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Liban - L’éclairage

Les équilibres politiques appelés à changer après les législatives

Les équilibres politiques seront, jusqu’aux prochaines élections, strictement respectés. Photo Ani

On le sait déjà placé sous la rubrique de l'entente nationale, le nouveau gouvernement que viennent de mettre en place le président Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri devait obligatoirement refléter les équilibres politiques en place, note un observateur politique. Un paysage qui ne changera cependant qu'une fois formé le prochain gouvernement au lendemain des élections législatives, une échéance qui sera certainement respectée si l'on en croit les promesses faites depuis quelque temps par l'ensemble des intéressés.

Cet observateur tient toutefois à rappeler l'épisode des élections de 2009, dont les résultats avaient traduit l'humeur générale qui prévalait au lendemain des incidents de 2008, après l'intervention armée du Hezbollah dans les quartiers sunnites et dans la montagne druze. À cette époque, le Hezbollah avait refusé de reconnaître la légitimité de la nouvelle majorité issue de la formation du 14 Mars, insistant à faire la distinction entre majorité populaire et majorité parlementaire.

Le parti chiite se dédisait ainsi, contredisant les propos exprimés auparavant par son secrétaire général adjoint, le cheikh Naïm Kassem, qui avait fait prévaloir le principe selon lequel les élections de 2009 seraient l'équivalent d'un référendum autour de la résistance. Naïm Kassem était allé jusqu'à dire que « ceux qui remporteraient les législatives devraient gouverner et que les perdants iraient dans l'opposition ».
Malgré la victoire remportée par les adversaires du parti, ce dernier avait insisté pour participer de manière effective au gouvernement, manipulant à sa guise le tiers de blocage.

 

(Lire aussi : Les crocs de l’entente, l'éditorial de Issa GORAIEB)

 

Reproduire le scénario de 2009 ?
La question est de savoir aujourd'hui si le Hezbollah va réitérer ce scénario avec l'actuel président dont le camp est pressenti victorieux. Pour l'instant, le problème ne se pose aucunement puisque l'équipe actuelle, qui comprend trente ministres, est le fruit d'une « entente » concoctée entre les différentes forces en présence, une formule sur laquelle M. Aoun a insisté jusqu'à la fin même s'il a échoué en définitive à y inclure les Kataëb qui « se sont eux-mêmes marginalisés », comme il l'a fait remarquer lundi dernier.

D'ailleurs, les visiteurs du Premier ministre se disent étonnés du comportement des Kataëb et de leur refus d'accepter de nommer un ministre du parti sans portefeuille, précisant qu'au final, il aurait eu un pouvoir de décision non moindre que celui de ses pairs en Conseil des ministres.

Côté Kataëb, on dénonce une « manœuvre » dont l'objectif serait de les écarter du jeu politique et l'on craint qu'elle ne se poursuive lors des prochaines élections par le biais d'alliances politiques dont ils seraient également écartés. Dans ces milieux, on estime que la composition du gouvernement s'est faite sur la base du principe de la distribution de lots de compensation à certaines personnalités (comprendre les Marada) et de prix accordés aux nouveaux alliés (FL, notamment) dans le cadre d'un accord tripartite entre le CPL, les FL et le courant du Futur.

Mais le dépit ressenti par cette formation chrétienne n'a pas empêché la machine de se mettre en marche, avec tout d'abord des messages envoyés par le nouveau pourvoir en place en direction de l'extérieur et destinés à rassurer tous ceux qui auraient encore des craintes quant à l'orientation du nouveau mandat. Pour ce dernier, le mort d'ordre est à l'ouverture vers les puissances et États étrangers, nonobstant la présence de certaines formations au sein du gouvernement. On affirme également que rien n'est définitif notamment en ce qui concerne l'attribution de certains portefeuilles à telle ou telle formation, le principe du ministre-roi étant désormais à bannir du lexique, de même que celui des quotes-parts acquises qui ne sauraient constituer un précédent.

 

(Lire aussi : Loi électorale : Joumblatt critique l’idée de recourir à la proportionnelle)

 

Garde-fou
Un garde-fou sur lequel le ministre des Affaires étrangères et chef du CPL, Gebran Bassil, a insisté hier, précisant que cette règle devra s'appliquer à tout le monde, l'objectif étant l'édification de l'État dans « l'esprit d'un vrai partenariat inspiré du pacte national ». Il a ainsi mis l'accent sur le fait que le prochain gouvernement reflétera les nouveaux équilibres que produiront les prochaines législatives.

Pour l'instant pas de surprises puisque le programme du gouvernement viendra traduire à la lettre le discours d'investiture et formera le corps de la déclaration ministérielle qui ne devra aucunement tarder, l'avant-projet devant d'ores et déjà être rédigé dès la première réunion, aujourd'hui, du Conseil des ministres, assurent les visiteurs de Aïn el-Tiné. Comme déjà annoncé, l'objectif principal du gouvernement sera la tenue des élections en temps voulu.

Selon un responsable politique, la mission du président de la République sera d'autant plus subtile qu'en l'absence de la polarisation 8-14 Mars qui s'est fondue dans de nouvelles alliances, M. Aoun devra jouer au médiateur pour gérer autant que possible les équilibres en présence qui pourraient toutefois changer après le prochain scrutin selon la loi électorale qui sera adoptée. Des sources du courant du Futur assurent pour leur part être en faveur de la proportionnelle à condition qu'elle soit combinée à une dose égale de majoritaire. Un principe que partagent le CPL, les FL et le PSP, alors que le Hezbollah et Amal continuent de plaider, officiellement, pour une proportionnelle intégrale et la circonscription unique. Une option à laquelle ils pourraient toutefois renoncer en dernière minute pour finir par avaliser le système mixte.

 

 

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commentaires (4)

le principe du ministre roi étant désormais à bannir du lexique LE PRINCIPE DU MINISTRE ROI DOIT ETRE SACRALISSE QUAND IL ARRANGE LES MINISTRES CPL IL DOIT ETRE HONNI ET BANNI QUANT IL LES DERANGE BIZARRES CES SACREES FARCEURS CPL QUANT A LA MASSE BELANTE DE LEURS SYMPATHISANTS ON POURRA TOUJOURS LEUR FAIRE AVALER LES PIRES CONTRADICTIONS ET TOUS LES LEXIQUES POSSIBLES ET IMAGINABLES EN FAIT CEUX QU'IL FAUDRAIT BANNIR CE SONT TOUS CES IMPOSTEURS QUI ONT MENEE ET MENENT LE PAYS VERS LE GOUFFRE DES ARNAQUES ET DE LA CORRUPTION ET CE AU NOM DE LA LUTTE CONTRE LA.....CORRUPTION

Henrik Yowakim

18 h 02, le 21 décembre 2016

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Commentaires (4)

  • le principe du ministre roi étant désormais à bannir du lexique LE PRINCIPE DU MINISTRE ROI DOIT ETRE SACRALISSE QUAND IL ARRANGE LES MINISTRES CPL IL DOIT ETRE HONNI ET BANNI QUANT IL LES DERANGE BIZARRES CES SACREES FARCEURS CPL QUANT A LA MASSE BELANTE DE LEURS SYMPATHISANTS ON POURRA TOUJOURS LEUR FAIRE AVALER LES PIRES CONTRADICTIONS ET TOUS LES LEXIQUES POSSIBLES ET IMAGINABLES EN FAIT CEUX QU'IL FAUDRAIT BANNIR CE SONT TOUS CES IMPOSTEURS QUI ONT MENEE ET MENENT LE PAYS VERS LE GOUFFRE DES ARNAQUES ET DE LA CORRUPTION ET CE AU NOM DE LA LUTTE CONTRE LA.....CORRUPTION

    Henrik Yowakim

    18 h 02, le 21 décembre 2016

  • Les équilibres politiques appelés à changer après les législatives AVANT ET APRES LES LEGISLATIVES LE DESEQUILIBRE POLITIQUE EST CONDAMNEE A DURER AD VITAM AETERNAM TANT QUE LE LIBAN CROUPIT/CROUPIRA SOUS LA BOTTE DE LA MILICE TERRORISTE DU DIABLE AINSI ET BIEN PLUS MEME SI CHIC HARAKIRI ET SIRE GAGA AURAIENT LA MAJORITE DES 2/3 DU PARLEMENT LE POUVOIR REEL SE TROUVE ET SE TROUVERA TOUJOURS SOUS LA BOTTE ET LE BOUT DES FUSILS DE L'ADMIRABLE MILICE FAKIHISTE

    Henrik Yowakim

    17 h 31, le 21 décembre 2016

  • Le seul à afficher un sourire béat , c'est saad marquis de Saida , parce qu'il vient de loin ...

    FRIK-A-FRAK

    11 h 09, le 21 décembre 2016

  • “La marque d’une intelligence de premier ordre, c’est la capacité d’avoir deux idées opposées présentes à l’esprit, en même temps, et de ne pas cesser de fonctionner pour autant.” de Francis Scott Fitzgerald Extrait de Lettre

    FAKHOURI

    10 h 17, le 21 décembre 2016

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