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Économie - Environnement

Fermeture d’usines dans la Békaa : l’une des entreprises visées se défend

L'Office des eaux du Litani a relativisé les arguments avancés par l'entreprise.

Fermeture d’usines dans la Békaa : l’une des entreprises visées se défend

Photo montrant un tracteur traversant un champ dans la plaine de la Békaa. João Sousa/Archives L'Orient-Le Jour

La société Alpha Interfood S.A.L. a souhaité éclaircir certains points après que son nom ait été cité dans des informations relatives à plusieurs décisions prises par le ministère de l’Industrie de fermer quatre usines dans la Békaa à qui il est reproché d’avoir pollué le fleuve Litani avec leurs eaux usées. Nous avons nous-même évoqué ce dossier dans un article publié le 16 mai 2024. L'argumentaire de l'entreprise a été relativisé par le directeur de l’Office national du Litani, Sami Alawiyé.

La société a d’abord souhaité préciser qu’elle prend en charge le « co-packing » (le conditionnement à façon) de plusieurs des marques qui ont été rattachées à son nom et qu’elle ne souhaite pas voir associées à la décision du ministère, a indiqué à L’Orient-Le Jour son porte-parole.

Alpha Interfood S.A.L ajoute que son usine dans la Békaa est « l'une des plus grandes du Moyen-Orient » et est « approuvée par la Food and Drug Administration (FDA, soit l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) et possède deux certifications internationales – le FSSC et l’Iso 22000 (management de la sécurité des denrées alimentaires) attestant de la qualité de ses pratiques. « Cette usine se trouve en plus à 5km du Litani et nous disposons d'un rapport et d'une analyse attestant que notre eau provient de végétaux nettoyés et qu'elle ne contient ni toxines, ni produits chimiques qui nuisent à la nature », a ajouté le porte-parole.

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Station d'épuration 

L'entreprise a enfin mis en avant une décision de justice rendue en sa faveur le 29 avril 2024 par la cour d’appel de Zahlé, compétente en matière correctionnelle, dans un litige opposant la société et son PDG, Zein Jaafar Harb, à l’Office national des eaux du Litani, qui l’avait fait condamner en première instance à nettoyer la conduite d’évacuation sur 500m au départ de son usine et à replanter la zone. Le jugement de la Cour d’appel, que nous avons pu consulter, a rejeté la plupart des prétentions de l’Office du Litani, se contentant de maintenir le paiement d’une indemnité pratiquement symbolique et obligeant la société à faire des tests tous les trois mois sur son réseau d’assainissement, sous la supervision du ministère de l’Environnement.

Contacté, Sami Alawiyé a tenu à relativiser la portée de cette nouvelle décision de justice, en assurant que l’appel a été lancé par la société pour tenter de gagner du temps et ne remet pas en question le fait que l’usine pollue le fleuve. « Le jugement annule seulement certaines des mesures prises par le tribunal de première instance, à savoir le fait de nettoyer le conduit et de planter des arbres », souligne-t-il. Il insiste ensuite sur le fait que la décision du ministère de l’Industrie adoptée la semaine dernière ne dépend pas de celle de la cour d’appel de Zahlé.

« La décision de fermeture date du 13 mai et le seul moyen pour la société d’y échapper et de se mettre aux normes et de construire une station d’épuration des eaux usées rejetées par l’usine », insiste-t-il. Sami Alawiyé ajoute qu’à sa connaissance, Alfa Interfood a lancé un chantier pour souscrire à cette obligation. Il n’était cependant pas en mesure de dire si les forces de sécurité avaient fait appliquer la décision du ministère et maintenu l’usine fermée. « Il faut comprendre que nous ne considérons pas que fermer une usine est une victoire, bien au contraire. La priorité pour l’Office des eaux est de faire respecter la loi et d’arrêter les pollueurs », conclut-il. 

La société Alpha Interfood S.A.L. a souhaité éclaircir certains points après que son nom ait été cité dans des informations relatives à plusieurs décisions prises par le ministère de l’Industrie de fermer quatre usines dans la Békaa à qui il est reproché d’avoir pollué le fleuve Litani avec leurs eaux usées. Nous avons nous-même évoqué ce dossier dans un article publié le 16 mai 2024. L'argumentaire de l'entreprise a été relativisé par le directeur de l’Office national du Litani, Sami Alawiyé.La société a d’abord souhaité préciser qu’elle prend en charge le « co-packing » (le conditionnement à façon) de plusieurs des marques qui ont été rattachées à son nom et qu’elle ne souhaite pas voir associées à la décision du ministère, a indiqué à L’Orient-Le Jour son porte-parole.Alpha...
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