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Société - Polémique

Altercation entre l'avocat Rami Ollaik et la Sûreté générale à l’aéroport de Beyrouth

L'empoignade a été filmée par une personne située à proximité.

Altercation entre l'avocat Rami Ollaik et la Sûreté générale à l’aéroport de Beyrouth

L'avocat et activiste Rami Olleik, fondateur de Mouttahidoun, s'exprime lors d'une manifestation devant le palais de Justice à Beyrouth en 2022. Marie-Jo Sader/Archives/OLJ

L’avocat activiste libanais Rami Ollaik, fondateur très médiatisé du collectif Mouttahidoun qui s’est érige en défenseur des droits des déposants lésés par les banques libanaises, a eu une altercation lundi avec des membres de la Sûreté générale (SG) à l’aéroport international de Beyrouth alors qu'il rentrait de voyage. Il aurait été ensuite arrêté pendant plusieurs heures à la suite de cette empoignade qui a été filmée par une personne située à proximité de l'incident.

Contacté, Rami Ollaik a confirmé que l'incident s'était bien produit lundi alors qu'il rentrait au Liban et a indiqué qu'il publierait  dans la journée un communiqué à ce sujet. 

Dans son communiqué de presse et lors d'un entretien avec L’OLJ, l’avocat précise que l’interdiction de voyager qui le frappe a été émise par le procureur général près la cour de cassation Ziad Abou Haïdar après sa non-comparution à une audience la semaine passée, dans le cadre de la plainte déposée contre lui par l’Ordre des avocats (qui l’a radié, NDLR) pour « usurpation d’identité ». Selon lui, la convocation ne lui est parvenue que jeudi dernier, alors qu’il était en voyage en France depuis la veille. Quand deux avocats de Mouttahidoun se sont déplacés chez le juge pour lui expliquer le motif de son absence, « ils ont été traités avec un non-respect absolu », poursuit Rami Ollaik. Priés d’attendre plusieurs heures devant le bureau du juge, ils ont fini par quitter les lieux, selon lui.

Rami Ollaik, qui met toutes ces mesures contre lui sur le compte de « pressions » visant à le faire renoncer « à des actions entreprises en France dans l’intérêt des déposants libanais », assure qu’il va entreprendre très rapidement une action en vue de récupérer son passeport confisqué par la SG, et faire annuler l’interdiction de voyager. Il ajoute avoir envoyé une lettre au Haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU en vue de dénoncer la saisie de son passeport. 

Un « comportement de voyou »

Sur la vidéo circulant sur Instagram, on peut voir l’avocat posté au niveau des guichets dédiés au contrôle des passeports à l’aéroport s’emporter contre plusieurs membres de la SG qui l’empêchent de passer le point de contrôle pour une raison qui lui semble injustifiée.


« Ce comportement de voyou ne passe pas. Vous abandonnez (à leur sort) les gens qui se sont fait voler et vous protégez les corrompus (…) ça suffit !» a-t-il notamment lancé à l’adresse de ses interlocuteurs. « Je sais ce qui se passe : c’est un comportement de voyou caractérisé. Je m’appelle Rami Ollaik et je suis celui qui combat le plus la corruption » a-t-il ajouté avant d’affirmer en s’exprimant à haute voix que c’était pour cette raison que les membres de la SG l’empêchaient de passer. La tension est ensuite montée de plusieurs crans, l'un des membres de la SG tentant d’empêcher la personne qui filmait de continuer à le faire, avant que Rami Ollaik ne soit emmené hors de vue de l’objectif.

Contactée, une source à la Sûreté générale a indiqué à L’Orient-Le Jour que Rami Ollaik fait l’objet d’un mandat d’arrêt et d'une interdiction de voyager délivrés par la justice libanaise.

L'avocat dénonce pour sa part son traitement par la Sûreté générale à l’AIB, ainsi que « les conditions de sa détention durant plusieurs heures dans un local proche du siège principal de la SG à Beyrouth ». Il raconte que « pris d’un malaise, aucun soin ne lui a été prodigué », et que ses proches n’ont pas été informés de son lieu de détention.

Pour mémoire

Qui est le collectif Moutahidoun, derrière plusieurs plaintes contre les banques ?

L’avocat, très actif dans les médias pour ses appels à s’en prendre aux banques depuis le début de la crise libanaise en 2019 et au cours de laquelle le secteur a illégalement restreint les droits des déposants sur leurs dépôts, a fondé un groupe complémentaire à Mouttahidoun nommé La Fédération des déposants.

L’avocat activiste libanais Rami Ollaik, fondateur très médiatisé du collectif Mouttahidoun qui s’est érige en défenseur des droits des déposants lésés par les banques libanaises, a eu une altercation lundi avec des membres de la Sûreté générale (SG) à l’aéroport international de Beyrouth alors qu'il rentrait de voyage. Il aurait été ensuite arrêté pendant plusieurs heures à la suite de cette empoignade qui a été filmée par une personne située à proximité de l'incident.Contacté, Rami Ollaik a confirmé que l'incident s'était bien produit lundi alors qu'il rentrait au Liban et a indiqué qu'il publierait  dans la journée un communiqué à ce sujet. Dans son communiqué de presse et lors d'un entretien avec L’OLJ, l’avocat précise que l’interdiction de voyager qui le frappe a été émise...
commentaires (3)

République bananière sans banane ..le comble!

PROFIL BAS

10 h 26, le 22 mai 2024

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Commentaires (3)

  • République bananière sans banane ..le comble!

    PROFIL BAS

    10 h 26, le 22 mai 2024

  • Partout dans le monde, les forces de l’ordre sont chargées de poursuivre les voleurs. Au Liban, les forces de l’ordre sont chargées de protéger les voleurs : présidents, ministres, députés, chefs de partis politiques, hauts fonctionnaires…. Mais si vous avez le malheur d’être qu’un simple citoyen, vous êtes harcelés de tous les services de l’Etat y compris ceux qui sont sensés vous protéger. Bien entendu j’exclus l’armée nationale

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 55, le 22 mai 2024

  • Republique des voyous...nous sommes reduits a cela aujourd’hui

    Sednaoui Carole

    19 h 11, le 21 mai 2024

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