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À La Une - Présidentielle

Macron ou Le Pen, la France élit son nouveau président

En fin de journée, la participation au scrutin atteignait 65,30%, un chiffre en forte baisse tant par rapport au taux à la même heure du premier tour le 23 avril (69,42%).

Le président sortant, François Hollande. AFP / POOL / GEORGES GOBET

Les bureaux de vote ont commencé à fermer dimanche en France où 47 millions d'électeurs choisissent leur prochain président, le jeune centriste pro-européen Emmanuel Macron ou la patronne de l'extrême droite Marine Le Pen, au terme d'une campagne tendue.

Les premiers résultats officiels de cette élection qui a focalisé l'attention mondiale sont attendus vers 18H00 GMT et les militants de deux camps ont commencé à affluer dans les quartiers-généraux des deux camps.

Arrivé en tête au premier tour, Emmanuel Macron, 39 ans, ancien banquier d'affaires et ex-ministre de l'Economie du président sortant François Hollande, est donné largement favori par les sondages qui le créditaient cette semaine de 61,5 à 63% des voix, contre 37 à 38,5% pour sa rivale Marine Le Pen, 48 ans.
Celle-ci table sur la vague populiste qui a provoqué la sortie de l'UE du Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis pour imposer l'extrême droite dans le paysage politique.

Pour une électrice, Marie Piot, 32 ans, "le monde nous attend. Après le Brexit et Trump, c'est un peu comme si nous étions le dernier bastion des Lumières".

En fin de journée, la participation au scrutin, niché au coeur d'un week-end de trois jours, atteignait 65,30%, un chiffre en forte baisse tant par rapport au taux à la même heure du premier tour le 23 avril (69,42%), que par rapport à celui au second tour de la précédente élection présidentielle de 2012 (71,96%). Les experts s'attendent à un taux d'abstention plus élevé que lors des précédentes présidentielles, du fait du refus de certains électeurs de choisir l'un ou l'autre des candidats.

Les deux prétendants assurent incarner le renouvellement du paysage politique, après un premier tour marqué par l'élimination des deux grands partis traditionnels, la gauche (Parti socialiste) et la droite (Les Républicains), pour la première fois depuis 60 ans.
M. Macron défend le libre-échange et veut approfondir l'intégration européenne, Marine Le Pen dénonce la "mondialisation sauvage" et l'immigration et souhaite un "protectionnisme intelligent".

 

(Lire aussi : Le Pen, Macron, deux visions radicalement différentes du monde)

 

 

Piratage de données
L'entre deux tours a été marqué par des ralliements de tous bords à M. Macron (24,01% des suffrages au premier tour le 23 avril), pour faire barrage à Mme Le Pen (21,30%).

Pour la deuxième fois en quinze ans, l'extrême droite, qui n'a cessé d'engranger des voix aux élections intermédiaires, accède au second tour d'une présidentielle. Mais contrairement à 2002, la mobilisation populaire contre l'extrême droite a été très faible. Et dans les rangs de la gauche radicale, certains refusent de "choisir entre la peste et le choléra", en prônant l'abstention, évaluée entre 26% et 27% selon des estimations des instituts de sondage (22,23% au premier tour, 19,65% au second tour en 2012). Les deux candidats ont voté en fin de matinée dans le nord de la France, M. Macron dans la station balnéaire du Touquet et Mme Le Pen dans son fief ouvrier de la ville de Hénin-Beaumont.

La campagne de l'entre deux tours s'est achevée vendredi sur un nouveau soubresaut, avec la diffusion dans les réseaux sociaux de plusieurs dizaines de milliers de documents internes de l'équipe de M. Macron, abondamment relayée par l'extrême droite sur Twitter. Une opération aussitôt qualifiée de "déstabilisation" par le candidat centriste. La justice a ouvert une enquête pour "accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et "atteinte au secret des correspondances".

La Commission nationale de contrôle de la campagne a demandé aux médias de ne pas publier le contenu des documents, "obtenus frauduleusement" et auxquels ont pu être "mêlées de fausses informations".

Les deux dernières semaines ont été particulièrement âpres, avec pour point culminant le débat télévisé de mercredi soir qui a viré au pugilat verbal. La prestation de Mme Le Pen avait été sévèrement critiquée, y compris au sein de son propre camp.

 

(Repère : Présidentielle en France: mode d'emploi)

 

 

Sécurité maximale
Emmanuel Macron, qui deviendrait le plus jeune président de la République s'il était élu, a confié vendredi avoir déjà choisi le futur chef de son gouvernement, sans toutefois l'identifier. Le prochain Premier ministre sera chargé de mener la campagne des législatives des 11 et 18 juin, avec l'objectif de donner une majorité au nouveau chef de l'Etat.

 

 



Environ 47,5 millions de Français étaient appelés à voter jusqu'à 17h00 GMT (voire 18H00 GMT à Paris et dans certaines grandes villes), sous haute sécurité, plus de 50.000 policiers, gendarmes et militaires étant déployés pour la circonstance.

La France, qui vit depuis 2015 sous le régime de l'état d'urgence, a peut-être échappé à un nouvel attentat islamiste, avec l'arrestation vendredi à l'aube d'un ancien militaire de 34 ans, converti à l'islam et ayant fait allégeance au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Il a été interpellé à proximité d'une base militaire à Evreux, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, avec des armes cachées à proximité.

Le 20 avril, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, un policier avait été tué en plein centre de la capitale, sur l'avenue des Champs-Elysées. L'attaque avait été revendiquée par l'EI, à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts en France depuis janvier 2015.

 

 

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Les bureaux de vote ont commencé à fermer dimanche en France où 47 millions d'électeurs choisissent leur prochain président, le jeune centriste pro-européen Emmanuel Macron ou la patronne de l'extrême droite Marine Le Pen, au terme d'une campagne tendue.
Les premiers résultats officiels de cette élection qui a focalisé l'attention mondiale sont attendus vers 18H00 GMT et les militants...

commentaires (2)

Mabrouk pour Macron qui vient de gagner en fils adoptif de Hollande .

Antoine Sabbagha

19 h 14, le 07 mai 2017

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Commentaires (2)

  • Mabrouk pour Macron qui vient de gagner en fils adoptif de Hollande .

    Antoine Sabbagha

    19 h 14, le 07 mai 2017

  • Il y a aussi une news réjouissante...! car Normal 1er , va quitter les écrans de TV...!

    M.V.

    14 h 53, le 07 mai 2017

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