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À La Une - Turquie

Hommage aux morts d'Izmir, l'assaillant d'Istanbul toujours recherché

18 personnes en garde à vue.

La Turquie a rendu hommage vendredi à un policier tué en affrontant des assaillants qui voulaient, selon les autorités, commettre un carnage à Izmir (ouest), quelques jours après la tuerie du Nouvel An à Istanbul dont l'auteur est toujours en fuite. AFP / STR

La Turquie a rendu hommage vendredi à un policier tué en affrontant des assaillants qui voulaient, selon les autorités, commettre un carnage à Izmir (ouest), quelques jours après la tuerie du Nouvel An à Istanbul dont l'auteur est toujours en fuite. 

Ces deux attaques marquent un début d'année 2017 sanglant pour la Turquie, traumatisée en 2016 par un putsch manqué et plusieurs attentats. Malgré ces attaques qui ont sonné le pays, le Premier ministre Binali Yildirim a exhorté ses concitoyens à ne "pas modifier le cours normal de leur vie". "S'ils le font, ils rendront service aux ambitions de ces organisations terroristes", a-t-il dit jeudi soir.

Jeudi, à Izmir, troisième ville du pays, un commando a fait exploser une voiture piégée devant le palais de justice de la ville, mais a été empêché de commettre un carnage à l'intérieur du bâtiment grâce à l'intervention d'un policier, selon les autorités. Fethi Sekin, un agent de la circulation de 44 ans, a arrêté la voiture piégée avant de prendre en chasse ses occupants. Le policier a été tué après avoir abattu l'un des membres du commando. Il était à court de munitions, selon la presse turque.

En plus du policier, un huissier a été tué et neuf personnes blessées. Deux assaillants ont été tués et les autorités ont retrouvé auprès d'eux deux Kalachnikov, des lance-roquettes et huit grenades. "En sacrifiant sa vie sans aucune hésitation (...) Fethi Sekin a empêché un désastre encore plus grand", a déclaré jeudi M. Yildirim qui a rencontré les familles des victimes à Izmir, ville dont il est également député.

Des milliers de personnes ont rendu hommage vendredi au policier et à l'huissier tués. Leurs cercueils recouverts du drapeau turc ont été exposés dans l'atrium du palais de justice où des milliers de magistrats, policiers ainsi que des élus ont chanté l'hymne national.

Les auteurs de l'attaque ont été identifiés et 18 personnes ont été en garde à vue, a indiqué le ministre de la Justice Bekir Bozdag, qui l'a imputée aux séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

 

(Lire aussi : La glace du Bosphore, ou le salut sur la pelouse...)

 

Nouveaux détails
Cette attaque s'est produite quatre jours à peine après un spectaculaire attentat revendiqué par l'organisation Etat Islamique contre une célèbre boîte de nuit d'Istanbul, le Reina, où 39 personnes ont été tuées et des dizaines blessées par un homme armé d'un fusil d'assaut qui a pris la fuite.

Les autorités turques continuaient vendredi de traquer l'assaillant présumé. Le vice-Premier ministre Veysi Kaynak a indiqué jeudi que l'homme, dont plusieurs images ont été diffusées, était probablement d'origine ouïghoure.

Les enquêteurs estiment qu'il se trouve toujours à Istanbul où il pourrait bénéficier du soutien d'une cellule de l'EI, a rapporté vendredi le quotidien Hürriyet. Des opérations de grande ampleur sont menées dans plusieurs quartiers de la ville. Après l'attentat, l'assaillant a passé la nuit dans un café à Zeytinburnu, sur la rive européenne de la métropole turque, avant de quitter les lieux au matin avec deux personnes, selon Hürriyet.

D'après le quotidien Habertürk, l'assaillant se trouvait encore dans la discothèque quand les premiers policiers sont arrivés au Reina. Il serait sorti de l'établissement avec un groupe d'une dizaine de personnes évacuées, et affirmé à la police que des otages étaient retenus dans la cuisine. Une quarantaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête, notamment l'épouse de l'assaillant présumé et de nombreuses personnes originaires d'Asie centrale, selon les médias.

L'attentat d'Istanbul a eu lieu alors que l'armée turque tente, au prix de lourdes pertes, de reprendre la ville d'Al-Bab, un bastion de l'EI dans le nord de la Syrie, où Ankara mène une offensive contre les jihadistes, mais aussi contre les milices kurdes.

En revendiquant le carnage du Reina, l'EI a reproché à la Turquie son intervention en Syrie et sa participation à la coalition menée par les Etats-Unis qui combat le groupe jihadiste en Syrie et en Irak.
L'état-major turc a affirmé vendredi que l'armée turc avait tué "32 terroristes" de l'EI dans la journée de jeudi, un bilan invérifiable de manière indépendante.

 

 

 

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