Boutros Harb, député de Batroun, a mis en garde, hier, contre une non-tenue des élections législatives, affirmant que si l'échéance électorale n'est pas respectée, le système politique courrait un danger important.
« La chute du Parlement risque de faire tomber le système politique », a affirmé M. Harb dans un communiqué qu'il a publié, constatant que « le décret de convocation des collèges électoraux, censé être promulgué 90 jours avant l'échéance électorale (20 juin), n'a pas été signé ». « Ce qui signifie que les élections ne peuvent plus avoir lieu avant la fin du mandat du Parlement actuel », a observé l'ancien ministre, estimant que cette défaillance « soumettra le pays à un pouvoir incontrôlable et à une dictature des forces politiques alliées au sein du gouvernement ».
« Si les délais impartis sont dépassés, l'alternative sera soit le vide constitutionnel, soit le recours à une assemblée constituante qui ouvrirait les portes de l'enfer, soit la prorogation du mandat du Parlement qui porterait atteinte à l'image démocratique du pays », a averti M. Harb, qui a critiqué les notions de « report technique » et de « report de nécessité » utilisées par la classe politique.
Tout en saluant les efforts du président de la République visant à amender la loi électorale en vigueur et à la remplacer par une loi représentative, l'ancien ministre a exhorté Michel Aoun à « empêcher la chute du système qui risque de survenir après l'expiration des délais légaux de convocation des collèges électoraux et en l'absence d'élections tenues sur base d'une nouvelle loi ». Et de lui rappeler que lors de son accession à la magistrature suprême, « il avait prêté le serment de respecter la Constitution et les lois libanaises ».
Enfin, M. Harb a réitéré le danger que représente une constituante pour le système politique ainsi que pour le vivre-ensemble, le pacte national et la parité islamo-chrétienne, appelant le chef de l'État à faire assumer au gouvernement la responsabilité de trouver une solution au plus vite, par le biais d'une entente sur un nouveau projet de loi électorale.
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LA LIBRE EXPRESSION
17 h 38, le 26 mars 2017