Camion d’armes à Batroun : 304 pistolets ont été saisis par l’armée

Après les armes individuelles saisies lundi dans un camion ayant pris feu sur l'autoroute Tripoli-Beyrouth, entre Batroun et Kfarabida, l’armée aurait arrêté jusqu’à cinq autres véhicules similaires dans d’autres régions, selon notre correspondant au Liban-Nord Michel Hallak. Trois d’entre eux avaient été stoppés lundi soir sur l’autoroute de Zouk Mosbeh (Kesrouan), selon l’Agence nationale d’informations (ANI, officielle). La marchandise avait été transportée à la caserne de Sarba, située à proximité, pour inspection.

Toujours selon notre correspondant, des centaines de pistolets de fabrication turque ont été trouvés dans le camion en feu, une cargaison qui serait arrivée au port de Tripoli en provenance de Turquie, par voie de contrebande. Le suspect principal dans cette affaire serait le Palestinien M.I. Ces armes sont, selon toute vraisemblance, destinées à la vente sur le marché local.

Dans un communiqué, l’armée a précisé mardi que le camion en question avait été arrêté au niveau du village de Basbina à Batroun, après l’incendie qui s’y est déclaré, et que 304 pistolets y ont été trouvés, cachés au-dessus du moteur avec leurs munitions. « La direction des services de renseignements a arrêté plusieurs suspects dans cette opération de contrebande », poursuit le texte. Le communiqué précise que l’armée s’est employée, à la suite de l’incident, à fouiller tous les autres camions transportant des marchandises venant de cette même cargaison sans trouver d’autres marchandises suspectes. L’armée ne précise pas le nombre de camions fouillés.

Une source proche de l’armée indique à L’Orient-Le Jour que le chauffeur du camion qui a pris feu est turc, confirmant que la marchandise vient de Turquie et qu’elle est importée illégalement dans le pays. 

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La Défense civile a été dépêchée lundi sur les lieux pour venir à bout de l'incendie. C’est ainsi que les armes ont été découvertes à l'intérieur du camion. La Défense civile a par la suite contacté l'armée libanaise et les services de sécurité qui se sont rendus sur place et ont délimité un périmètre de sécurité. Selon notre correspondant, le camion et les articles saisis seront transférés à un centre militaire pour une inspection avancée. Le conducteur du camion a été arrêté en attendant les suites de l’enquête.

Par ailleurs, une autre affaire liée à un camion d’armes a défrayé la chronique mardi. Un camion d’armes de contrebande, visiblement des revolvers, des fusils et des munitions, a été saisi par l’armée libanaise également dans le port de Tripoli. La nouvelle n’a pas été confirmée officiellement par l’armée jusque-là. Il n’y a pas d’indication à ce stade sur un lien entre les deux affaires.