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Liban - Développement

Sethrida Geagea : Nous œuvrons pour l’enracinement des habitants de Bécharré dans leur région

Longtemps marginalisé, le caza connaît actuellement l'essor de développemental tant attendu.

La maquette du projet final.

Pendant les douze dernières années, une somme d'environ 22 millions de dollars a été versée pour la réalisation de projets de développement dans le caza de Bécharré. Ces projets ne sont pas choisis arbitrairement et ne sont pas séparés les uns des autres. Dans cette région montagnarde du Liban-Nord, ces plans réalisés ou en cours de réalisation s'inscrivent dans le cadre d'une vision globale.

Interviewée par L'Orient-Le Jour au sujet des projets de développement dans le caza de Bécharré, la députée Sethrida Geagea évoque le profond sentiment de gratitude à l'égard des habitants de la région. « Tout au long de la période de détention de Samir Geagea, la région de Bécharré a lutté bec et ongles contre la politique d'isolement et les diverses pressions pratiquées à son égard, affirme-t-elle. Et une fois élus députés, Élie Keyrouz et moi-même avons donc voulu rendre à Bécharré ce que nous lui devons. »

Pour commencer, il fallait tout d'abord « dépoussiérer » la localité. « Les deux secteurs les plus importants de la région et sur lesquels repose son économie sont l'agriculture et le tourisme », souligne Mme Geagea. La question que les deux députés se sont posée était la suivante : comment établir un plan directeur destiné à rétablir et relancer ces deux domaines ?

 

(Pour mémoire : Sethrida Geagea examine avec un responsable de l’AFD le projet de réseau d’égouts à Becharré)

 

Des projets qui couvrent tous les secteurs
Pour ce qui est des projets d'infrastructure, les travaux ont déjà été entamés dans trois domaines principaux : l'autoroute qui contourne tout le pourtour de la vallée de la Qadicha, les réseaux d'égouts dans l'ensemble des villages du caza, ainsi que l'accès à l'eau, que ce soit au niveau de l'irrigation pour les agriculteurs ou l'eau potable pour les habitants.

« Il fallait également s'occuper du secteur de la santé. Que de fois les habitants de Bécharré ont rencontré la mort sur la route menant à l'hôpital le plus proche, puisque la région ne compte qu'un seul dispensaire médical », a fait valoir Mme Geagea. « Au début, nous avons envisagé de construire un hôpital sur un terrain dans le quartier Saint-Jean. Mais lorsque nous avons trouvé qu'il était possible d'en bâtir un plus grand, nous avons emménagé dans un autre endroit », a-t-elle ajouté.

Le plan directeur élaboré par les deux députés n'exclut pas le secteur de l'éducation. En l'occurrence, le lycée Gibran Khalil Gibran a été rénové. De leur côté, les étudiants universitaires pourront bientôt bénéficier du projet de construction de foyers dans la région de Dbayé. « Puisqu'il n'est pas actuellement possible d'avoir une université à Bécharré, nous avons pensé à aider nos étudiants différemment », explique Mme Geagea. Environ 240 étudiants qui poursuivent leurs études supérieures dans la capitale et ses alentours pourront vivre dans ces foyers, presque gratuitement.

 

(Pour mémoire : Geagea à Bkaa-Kafra : Bécharré est le symbole du développement et de la reconstruction)

 

« Ces immeubles construits exprès pour héberger les jeunes de Bécharré n'appartiennent ni à Samir Geagea ni à moi-même, s'empresse de préciser la députée. Pour cela, j'ai créé une fondation appelée Cedars Mountains Foundation qui possède le terrain et les bâtiments et qui, à long terme, bénéficiera de tous les gains qui seront investis à Bécharré, pour d'autres projets. » Cette fondation n'est pas la seule à avoir été créée par Sethrida Geagea. La députée de Bécharré a également fondé l'association Chance, qui lutte contre l'addiction à la drogue et qui œuvre dans la région, Maraya el-Jebba, un magazine qui paraît tous les quatre mois et qui est distribué gratuitement aux habitants, le plan de la gestion de la vallée de la Qadicha, élaboré avec l'ancien ministre de la Culture Rony Arayji, ainsi que le comité du Festival international des Cèdres.

Cette dernière fondation s'inscrit dans le cadre de la promotion du tourisme dans la région, au même titre que les mesures prises pour la préservation des sites touristiques tels que les Cèdres de Dieu et la vallée de la Qadicha.

 

(Pour mémoire : Lancement de l’e-municipalité à Bécharré)

 

Trois mots-clés
Selon la députée, n'étaient l'esprit d'équipe, les valeurs de transparence et la persévérance, aucun des nombreux projets envisagés pour Bécharré n'aurait vu le jour. « Avec Élie Keyrouz, nous collaborons de près avec les présidents des conseils municipaux, la fédération des municipalités du caza de Bécharré et les moukhtars », affirme Mme Geagea. « Le travail se fait avec une rapidité remarquable, d'autant que la coordination entre les différents organismes dans la région est exemplaire », poursuit-elle.

Il reste à noter que l'obtention des financements pour n'importe quel projet est un processus assez long et difficile. « Pour ce qui est des pays étrangers, nous recevons des financements notamment du Koweït, d'Arabie saoudite et de France. La Banque islamique et les Fonds arabes pour le développement économique et social sont également des donateurs », précise Mme Geagea. Ce travail se fait à travers le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Alors que le projet d'hébergement des étudiants a été financé par le Qatar, grâce à une relation amicale qui lie la députée à la cheikha Moza.

Tous ces projets et initiatives pour lesquels la députée travaille inlassablement vont dans un seul et même sens : l'enracinement des habitants de Bécharré dans ce paysage montagnard qui leur est si familier. Cependant, pour Sethrida Geagea, l'idéal serait d'appliquer la décentralisation administrative conformément au texte de l'accord de Taëf.

 

 

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commentaires (1)

En ecoutant et lisant les declarations de ces dits representants on fini par avoir un malaise intestinal. En habitant Beyrouth et environs il vaut mieux qu'ils se taisent ........

aliosha

10 h 39, le 28 mai 2017

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Commentaires (1)

  • En ecoutant et lisant les declarations de ces dits representants on fini par avoir un malaise intestinal. En habitant Beyrouth et environs il vaut mieux qu'ils se taisent ........

    aliosha

    10 h 39, le 28 mai 2017

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