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À La Une - référendum

Brexit : florilège de déclarations, entre dépit, panique et ferveur

Le vote historique en faveur de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne a déclenché vendredi une avalanche de réactions, entre dépit à Bruxelles, panique sur les marchés européens et euphorie des eurosceptiques.

Donald Trump, le candidat républicain à la Maison Blanche, s'est réjoui du résultat du référendum britannique. REUTERS/Clodagh Kilcoyne

Besoin d'un nouveau "capitaine"
Le visage marqué par une nuit d'attente, le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé, dès la publication du résultat officiel, sa démission qui interviendra après la désignation d'un nouveau leader par son Parti conservateur début octobre :
"Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir comme Premier ministre pour maintenir le navire à flot au cours des semaines et mois prochains, mais il ne serait pas juste que je sois le capitaine conduisant le pays vers sa prochaine destination".

Bruxelles veut rester digne mais presse Londres de passer aux actes
Les dirigeants européens ont appelé à l'unité tout en plaçant Londres au pied du mur.
"Aujourd'hui, au nom des 27 dirigeants, je peux dire que nous sommes déterminés à garder notre unité à 27. Pour nous tous, l'Union est le cadre de notre avenir commun", a plaidé le président du Conseil européen Donald Tusk.
"Nous attendons maintenant que le gouvernement du Royaume-Uni rende effective cette décision du peuple britannique dès que possible", ont écrit les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Parlement européen, Martin Schulz, et le Premier ministre Néerlandais Mark Rutte dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

Mais Johnson n'est pas pressé
Le chef de la campagne pour le Brexit, le conservateur Boris Johnson a toutefois estimé qu'"il n'y pas besoin de se précipiter", après avoir été hué par une centaine de personnes en colère devant son domicile du nord de Londres.

(Lire aussi :  Au QG de campagne des pro-Brexit, on fête "l'indépendance" du Royaume-Uni)

 

Des dirigeants européens appellent à repenser l'Europe
"L'Europe ne peut plus faire comme avant", a estimé le président français François Hollande qui a appelé à un "sursaut" et a "se concentrer sur l'essentiel", dont "l'investissement pour la croissance et pour l'emploi" et l'"harmonisation fiscale et sociale".
La maison "Europe doit être rénovée, peut-être rafraîchie", a déclaré le président du Conseil italien Matteo Renzi, qui retrouvera lundi la chancelière allemande Angela Merkel et François Hollande avant le sommet européen post-Brexit de mardi et mercredi à Bruxelles.
Les Etats européens doivent "analyser la situation avec calme et retenue, l'évaluer et ensuite prendre ensemble les bonnes décisions", a jugé Angela Merkel.

 

Mais d'autres voient la fin de l'Europe
"Seules la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce resteront (au sein de l'Union européenne) une fois lancé l'effet domino", a clamé le Premier ministre bulgare Boïko Borissov
Même ton du vice-Premier ministre turc Nurettin Canikli: "La période de désintégration de l'Union européenne a commencé".

Et l'extrême droite veut d'autres référendum
Nigel Farage, le leader du parti anti-immigration Ukip, jubilait: "L'UE est finie, l'UE est morte", a-t-il tranché. "Faisons de ce 23 juin notre jour d'indépendance".
"Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE", a tweeté la présidente française du Front national (FN), Marine Le Pen.
"Les Néerlandais ont le droit à un référendum aussi. Le Parti pour la liberté (PVV) demande ainsi un référendum sur un Nexit, une sortie néerlandaise de l'UE", a renchéri sur le réseau social le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders.

(Lire aussi : Neuf choses que l'UE compte faire après la victoire du Brexit)

 

Aux Etats-Unis, Obama et Clinton plaident la stabilité
"La relation spéciale entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni s'inscrit dans la durée", a souligné le président américain Barack Obama, ajoutant que la présence du Royaume-Uni au sein de l'OTAN "reste une pierre angulaire" de la politique étrangère américaine.
La candidate démocrate à la présidentielle de novembre Hillary Clinton a elle aussi fait valoir "l'engagement inébranlable de l'Amérique dans sa relation spéciale avec la Grande-Bretagne et dans l'alliance transatlantique avec l'Europe".

Mais le candidat Trump est aux anges
Le milliardaire Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche, s'est lui réjoui du Brexit: "Je pense que cela va être extraordinaire. C'est fantastique", s'est-il enthousiasmé à son arrivée en Ecosse pour la réouverture de l'un de ses parcours de golf.

Panique des marchés financiers européens
Signe du séisme mondial provoqué par le Brexit, les marchés mondiaux ont été gagnés par la panique, les Bourses de Londres (-3,15%), Paris (-8,04%), Madrid (-12,35%), Francfort (6,82%) plongeant à la clôture avec des valeurs bancaires en déroute, avant que l'onde n'atteigne Wall Street. "C'est l'un des plus gros chocs sur les marchés de tous les temps", a estimé Joe Rundle, analyste chez ETX Capital.

 

 

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commentaires (1)

Les peuples d'Europe ont compris qu'on ne pouvait plus les prendre en otage par des politiques votées à Bruxelles pour le seul bien de lobyistes et pas celui des peuples, à qui on ment nuit etjour pour le seul et unique intérêt de ceux que tout le monde connaît mais a peur de dénoncer. Ce brexit sonne le glas des injustices faites à tous ceux qui ont souffert de la corruption , de la gabegie et des passe-droits du monde libre . Les représentants de ces lobyistes acquis aux systèmes sont connus, ils ont plus les noms de hollandouille , merkel ,nathanyafou, hyllarie , juppé, renzi, cameron tsipras etc.... que des Marine, Trump, Wenders, Bernie Sanders , Poutine ou Hassan Nasrallah.

FRIK-A-FRAK

17 h 42, le 24 juin 2016

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Commentaires (1)

  • Les peuples d'Europe ont compris qu'on ne pouvait plus les prendre en otage par des politiques votées à Bruxelles pour le seul bien de lobyistes et pas celui des peuples, à qui on ment nuit etjour pour le seul et unique intérêt de ceux que tout le monde connaît mais a peur de dénoncer. Ce brexit sonne le glas des injustices faites à tous ceux qui ont souffert de la corruption , de la gabegie et des passe-droits du monde libre . Les représentants de ces lobyistes acquis aux systèmes sont connus, ils ont plus les noms de hollandouille , merkel ,nathanyafou, hyllarie , juppé, renzi, cameron tsipras etc.... que des Marine, Trump, Wenders, Bernie Sanders , Poutine ou Hassan Nasrallah.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 42, le 24 juin 2016

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