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À La Une - Liban

De Abra, Bassil appelle à un jugement rapide des détenus islamistes

Le ministre des Affaires étrangères prône une loi électorale qui "sauvegarde la coexistence".

Le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil prenant la parole à Abra, dans la banlieue de Saïda. Photo tirée de la page Facebook officielle du ministre

Le ministre libanais des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a effectué dimanche une tournée au Liban-Sud au cours de laquelle il a appelé à un "jugement rapide" des détenus islamistes incarcérés pour leur implication dans la bataille de Abra, près de Saïda, en juin 2013.

"Le terrorisme sévit partout, même en Europe et aux États-Unis, a dit M. Bassil lors de son passage dans la ville de Abra dimanche. Notre société rejette le terrorisme et (le nom de) Abra ne peut plus être associé à ce fléau qui est étranger à notre culture". "C'est pour cela que nous appelons, de Abra, à l'accélération du jugement des détenus islamistes, a ajouté M. Bassil. Que les coupables soient jugés et que les innocents soient libérés."

Les affrontements de Abra avaient opposé l'armée à des islamistes menés par le cheikh salafiste libanais Ahmad el-Assir. Recherché depuis ces combats, le leader jihadiste a été arrêté en août 2015 à l'aéroport de Beyrouth, alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion.


"Vivre-ensemble"
Avant d'arriver à Abra, M. Bassil s'est rendu au village de Maghdouché où il a assisté à une messe célébrée par l'évêque de Saïda et de Deir el-Qamar pour les Grecs-catholiques, Mgr Elie Haddad, en la basilique Notre Dame al-Mantara. Lors de sa visite, il a évoqué le dossier de la loi électorale, estimant que "le premier grand changement attendu du nouveau régime est une nouvelle loi électorale qui représente la volonté du vivre-ensemble". 

"Que celui qui rejette la loi de 1960 en vigueur et la prorogation du mandat du Parlement choisisse entre les propositions de loi sur la table", a lancé le chef du CPL (parti fondé par le président Michel Aoun) lors d'une visite au village de Maghdouché où il a assisté à une messe célébrée par l'évêque de Saïda et de Deir el-Qamar pour les Grecs-catholiques, Mgr Elie Haddad, en la basilique Notre Dame al-Mantara.

M. Bassil avait proposé il y a quelques jours un projet de loi qui allie les modes de scrutin majoritaire et proportionnel.
Les formations politiques ont jusqu'à présent échoué à s'accorder sur une nouvelle loi électorale. La législation actuelle prévoit un mode majoritaire plurinominal, officiellement critiqué par la plupart des partis. Les propositions sur la table sont la proportionnelle intégrale, ou le mode de scrutin mixte, sous différentes moutures.

"Il ne peut y avoir une stabilité politique et économique qu'à travers une nouvelle loi électorale, a insisté M. Bassil lors d'une visite plus tôt dans la journée au palais municipal de Saïda. Nous avons besoin de cet accord politique sur la base duquel chaque partie serait représentée de manière juste afin que nous puissions œuvrer pour l’intérêt des citoyens".

 

Saïda rejette la discorde confessionnelle
Lors de sa tournée dans la capitale du Liban-Sud, Gebran Bassil a aussi été reçu par le mufti de la ville, le cheikh Salim Soussan. "Saïda supporte ce que personne ne peut supporter en raison des réfugiés palestiniens, une situation que lui fait assumer la communauté internationale, qui n'a toujours pas réussi à trouver une solution à cette crise", a déclaré M. Bassil. Et le ministre de poursuivre : "Nous sommes destinés à vivre ensemble et à développer les moyens du vivre-ensemble".

De son côté, le mufti Soussan a souhaité la bienvenue au chef de la diplomatie dans "une ville qui a parié sur la justice et la modération et qui a rejeté l'extrémisme et le terrorisme". "Saïda reste toujours attachée à l'État fort et juste, au sein duquel tous les citoyens sont égaux, a-t-il ajouté. Cette ville rejette la discorde confessionnelle et tient à l'unité du Liban, un pays arabe, libre, souverain et indépendant".

La visite de M. Bassil est intervenue au lendemain d'un regain de tension dans le camp de réfugiés palestinien de Aïn el-Héloué, à Saïda, où des affrontements opposant vendredi et samedi des combattants du mouvement Fateh à des éléments du groupuscule islamiste Jund el-Cham ont fait 3 morts et plusieurs blessés.

Aïn el-Héloué est le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban. L'armée libanaise, aux termes d'un accord très ancien, n'y entre jamais et la sécurité est assurée par les factions palestiniennes.

 

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“Vous devez rêver pour pouvoir vous lever le matin.” de Billy Wilder

FAKHOURI

10 h 38, le 27 mars 2017

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  • “Vous devez rêver pour pouvoir vous lever le matin.” de Billy Wilder

    FAKHOURI

    10 h 38, le 27 mars 2017

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