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À La Une - Liban

Réfugiés syriens : Nasrallah appelle à la coopération avec Damas

Le secrétaire général du Hezbollah a salué la "victoire historique" de Mossoul.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 11 juillet 2017. Capture d'écran

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé mardi le gouvernement libanais à coordonner avec le régime de Damas le retour des réfugiés syriens installés au Liban. Estimant qu'il était temps d'éliminer la menace des terroristes qui ont trouvé refuge dans le jurd d'Ersal, localité sunnite à la frontalière entre le Liban, le leader chiite a également salué l'action des forces de sécurité libanaises.

"Le retour des réfugiés syriens est dans l'intérêt du Liban"
"Il revient au gouvernement de contacter les autorités syriennes afin d'assurer le retour des réfugiés syriens installés au Liban", a-t-il déclaré lors d'une intervention télévisée, appelant à "une solution viable et définitive".

"Ceux qui estiment qu'une coopération avec le régime syrien constitue une légitimation de ce dernier se trompent. Le régime n'a pas besoin d'être légitimé", a indiqué le leader chiite, ajoutant que "d'autres ont expliqué qu'une coopération avec Damas légitimerait le Hezbollah". "Que ceux qui le pensent fassent le travail que nous avons abattu ces dernières années sur ce sujet", a-t-il affirmé.

"Nous nous sommes entendus avec l'ensemble de nos partenaires au sein du gouvernement de rechercher l'entente. Dans cet esprit, il est temps que nous prenions les devants", a souligné le chef du Hezbollah. "Le retour des réfugiés syriens est dans l'intérêt des réfugiés et du Liban", a-t-il estimé, "notamment d'un point de vue humanitaire".

Le Liban accueille plus d'un million de réfugiés ayant fui le conflit en Syrie voisine, beaucoup vivant dans des camps. Une relance de dialogue direct avec le régime de Damas avait été suggérée la semaine dernière par le Hezbollah et les partis pro-Assad comme passage obligé au retour des déplacés. Cette proposition fait depuis polémique.

 

(Lire aussi : Tentatives d’entraîner l’armée dans une guerre qui n’est pas la sienne)

 

Menace terroriste dans le jurd d'Ersal
Par ailleurs, le leader du Hezbollah a salué les opérations antiterroristes de l'armée et des forces de sécurité libanaises. "Si les cellules terroristes démantelées par l'armée avaient réussi à mener leurs actions, la situation sécuritaire aurait été très compliquée", a-t-il estimé.

"Il est temps d'éliminer toutes les poches jihadistes afin que l'armée et l'Etat libanais puissent exercer leur pleine souveraineté dans cette région", a-t-il ajouté, tout en prévenant : "Les terroristes qui sont présents dans le jurd d'Ersal, notamment dans les camps informels de réfugiés, constituent une menace pour le Liban".

Les spéculations sur une prochaine offensive de l'armée contre des groupes armés syriens dissimulés dans le jurd de Ersal se multiplient dans les médias, attribuées le plus souvent à des sources "proches du commandement du Hezbollah". Est évoquée à cet égard une éventuelle coopération entre l'armée libanaise et l'armée syrienne d'Assad, au même titre que la coopération de la première avec le Hezbollah.

Mardi, le Premier ministre Saad Hariri avait exprimé son opposition à une opération du Hezbollah contre les terroristes à Ersal, avant de relever qu'il est du devoir du gouvernement de protéger les Libanais et les réfugiés.

En outre, Hassan Nasrallah a réaffirmé son soutien au gouvernement. "L'intérêt du Liban est que ce gouvernement ne saute pas et qu'il continue de travailler", a-t-il déclaré, saluant l'adoption de la nouvelle loi électorale. Il a également appelé au vote du budget et de la grille des salaires.

 

(Lire aussi : L'armée libanaise mène une nouvelle opération à Ersal)

 

Nasrallah salue le rôle de l'Iran et des chiites à Mossoul
Sur un autre plan, le secrétaire général du Hezbollah, a évoqué la victoire de Mossoul, en Irak, libérée du groupe jihadiste Etat Islamique qui contrôlait la ville depuis 2014, et félicité tous ceux qui y ont contribué.

"La grande victoire historique à Mossoul proclamée lundi par Haïdar el-Abadi (le Premier ministre irakien) vient à la suite de plusieurs victoires des Irakiens contre Daech", a-t-il dit lors d'une allocution télévisée, soulignant que "l'élimination de l'EI éloigne le spectre de la sédition". Les forces irakiennes concentrent leurs efforts sur un petit réduit de la vieille ville, où se cacheraient encore les derniers combattants jihadistes.

"La fatwa du grand ayatollah Ali Sistani, (la plus haute autorité chiite d'Irak), appelant au combat contre le groupe jihadiste a changé la donne", a déclaré Hassan Nasrallah. "L'ennemi et la menace ont ainsi été désignés alors que certains ont cru bon d'expliquer que cette organisation était l'expression du printemps arabe", a-t-il ajouté.

L'appel de l'ayatollah Sistani "n'était pas adressé qu'aux chiites, mais à l'ensemble du peuple irakien et des centaines de milliers d'Irakiens se sont mobilisés", a indiqué le leader chiite. "Ils n'ont pas attendu les responsables arabes et internationaux pour déterminer leur destin. Leurs sacrifices ont contribué à la victoire de Mossoul", a-t-il ajouté.

Le chef du Hezbollah a également salué le rôle du guide suprême iranien, Ali Khamenei, et des Gardiens de la révolution, dénonçant "ceux qui ont créé, financé et facilité l'expansion de l'EI". "Ceux-là œuvrent aujourd'hui en Syrie et au Yémen et ont tenté de faire croire qu'il s'agissait d'une guerre entre sunnites et chiites", a-t-il ajouté, sans jamais citer l'Arabie saoudite qu'il met implicitement en cause.

Le leader chiite a néanmoins pointé la responsabilité des Etats-Unis. "Ceux qui pensent que ce sont les Américains qui ont pesé sur le sort de la bataille se trompent", a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que Washington "a offert des facilités tactiques et stratégiques". Le 17 octobre 2016, une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a lancé une offensive d'envergure à Mossoul.

 

 

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commentaires (2)

je vais ici seulement demander ceci ... pq c'est au liban de prendre contact avec la syrie!?! est ce dans l'intérêts du liban!?!

Bery tus

01 h 00, le 12 juillet 2017

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Commentaires (2)

  • je vais ici seulement demander ceci ... pq c'est au liban de prendre contact avec la syrie!?! est ce dans l'intérêts du liban!?!

    Bery tus

    01 h 00, le 12 juillet 2017

  • SEULE VOIE L,ONU... TOUTE AUTRE SUGGESTION N,EST QUE POUR SERVIR LES INTERETS DE L.IRAN ET DE LA SYRIE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    23 h 01, le 11 juillet 2017

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