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Liban

Pour son nouveau siège, la BLF s’offre la Magic Box

Architecte de la bibliothèque d'Alexandrie, de l'opéra d'Oslo, du National September 11 Memorial Museum à New York et de l'extension du Musée d'art moderne de San Francisco, Kjetil Trædal Thorsen, cofondateur du bureau d'architecture Snøhetta, a été chargé par la Banque Libano-Française de la conception de son nouveau siège.

Alors que deux grandes baies côté nord permettent à la lumière du jour de pénétrer en profondeur, la façade sud, qui reçoit le plein soleil, est plus étroite et l’épaisseur de la pierre y est plus massive afin d’éviter la surchauffe en été.

Le nouveau siège de la Banque Libano-Française sera signé par le Norvégien Kjetil Trædal Thorsen, cofondateur du bureau d'architecture Snøhetta, basé à Oslo et New York, lauréat de l'Aga Khan Award for Architecture (2004), du prix Mies Van der Rohe (2009) et de l'AIA/ALA Library Building Award en 2013 et 2016. Le nom du futur bâtiment ? La Magic Box. Elle sera plantée sur le bien-fonds 659 de l'avenue Charles Hélou, face au port, et à quelques jets de pierre du quartier Mar Mikhaël.

S'appuyant sur l'expertise d'un jury composé de Hashim Sarkis (doyen de la faculté d'architecture de MIT), de Luca Molinari (architecte et consultant), de Li Brian Zhang (professeur à Pékin et rédacteur en chef du magazine World Architecture) et de Jean-Christophe Fromantin (député français, maire de Neuilly-sur-Seine et président d'ExpoFrance 2025), le choix de Walid Raphaël (PDG de la BLF) et Raya Raphaël Nahas (DG de la BLF) s'est porté sur le projet présenté par Snøhetta. « Il a répondu tout à fait à nos attentes et au cahier des charges, très exigeant en termes de qualité environnementale, de respect des normes de construction durable et d'espace de travail propice à la communication et aux échanges, mais aussi adapté aux nouveaux modes de travail à l'ère du numérique qui poursuit son développement à un rythme accéléré. De même, nous voulions une œuvre architecturale appelée à devenir une land mark, un point de référence », explique Raya Nahas.

La pierre libanaise revisitée
Pour commencer, l'architecte ne rentre pas dans la course vers le ciel. Il se démarque des bâtiments de verre et d'acier. Pas besoin d'un gratte-ciel pour incarner l'image du pouvoir économique et de la modernité urbaine. En clin d'œil à l'îlot traditionnel de Mar Mikhaël, il a inséré au paysage la silhouette de la pierre libanaise, qui pendant des siècles a participé au développement durable et assuré une bonne masse thermique aux bâtisses. Résistante à l'usure et défiant le temps, la pierre insuffle au projet une puissance tranquille, inspire la stabilité et restera pour le moins intemporelle.

D'environ 80 mètres de haut, l'édifice est conçu comme une sculpture : un cube semi-évidé et aéré, décliné en trois blocs donnant sur la montagne, la mer et le centre-ville, ainsi que sur le quartier de Mar Mikhaël. Les façades, à surface parfaitement lisse et légèrement convexes, sont percées d'ouvertures qui suivent une trame précise pour créer un effet graphique de damiers. Alors que deux grandes baies côté nord permettent à la lumière du jour de pénétrer en profondeur, la façade sud, qui reçoit le plein soleil, est plus étroite et l'épaisseur de la pierre y est plus massive afin d'éviter la surchauffe en été.

Un avenir plus ouvert
Le bâtiment, d'une superficie de 2 340 m² de construction, est marqué par une esplanade ponctuée de deux entrées. L'une mène au cœur de la banque alors que l'autre déploie des escaliers, en écho à ceux de Gemmayzé et de Mar Mikhaël. Cette démarche vise à attirer « le monde extérieur », car la BLF refuse toute contribution à la ghettoïsation. « Les escaliers feront partie du domaine public et serviront de point de rencontre à la communauté de Mar Mikhaël », souligne Raya Nahas, ajoutant que ces mêmes marches mènent à un auditorium d'une capacité de 600 personnes, qui servira aussi bien de salle de conférences pour la banque que de salle de spectacles ouverte au public. Ayant un accès direct à la banque, l'auditorium sera doté d'une porte blindée afin de ne pas compromettre la sécurité de l'établissement.

Au sein de la future construction, l'architecte privilégie l'open space. Prisé dans le monde de l'entreprise, « ce modèle d'aménagement est propice à la communication et au bon fonctionnement des équipes. Il favorise les échanges et la collaboration, et augmente la fluidité de l'information », poursuit Raya Nahas. L'architecte met en œuvre également des espaces d'accueil réservés aux clients ainsi que des terrasses végétalisées. Mais là aussi, l'escalier est au cœur du projet. Les larges paliers se fondent dans les salles de travail et les espaces végétalisés, créant ainsi une ouverture visuelle sur l'ensemble des étages et des trois blocs qui constituent l'édifice.
Le projet, qui se veut avant tout écoresponsable, s'inscrit dans une logique d'investissement à long terme.

 

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