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Liban - L’éclairage

La réunion de la Chambre, le 15 mai, serait « plus sage » que celle du 13 avril

La réunion de la Chambre, le 15 mai prochain, serait plus « sage » que celle qui a failli mettre le feu aux poudres, le 13 avril, prévoit-on. Le refus sans appel d'une troisième prorogation du mandat de la Chambre par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a, semble-t-il, inversé la tendance. On pense généralement que l'alerte est passée et que la peur d'une grande cassure suscitée par le projet n'a plus de raison d'être.

Le « non » du patriarche est conforté par le fait qu'une troisième rallonge du mandat de la Chambre est bien mal perçue par la communauté internationale, qui y voit un signe de fragilité du système politique qui peut se traduire aussi par une situation d'instabilité sécuritaire. Selon une source diplomatique arabe à Paris, ces signaux pourront même, s'ils se confirment, avoir des conséquences économiques et bancaires sur le Liban, surtout s'ils se conjuguent avec ce que la nouvelle administration américaine se promet de réaliser contre le Hezbollah et son mentor iranien.

La méfiance occidentale à l'égard de la classe politique et de ses aptitudes à placer l'intérêt du Liban au-dessus des siens propres a poussé certains diplomates désabusés à conseiller que l'on revienne purement et simplement à la loi électorale de 1960, jusqu'à ce qu'une nouvelle loi soit élaborée.
Ces milieux redoutent en particulier que certains n'exploitent la situation et l'immaturité dont fait preuve la classe politique pour adopter une « politique du bord du gouffre », sachant que le recours à l'article 59 de la Constitution n'est plus possible, qui a reporté in extremis d'un mois la séance explosive du 13 avril.

 

(Lire aussi : Les propositions Bassil se suivent... et se ressemblent)

 

Le Groupe international de soutien au Liban, formé en septembre 2013 sous l'impulsion conjuguée du secrétaire général de l'ONU et du président Michel Sleiman, a même publié un communiqué, insistant sur la prééminence du principe de « périodicité » des élections sur celui de la loi électorale et pressant les responsables d'organiser le scrutin au plus tôt, selon la loi en vigueur.

Il semble en fait que ces appels ont été entendus en haut(s) lieu(x) et que les élections législatives auront bien lieu en 2017, croit-on savoir. C'est ce que le chef de l'État a affirmé, depuis le siège patriarcal de Bkerké, où il s'est rendu, conformément à la tradition, pour présenter ses vœux. Elles le seront « suivant une nouvelle loi », a-t-il dit, sans précision. Mais on sait déjà que les concertations se poursuivent au sujet du projet Gebran Bassil et du principe d'habilitation qu'il pose et qui soulève les réserves de plus d'un camp.

Aux dernières nouvelles, c'est le projet « mixte », conjuguant les deux modes de scrutin majoritaire et proportionnel approuvé par le courant du Futur, les Forces libanaises et le PSP, et au sujet duquel le Courant patriotique libre « n'aurait pas d'objections », qui est à l'étude. Il le serait parallèlement à l'examen du projet avancé par Nabih Berry, qui se propose d'unifier les critères sur la base desquels les candidats potentiels aux deux scrutins majoritaire et proportionnel se présenteraient.

Les opposants au projet Bassil justifient leur hostilité en affirmant qu'il va dans le sens d'une « fédération de communautés » plutôt que dans le sens d'un renforcement du sentiment d'intégration nationale.

De leur côté, les Forces libanaises sont hostiles à tout renflouement politique de la loi en vigueur, dont elles relèvent l'éminente faiblesse sur le plan de la représentation des majorités électorales chrétiennes. Elles rappellent que cette loi n'assure, de cette façon, que l'élection de 36 députés chrétiens sur les 64 que prévoit la Constitution, les 28 autres étant élus dans le cadre d'alliances électorales avec des blocs confessionnels musulmans.

En outre, les FL rappellent que le Hezbollah et le tandem chiite qu'il forme avec le mouvement Amal n'insistent sur la proportionnelle que par crainte de voir le couple CPL-FL remporter le tiers des sièges parlementaires, ce fameux « tiers de blocage » qui lui permettrait de former, avec le bloc sunnite du courant du Futur, la majorité qualifiée des deux tiers de la Chambre, et, par là, de contrôler l'Assemblée nationale et de maîtriser l'après-Aoun et la prochaine élection présidentielle.

 

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La réunion de la Chambre, le 15 mai prochain, serait plus « sage » que celle qui a failli mettre le feu aux poudres, le 13 avril, prévoit-on. Le refus sans appel d'une troisième prorogation du mandat de la Chambre par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a, semble-t-il, inversé la tendance. On pense généralement que l'alerte est passée et que la peur d'une grande cassure...

commentaires (3)

DECLARONS LE PAYS NEANDERTALAND PUISQUE NOS ABRUTIS SONT DES NEANDERTALIENS... ET PUISQUE NOUS LES SOUFFRONS ENCORE... CHOU 3AYB !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 45, le 19 avril 2017

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Commentaires (3)

  • DECLARONS LE PAYS NEANDERTALAND PUISQUE NOS ABRUTIS SONT DES NEANDERTALIENS... ET PUISQUE NOUS LES SOUFFRONS ENCORE... CHOU 3AYB !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 45, le 19 avril 2017

  • ET PUISQUE CHAQUE OISELET DANS CETTE IMMENSE MAISON D,OISEAUX QU,EST LA CAVERNE D,ALI BABA CHANTE SA PROPRE CHANSON DE LOI IMPOSSIBLE A APPLIQUER... IL Y A LA LOI 1960 EN VIGUEUR QUE TOUS VONT ADOPTER CAR ELLE OU LA PROROGATION SONT LA MEME CHOSE... ET LES MEMES AN(I)E(R)S S,ASSOIERONT SUR LES MEMES BATS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 22, le 19 avril 2017

  • "...la méfiance occidentale à l'égard de la classe politique libanaise...etc." Comme ça fait plaisir de constater que partout notre "classe politique" s'est forgée un super-réputation !!! Et pourtant, elle continue d'agir imperturbablement de la même manière...sans que quelqu'un trouve le courage et la force de lui dire: STOP !!! Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 59, le 19 avril 2017

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