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Liban - Crise des déchets

Sukleen et Sukomi en réponse à Khatib : « Ses informations manquent de précision et de clarté »

Le ministre Tarek el-Khatib, jeudi, au cours de sa conférence sur les déchets. Photo ANI

Les deux entreprises Sukleen et Sukomi de collecte et de transport des déchets ont répondu hier au ministre de l'Environnement Tarek el-Khatib, estimant que les informations qu'il a communiquées concernant le dossier des déchets « manquent cruellement de précision et de clarté ». Reprenant point par point les accusations du ministre, elles ont tenu, dans un communiqué, à « passer en revue certaines vérités » et « remettre les choses en place ». Lors d'une conférence de presse, jeudi dernier, au siège central du Courant patriotique libre à Sin el-Fil, centre Myrna Chalouhi, M. Khatib avait accusé Sukleen de « profiter de manière exagérée de l'argent public ».

Dans les détails, M. Khatib avait d'abord affirmé que les tarifs des deux entreprises étaient pareils en 1997 et en 2007, soit de 120 dollars par tonne de déchets, ce qui montrait deux choses, soit que les prix pratiqués en 1997 étaient faramineux, soit que les deux entreprises avaient carrément offert leurs services à l'État, après le renouvellement du contrat en 2007. « Par souci de précision (...), le tarif moyen de la tonne de déchets, pour le déblaiement, le traitement et le dépôt dans des décharges sanitaires en 1997 était de 80 dollars la tonne, répond le communiqué. La hausse du prix était prévue par le contrat signé avec les autorités libanaises, par le biais du CDR... et prend en compte le salaire minimum, de même que les prix du pétrole et de l'électricité. »

(Lire aussi : À travers les décharges, une renaissance de Linord ?)


Aux accusations du ministre affirmant que la tonne de déchets contient 30 % d'eau de pluie, le communiqué invite ce dernier « à se référer aux contrats signés par les deux entreprises avec le gouvernement, et plus particulièrement au mécanisme de comptabilisation des poids et quantités de déchets (...) ». « Une opération soumise à un contrôle ferme de la part des conseillers du CDR » et « indépendante des saisons », assurent les deux entreprises. Et d'ajouter, par ailleurs, concernant « les sommes faramineuses » récoltées, que « chaque livre perçue et dépensée par les deux sociétés était également soumise à ce même mécanisme de contrôle ».

Sukleen et Sukomi rappellent enfin que « durant les 20 années qu'a duré leur contrat », elles ont « présenté de nombreux projets et propositions pilotes, sous forme de lettres adressées au CDR – 300 au total ». Et ce « dans l'objectif d'améliorer le taux de traitement des déchets ». « L'adoption de ces propositions aurait épargné au pays des crises successives de déchets », poursuit le communiqué, déplorant « l'absence de stratégie gouvernementale globale dans le domaine ».

 

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