Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a poursuivi jeudi sa tournée diplomatique aux États-Unis avec à son ordre du jour le renforcement des sanctions américaines que le Congrès américain pourrait bientôt voter contre le Hezbollah.
M. Hariri a rencontré Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, en présence du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil.
"Le Premier ministre Hariri et moi-même venons d'achever une discussion sur l'importance d'un Liban stable et vivant en paix avec ses voisins", a déclaré Paul Ryan, à l'issue de la rencontre. "J'ai exprimé mes inquiétudes au sujet de l'influence régionale du Hezbollah et j'ai souligné la nécessité de contrer l'agression iranienne, a-t-il poursuivi. Le Liban doit continuer a appliquer les sanctions internationales pour épargner son secteur bancaire face aux organisations terroristes". M. Ryan a en outre indiqué avoir "remercié le Premier ministre pour les efforts menés par forces armées libanaises dans leur lutte contre l'Etat islamique et el-Qaëda".
Le Premier ministre a de son côté affirmé que son objectif est de protéger l'économie libanaise. "Le Hezbollah est placé sur la liste terroriste (américaine) mais notre mission est de protéger les banques libanaises et les Libanais des sanctions car elles influent sur l'économie libanaise", a déclaré M. Hariri.
Lors de son intervention la veille au centre de recherche Carnegie, M. Hariri a été interrogé sur les sanctions américaines contre le Hezbollah. "Il y a déjà assez de sanctions conte le Liban et le système bancaire", a déclaré M. Hariri.
Mardi soir, lors d'une conférence de presse avec M. Hariri dans les jardins de la Maison blanche, Donald Trump avait tiré à boulets rouges sur le Hezbollah. Le "Hezbollah est une menace pour l'Etat libanais, le peuple libanais et toute la région", a déclaré M. Trump. "Le groupe continue de faire croître son arsenal militaire, menaçant de faire démarrer un nouveau conflit avec Israël", a affirmé le dirigeant américain. Le président américain est allé jusqu'à affirmer que "le Liban est en première ligne dans le combat contre l'EI, el-Qaëda et le Hezbollah", alors que le parti chiite participe au partage du pouvoir au Liban.
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LA LIBRE EXPRESSION
20 h 49, le 27 juillet 2017