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À La Une - Liban

Hariri : L'institution militaire est au-dessus de tout soupçon

"Le retour des réfugiés syriens doit s'effectuer en coopération avec le gouvernement syrien", a redit l'ambassadeur de Syrie à Beyrouth.

"Le soutien politique à l'armée libanaise est inconditionnel", a déclaré le Premier ministre Saad Hariri au Grand Sérail à l'issue d'un entretien avec le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun (d) en présence du ministre de la Défense Yaacoub Sarraf (g). Photo Ani.

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a affiché lundi son soutien inconditionnel à l'armée libanaise, cible de critiques depuis la descente de la troupe dans des camps dans la localité sunnite de Ersal, dans la Békaa, et la publication de photos montrant la détention de dizaines de Syriens torse nu, étendus à même le sol et les mains liées derrière le dos.

"Irréprochable"
"Le soutien politique à l'armée libanaise est inconditionnel", a déclaré M. Hariri au Grand Sérail à l'issue d'un entretien avec le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun en présence du ministre de la Défense Yaacoub Sarraf. "L'institution militaire est au-dessus de tout soupçon", a-t-il ajouté, critiquant ceux qui tentent de "pêcher en eaux troubles" en mettant en doute l'action la troupe.

Vendredi dernier, l'armée avait mené des opérations dans deux camps de réfugiés dans la région de Ersal. Cinq kamikazes s'étaient fait exploser au cours de l'opération, tuant une fillette et blessant sept soldats. Des dizaines d'arrestations de ressortissants syriens avaient eu lieu, notamment celle d'Ahmad Khaled Diab, meurtrier du lieutenant-colonel Noureddine Jamal, tué lors des combats ayant opposé l'armée à des jihadistes en août 2014.

Les images des Syriens arrêtés ont provoqué une vive controverse au Liban. L'armée a annoncé le décès de quatre d'entre eux affirmant qu'ils souffraient déjà de problèmes de santé chroniques avant leur détention, mais des ONG ont appelé à l'ouverture d'une enquête indépendante, laissant supposer qu'ils avaient pu être soumis à un mauvais traitement. "L'armée est attentive aux civils", a affirmé M. Hariri, déplorant la dénaturation des faits et rappelant qu'une enquête sur ce sujet avait été ouverte.

"Certains tentent d'opposer les réfugiés syriens aux forces de sécurité", a relevé le chef du gouvernement, critiquant ceux qui essaient d'"agiter la rue sunnite". "Il est du devoir du gouvernement libanais de protéger les Libanais d'abord et les réfugiés également", a poursuivi M. Hariri, affirmant que "le gouvernement, le commandement en chef de l'armée et le ministère de la Défense travaillent main dans la main".

Lundi, l'institution militaire a annoncé dans un communiqué avoir déféré devant la justice plusieurs personnes qui avaient été arrêtées à Ersal. Selon un dernier bilan de la troupe, le nombre de personnes arrêtées pour implication dans des actes terroristes s'élève désormais à 20. Le nombre de personnes qui ont été remises à la direction générale de la Sûreté générale parce qu'elles se trouvent sur le territoire libanais de manière illégale s'élève à 152. Et 23 Syriens ont été relâchés.

 

(Lire aussi : Efforts synchronisés du Hezb et des partis pro-Assad pour une coopération sécuritaire avec Damas)

 

L'ambassadeur de Syrie met les points sur les i
Le Liban accueille plus d'un million de réfugiés ayant fui le conflit en Syrie voisine, beaucoup vivant dans des camps. Une relance de dialogue direct avec le régime de Damas avait été suggérée la semaine dernière par le Hezbollah et les partis pro-Assad comme passage obligé pour le retour des déplacés. Cette proposition fait depuis polémique.

Dans ce contexte, l'ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, a exprimé une nouvelle fois la position officielle de son pays à l'issue d'un entretien avec le ministre libanais en charge des Déplacés de la montagne, Talal Arslan. "Le retour des réfugiés syriens doit s'effectuer en coopération avec le gouvernement syrien", a-t-il répété à l'adresse des autorités libanaises. "Personne ne peut évoquer la question de la sécurité des déplacés syriens à l'intérieur du territoire syrien car cela relève de la responsabilité de l'Etat syrien", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Ali a indiqué que "les opérations militaires menées (par l'armée syrienne)  à l'intérieur du territoire libanais s'effectuent en coopération avec la partie libanaise". Lundi matin, l'aviation syrienne a de nouveau bombardé le jurd de Ersal, localité sunnite frontalière de la Syrie où sévissent des combattants jihadistes venus pour la plupart de Syrie. Trois raids ont été effectués contre des positions du Front Fateh el-Cham (ex-Front al-Nosra), avait précisé la chaîne LBCI. Il s'agit du troisième bombardement effectué par l'armée syrienne, après ceux de samedi et de dimanche.

 

 

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Le Premier ministre libanais Saad Hariri a affiché lundi son soutien inconditionnel à l'armée libanaise, cible de critiques depuis la descente de la troupe dans des camps dans la localité sunnite de Ersal, dans la Békaa, et la publication de photos montrant la détention de dizaines de Syriens torse nu, étendus à même le sol et les mains liées derrière le dos.
"Irréprochable""Le...
commentaires (1)

FAUX ! L,ONU EST SEULE RESPONSABLE DU RETOUR DES REFUGIES ET DE LEUR SECURITE EN SYRIE MEME...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 28, le 10 juillet 2017

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Commentaires (1)

  • FAUX ! L,ONU EST SEULE RESPONSABLE DU RETOUR DES REFUGIES ET DE LEUR SECURITE EN SYRIE MEME...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 28, le 10 juillet 2017

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