Le président Trump et le Premier ministre Hariri lors de leur conférence de presse, hier, dans les jardins de la Maison-Blanche. Carlos Barria/Reuters
Lors d'une conférence de presse tenue conjointement avec le Premier ministre, Saad Hariri, à la Maison-Blanche, le président américain, Donald Trump, a félicité les Libanais pour leur résilience sans ménager toutefois le Hezbollah contre lequel il a tiré à boulets rouges.
« Le Liban est en première ligne dans le combat contre l'État islamique, el-Qaëda et le Hezbollah », a dit M. Trump qui s'exprimait aux côtés de M. Hariri, à l'issue d'une réunion dans le bureau Ovale.
M. Trump a saisi l'occasion pour saluer les récentes réalisations de l'armée libanaise, réaffirmant le soutien des États-Unis à l'institution militaire. « Ce que les forces armées libanaises ont accompli ces dernières années est très impressionnant. En 2014, lorsque l'EI a essayé d'envahir le Liban, l'armée libanaise l'a repoussé. Depuis, l'armée libanaise continue à protéger les frontières libanaises de l'EI et d'autres terroristes », a-t-il déclaré.
« Le soutien américain permettra d'assurer que l'armée libanaise soit la seule protectrice du Liban », a-t-il précisé. « Les Libanais de toutes confessions œuvrent ensemble pour garder leur pays en sécurité et prospère. Ils aiment leur pays et ils vont le garder en sécurité et prospère », a ajouté le chef de la Maison-Blanche.
« Les menaces contre le peuple libanais viennent également de l'intérieur (du pays), a poursuivi M. Trump. Le Hezbollah est une menace pour le Liban, pour le peuple libanais et pour toute la région. »
« Le groupe continue de renforcer son arsenal militaire menaçant d'enclencher un nouveau conflit avec Israël, a accusé M. Trump. Le Hezbollah aime se représenter comme étant le défenseur de l'intérêt du Libanais, mais il est très clair que le véritable intérêt du Hezbollah est uniquement le sien et celui de son sponsor, l'Iran. »
Au sujet des réfugiés syriens, M. Trump a remercié le Premier ministre libanais d'avoir accueilli « les victimes de l'EI, du régime Assad et de ses sponsors ». Il a également promis de continuer à soutenir le Liban dans cette crise des réfugiés.
Prenant la parole, M. Hariri a remercié le président des États-Unis pour son soutien aux forces armées ainsi qu'à la Finul « qui maintient la paix et la stabilité à la frontière sud », tout en réaffirmant que le gouvernement tient à l'application de la résolution 1701.
M. Hariri a indiqué que le dossier des réfugiés syriens a été au centre de ses entretiens avec le président américain. « C'est un honneur d'être ici avec vous, et nous sommes heureux d'affirmer que notre partenariat dans la lutte contre Daech (acronyme arabe de l'État islamique) et toutes les formes de terrorisme continue, a déclaré M. Hariri. Nous espérons que ce partenariat se poursuivra pour le bien de la région. » Interrogé enfin sur l'éventualité d'une réduction des aides américaines à l'armée libanaise, M. Hariri a dit « souhaiter que les aides se poursuivent comme avant ».
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Les sanctions contre le Hezbollah
Interrogé sur le conflit qui se poursuit entre l'Arabie et le Qatar, M. Hariri a fait état de « progrès » suite aux efforts actuellement déployés par le Koweït en vue d'un rapprochement entre les deux parties. « J'espère que les États-Unis pourront également jouer un rôle dans cette direction », a-t-il dit.
À la question de savoir quelle sera sa position à l'égard des sanctions envisagées par le Congrès américain contre le Hezbollah, sous forme d'un amendement du « Hezbollah International Financing Prevention Act » de 2015, M. Trump a affirmé qu'il annoncera sa position à ce sujet dans les prochaines 24 heures.
« Je tiendrai des réunions avec mes conseillers et des experts militaires avant de prendre, dans les plus brefs délais, cette décision », a-t-il dit, soulignant qu'il exprimera par la même occasion son avis sur le rôle du Hezbollah en Syrie et dans la région.
À ce sujet, M. Hariri a indiqué que le gouvernement effectue actuellement des contacts avec des membres du Congrès américain dans l'objectif de parvenir à une entente à ce sujet.
À la question de savoir comment les États-Unis peuvent aider le Liban à supporter le poids d'un nombre aussi important de réfugiés syriens sur son sol, M. Trump a estimé que la contribution principalement apportée par son pays « est à travers la guerre menée contre Daech ». « Les réalisations faites à ce niveau durant les quatre ou cinq derniers mois sont impressionnantes », a-t-il dit.
Il a par ailleurs affirmé qu'il n'était « pas un fan » de son homologue syrien Bachar el-Assad et promis qu'il répondra de ses crimes « horribles », notamment pour avoir « gazé » sa population aux armes chimiques. « Je ne suis pas un fan d'Assad. Lui-même le sait d'ailleurs », a-t-il dit. « Je pense évidemment que ce qu'il a fait à ce pays et à l'humanité est horrible (...). Je ne suis pas quelqu'un qui va regarder ça et le laisser s'en sortir après ce qu'il a essayé de faire et ce qu'il a fait à de nombreuses reprises », a martelé le président des États-Unis.
Il a rappelé qu'il avait ordonné début avril des frappes contre une base militaire syrienne en représailles à une attaque à l'arme chimique attribuée au régime de Damas. Cette attaque chimique sur la localité syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril avait fait 87 morts, dont de nombreux enfants. Le régime syrien, soutenu par son allié russe, a démenti en être à l'origine.
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Le Liban ferait mieux de se tourner vers la russie et l'iran, eux au moins ne poseront pas de limites qualitatives aux demandes de l'armee libanaise.m, contrairement aux sionistes us qui n'ont en tete que l'interet d'israel
15 h 37, le 26 juillet 2017