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Liban - L’éclairage

La stabilité reste prioritaire, mais pas d’élection avant septembre

La proposition d'un mandat présidentiel réduit à deux ans n'est aucunement envisagée dans les milieux du Quai d'Orsay, comme le laissent entendre certains responsables politiques libanais. C'est ce que confirment des sources politiques arabes à partir de Paris, soulignant que cette question ne sera certainement pas à l'ordre du jour des discussions du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, lors de sa visite au Liban, prévue le 27 mai prochain. Cette visite, qui s'inscrit dans le prolongement de celle effectuée par le président François Hollande à la mi-avril, sera principalement axée sur les préparatifs d'un sommet international de soutien au Liban.

Des milieux diplomatiques écartent d'ailleurs la possibilité de voir bientôt un développement quelconque concernant l'élection présidentielle, d'autant que le Hezbollah avait déjà donné le ton à ce propos par la bouche du numéro deux du parti, le cheikh Naïm Kassem, qui avait clairement signifié lors d'une récente intervention que « la crise présidentielle va se prolonger » et qu'il n'y avait « pas de prémices de solution en ce sens sur le plan international ».

Quoi qu'il en soit, à l'ombre de la vacance présidentielle, pour Washington, la priorité est aujourd'hui à la stabilité au Liban, le moyen pour la préserver étant la poursuite du soutien aux institutions militaires et sécuritaires du pays.
Pour l'administration américaine, le maintien du calme s'inscrit dans le cadre du maintien du statu quo dans la région qui reste un objectif fondamental dans la politique US, et ce en dépit des éventuels développements qui pourraient se produire sur le terrain. La situation doit par conséquent rester sous contrôle et sous surveillance quels que soient les soubresauts dont les conséquences seront jugulées et sans retombées dramatiques, assure un responsable américain.

C'est dans cette optique qu'il faudra comprendre le choix définitif de Washington en faveur du dialogue comme moyen incontournable pour le règlement des crises, les solutions étant éminemment politiques, la violence ayant prouvé ses limites et ses revers. C'est pour cette raison que l'administration américaine continue de soutenir les négociations de Genève pour trouver une issue à la crise syrienne sur base de l'accord autour d'une phase transitoire convenue préalablement au bord du lac Léman. Une formule qui pourrait d'ailleurs être dupliquée en Irak, au Yémen et en Libye.

Selon les confidences faites par un responsable américain à une figure politique libanaise qui réside à Paris, l'administration américaine est actuellement en mode « pause » sur le plan international, du fait des primaires américaines qui occupent les devants de la scène. Une fois cette phase passée et les profils des candidats en lice déterminés, les rouages de l'administration reprendront leur rythme et les dossiers en suspens seront de nouveau relancés dont celui du Liban, qui, affirme un haut placé au sein de l'administration US, est le plus simple et le plus rapide à résoudre.

Une source diplomatique occidentale estime que la vacance présidentielle ne se prolongera plus outre mesure après cette phase. Elle devra être tranchée en septembre prochain, à l'ombre notamment d'une avancée palpable au plan des négociations en cours concernant la région.
Le mot d'ordre américain concernant le statu quo et la priorité à accorder à la stabilité du Liban est corroboré sur le terrain par les propos d'un responsable sécuritaire libanais. Ce dernier soutient que la situation sécuritaire est sous contrôle, l'armée et les forces de l'ordre étant mobilisées à cette fin et prêtes à faire face à tout développement, d'autant qu'aucune partie en présence n'a intérêt à l'escalade. Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a d'ailleurs été dans le même sens en affirmant l'attachement du parti chiite à cette stabilité qui, a-t-il dit, sert tous les protagonistes.

C'est également dans cette optique qu'il faut placer les assurances données, via des canaux diplomatiques, sur la volonté d'Israël d'éviter toute sorte d'aventure qui pourrait l'entraîner dans une guerre avec le Hezbollah et ce, en dépit des récentes déclarations virulentes faites par des officiels de l'État hébreu. C'est le même principe qui guide d'ailleurs le Hezbollah dont l'un de ses responsables a récemment déclaré à un officier haut placé que le parti n'initiera aucun acte hostile en direction d'Israël à moins que ce dernier n'agresse le Liban en premier. Le leitmotiv du statu quo régional martelé par les États-Unis semble avoir été bien assimilé par les différents protagonistes, l'attention étant actuellement rivée vers la guerre à poursuivre contre l'État islamique et autres groupes radicaux en Syrie et en Irak.

 

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La proposition d'un mandat présidentiel réduit à deux ans n'est aucunement envisagée dans les milieux du Quai d'Orsay, comme le laissent entendre certains responsables politiques libanais. C'est ce que confirment des sources politiques arabes à partir de Paris, soulignant que cette question ne sera certainement pas à l'ordre du jour des discussions du ministre français des Affaires...
commentaires (2)

QUAND EST-CE QUE LE CAPORALISSIME PARAVENTISSIME DE LA PIASTRE SE REVEILLERAIT DE SA TORPEUR LEGENDAIRE ... ET COMPRENDRAIT QU,ON USE DE LUI ET DE SON GENDRISSIMO BASSILO COMME DES OBJETS SANS VALEUR... RIEN QU,EN PAROLES... ET QU,ON LES JETTERAIT QUAND ILS SERONT INUTILES... ET COMPRENDRAIT LE GRAND MAL QU,IL FAIT AU PAYS ET SURTOUT AUX CHRETIENS LIBANAIS ? YIA CAPORAL... RJEG GENERAL !!!

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 40, le 27 avril 2016

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Commentaires (2)

  • QUAND EST-CE QUE LE CAPORALISSIME PARAVENTISSIME DE LA PIASTRE SE REVEILLERAIT DE SA TORPEUR LEGENDAIRE ... ET COMPRENDRAIT QU,ON USE DE LUI ET DE SON GENDRISSIMO BASSILO COMME DES OBJETS SANS VALEUR... RIEN QU,EN PAROLES... ET QU,ON LES JETTERAIT QUAND ILS SERONT INUTILES... ET COMPRENDRAIT LE GRAND MAL QU,IL FAIT AU PAYS ET SURTOUT AUX CHRETIENS LIBANAIS ? YIA CAPORAL... RJEG GENERAL !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 40, le 27 avril 2016

  • Belle analyse. En plus, elle est reconfortante. Merci!

    Michele Aoun

    14 h 51, le 27 avril 2016

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