Rechercher
Rechercher

À La Une - France

La justice française saisit des propriétés de Rifaat el-Assad

L'oncle de l'actuel président de Syrie est soupçonné d'avoir bâti sa fortune en France grâce à des détournements de fonds publics.

Photo d'archives de Rifaat el-Assad datant de mai 2005. AFP

Haras dans le Val-d'Oise, immeubles à Paris, bureaux à Lyon : la justice a saisi plusieurs biens de Rifaat el-Assad, oncle de l'actuel président de Syrie, soupçonné d'avoir bâti sa fortune en France grâce à des détournements de fonds publics, a appris l'AFP vendredi de source proche du dossier.

Frère de l'ancien président syrien Hafez al-Assad, qui l'avait écarté du pouvoir dans les années 1980, Rifaat el-Assad, 78 ans, a été mis en examen le 9 juin pour recel de détournement de fonds publics et blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée. L'enquête avait été ouverte après une plainte de l'association Sherpa, partie civile dans plusieurs dossiers de "biens mal acquis".

Les enquêteurs ont évalué à environ 90 millions d'euros le patrimoine détenu en France par cet ancien vice-président de Syrie et sa famille, au travers de sociétés, dont certaines installées au Luxembourg.

Le 8 juillet, le juge Renaud van Ruymbeke a ordonné la saisie d'une longue liste de biens: le haras Saint-Jacques à Taverny (Val-d'Oise), évalué à 7 millions d'euros, deux hôtels particuliers, avenue de Lamballe et avenue Foch à Paris, plusieurs autres biens immobiliers situés dans le XVe et XVIe arrondissements et un ensemble de bureaux à Lyon, estimés à 12,3 millions d'euros, a indiqué la source proche du dossier à l'AFP.

Aux yeux du juge, les saisies sont nécessaires pour éviter que les biens ne soient vendus, privant la possibilité de les confisquer en cas de condamnation, a expliqué la source.

L'avocat de Rifaat el-Assad, Me Benjamin Grundler, n'a pas souhaité faire de déclaration, précisant toutefois qu'il avait contesté l'ensemble des saisies devant la chambre de l'instruction.
"Ce dossier est assez exceptionnel. La preuve est faite que la justice peut, des années après, établir la preuve d'un détournement d'argent public syrien massif et, partant, du financement illicite des acquisitions", s'est félicité le président de Sherpa, l'avocat William Bourdon.

Entendu une première fois en 2015, Rifaat el-Assad avait répondu que les fonds venaient du prince héritier et futur roi Abdallah d'Arabie saoudite dans les années 80. Mais aux yeux du juge, il n'a fourni qu'un justificatif pour un don de dix millions de dollars en 1984, loin du niveau du patrimoine actuel.

L'enquête s'appuie sur le témoignage d'un ancien ministre des Affaires étrangères, Abdel Halim Khaddam, lui aussi résidant en France. D'après lui, Hafez el-Assad avait fait verser à son frère quelque 300 millions de dollars en 1984 pour s'en débarrasser, dont 200 venaient des frais de la présidence et 100 d'un prêt libyen.

De "fausses accusations" aux yeux des avocats de Rifaat el-Assad, qui "émanent exclusivement des opposants politiques historiques" de leur client, avaient-ils rétorqué lors de l'annonce de sa mise en examen. "L'origine du patrimoine immobilier" de Rifaat el-Assad est "parfaitement légale et transparente", avaient-ils insisté.

 

Pour mémoire

Accusé de corruption, Rifaat el-Assad porte plainte pour « dénonciation calomnieuse »

Enquête préliminaire sur le patrimoine français d'un oncle de Bachar el-Assad

Les biens de Rifaat el-Assad en France sont légaux

Des élus appellent à la saisie des biens de Rifaat el-Assad en France

Haras dans le Val-d'Oise, immeubles à Paris, bureaux à Lyon : la justice a saisi plusieurs biens de Rifaat el-Assad, oncle de l'actuel président de Syrie, soupçonné d'avoir bâti sa fortune en France grâce à des détournements de fonds publics, a appris l'AFP vendredi de source proche du dossier.
Frère de l'ancien président syrien Hafez al-Assad, qui l'avait écarté du pouvoir dans les...

commentaires (4)

J'étais à Badaro en avril 1981 Ce sont les unités spéciales de cet individu (tenue camouflée rose !!!) qui nous bombardaient nuit et jour, associés aux unités palestiniens Cette famille (frères, oncles, fils) ont fait beaucoup de mal au Liban et ils ont tué beaucoup de libanais. Cet homme impuni, vit chichement en France avec l'argent qu'il a détourné !!!!! C'est typiquement le concept de vie de cette famille

FAKHOURI

22 h 14, le 09 septembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • J'étais à Badaro en avril 1981 Ce sont les unités spéciales de cet individu (tenue camouflée rose !!!) qui nous bombardaient nuit et jour, associés aux unités palestiniens Cette famille (frères, oncles, fils) ont fait beaucoup de mal au Liban et ils ont tué beaucoup de libanais. Cet homme impuni, vit chichement en France avec l'argent qu'il a détourné !!!!! C'est typiquement le concept de vie de cette famille

    FAKHOURI

    22 h 14, le 09 septembre 2016

  • Tout ce qui touche à cette famille sent la folie et la mort......

    Christine KHALIL

    21 h 06, le 09 septembre 2016

  • LA FRANCE AVAIT SERVI DE CHEMINEMENT... DE ...

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    19 h 53, le 09 septembre 2016

  • C'est plus les comploteurs qu'on atteint plutôt que le neveu héros.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 07, le 09 septembre 2016

Retour en haut