Rechercher
Rechercher

À La Une - france

Retour, à 40 jours du 1er tour de la présidentielle française, sur une campagne parasitée par les affaires

Au lendemain de son inculpation, notamment pour "détournement de fonds publics", Fillon dénonce "une instrumentalisation des affaires" destinée selon lui à l'empêcher d'être candidat.

"Il y a une colère des électeurs de la droite et du centre qui ne veulent pas voir l'élection volée", a dit mercredi François Fillon qui a vu sa popularité sévèrement entamée par les révélations sur les emplois présumés fictifs visant son épouse Peneloppe et deux de leurs cinq enfants. REUTERS/Christian Hartmann

Inculpation de François Fillon, enquête sur un voyage ministériel d'Emmanuel Macron, soupçons d'emplois fictifs et d'imprécision fiscale pour Marine Le Pen... les affaires parasitent la campagne présidentielle en France et occultent le débat politique à moins de 40 jours du premier tour.

Au lendemain de son inculpation, notamment pour "détournement de fonds publics", le candidat de la droite a dénoncé mercredi "une instrumentalisation des affaires" destinée selon lui à l'empêcher d'être candidat à l'élection présidentielle".
"Il y a une colère des électeurs de la droite et du centre qui ne veulent pas voir l'élection volée", a dit M. Fillon qui a vu sa popularité sévèrement entamée par les révélations sur les emplois présumés fictifs visant son épouse Peneloppe et deux de leurs cinq enfants.

Parti grand favori dans la campagne, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy serait éliminé à l'issue du premier tour du scrutin, le 23 avril, alors que la candidate d'extrême droite, Marine Le Pen, et le jeune centriste Emmanuel Macron creusent l'écart avec lui au fil des semaines, selon les sondages récents.

 

 

Pourtant, Marine Le Pen voit elle aussi sa campagne rythmée par les révélations. Elle aussi a été convoquée par la justice en vue d'une possible inculpation dans une affaire d'emplois présumés fictifs au Parlement européen. Mais à l'inverse de M. Fillon, elle a refusé d'honorer ce rendez-vous judiciaire, la semaine dernière, en faisant valoir son immunité parlementaire. Elle est notamment suspectée dans ce dossier d'avoir fait rétribuer son garde du corps et sa secrétaire personnelle sur des fonds européens, via un contrat d'assistants parlementaires européens.

Egalement visée par une enquête sur le financement des campagnes électorales de son parti, la candidate se dit victime de "persécution" et dénonce elle aussi une instrumentalisation de la justice "pour interférer dans cette élection présidentielle". Selon elle, la justice serait bien plus clémente envers Emmanuel Macron.
Le nom de ce dernier est cependant évoqué dans un dossier judiciaire : lundi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour favoritisme, soupçonnant des dysfonctionnements dans l'organisation d'un déplacement officiel organisé en janvier 2016 quand Emmanuel Macron était encore ministre de l'Economie de François Hollande. "Ma probité n'est pas en cause", a-t-il assuré mercredi, jugeant qu'"en aucun cas ce qui se passe n'est comparable" à une inculpation.

A ce stade, ni le candidat du parti socialiste (PS), Benoît Hamon ni le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Melenchon ne tirent profit de ces développements judiciaires. Ils ne progressent pas dans les intentions de vote et leur refus de s'allier leur barre mathématiquement toute possibilité de passer la barre du premier tour.

 

 

 

"Loyauté"
Benoît Hamon qui représente le parti au pouvoir depuis cinq ans peine à convaincre jusque dans son propre camp: les ténors socialistes sont de plus en plus réticents à lui apporter son soutien, à l'image de l'ancien Premier ministre Manuel Valls qui a décidé de ne pas lui apporter son parrainage."Je n'ai aucune leçon de responsabilité ou de loyauté à recevoir", a dit l'ex-rival de M. Hamon à la primaire de la gauche, alors que sa décision a suscité des critiques au sein du PS.
D'autres poids lourds socialistes ont quant à eux choisi de soutenir Emmanuel Macron et ses idées "progressistes", qui selon eux, proposent la meilleure alternative pour éviter un second tour entre la droite et l'extrême droite.

Les cinq candidats doivent s'affronter lundi lors d'un premier grand débat télévisé qui leur permettra d'aborder différentes thématiques comme la sécurité, l'immigration, les questions économiques (travail, protection sociale) et géopolitiques.
La confrontation des idées et des programmes a jusqu'à présent été occultée par les rebondissements et révélations concernant François Fillon - le dernier en date concernant le paiement des costumes de luxe par un mystérieux mécène.

La campagne se poursuit sur le terrain mais le poids de l'affaire et son bruit médiatique sont tels qu'ils perturbent l'équité des temps de parole entre les différents candidats.
Le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) chargé de contrôler cet équilibre sur les principaux médias français, a ainsi pointé début mars "une part des temps de parole et d'antenne de M. Fillon" "anormalement élevée", compte tenu "des circonstances particulières de la couverture médiatique de la campagne de ce candidat".

 

 

 

Inculpation de François Fillon, enquête sur un voyage ministériel d'Emmanuel Macron, soupçons d'emplois fictifs et d'imprécision fiscale pour Marine Le Pen... les affaires parasitent la campagne présidentielle en France et occultent le débat politique à moins de 40 jours du premier tour.
Au lendemain de son inculpation, notamment pour "détournement de fonds publics", le candidat de la...

commentaires (5)

PRIERE LIRE : CE CANARD DECHAINE VOLE MAIS TRES BAS... MERCI.

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 18, le 15 mars 2017

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • PRIERE LIRE : CE CANARD DECHAINE VOLE MAIS TRES BAS... MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 18, le 15 mars 2017

  • Merci Monsieur pour votre remarque. Bien à vous

    L'Orient-Le Jour

    18 h 40, le 15 mars 2017

  • CE CANARD VOLE MAIS TRES BAS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 36, le 15 mars 2017

  • PARAGRAPHE 9 LIGNE 3 DEVRAIT LIRE -A LUI APPORTER LEUR SOUTIEN-...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 32, le 15 mars 2017

  • Les affaires à connotation déstabilisatrice de cette envergure ..., en période électorale , sont concoctées et organisées par qui ..? la justice d'état indépendante ...?? , les juges du syndicats de la magistrature ...? leurs commanditaires ...? ou les trois ...?...être naïf ou gogos , dans ce cas serait une insulte à l'intelligence citoyenne.....

    M.V.

    17 h 53, le 15 mars 2017

Retour en haut