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Liban - Solidarité

Un petit coin de paradis aménagé pour les enfants par les guides du Liban

Là où l'État est défaillant, un groupe d'adolescentes a mis sa propre touche, ici à l'hôpital gouvernemental de la Quarantaine, pour tenter de dessiner un sourire sur le visage de bambins hospitalisés.

L’épouse du Premier ministre, Lama Salam, posant pour une photo souvenir avec les guides de la Compagnie I du groupe Notre-Dame de Jamhour. Photos RRT

« C'est très dangereux, pourquoi avoir choisi ce lieu en particulier ? Il y a toutes les ordures du pays entassées près du site, sans parler du voisinage du port qui est déjà très sale... » Les mamans des soixante guides âgées de 12 à 15 ans étaient sceptiques au début face à l'aventure particulière choisie pour cette année par la Compagnie I des guides du Liban : transformer une cour externe de l'hôpital gouvernemental de la Quarantaine en un espace de jeu. Cet espace est à ciel ouvert et apte à recevoir les enfants pris en charge par le nouveau service pédiatrique récemment mis en place grâce à l'initiative de l'ONG Assameh-Birth and Beyond (Association d'aide à la mère et l'enfant à l'hôpital) qui a rénové l'aile pédiatrique et a mis en place un service de néonatalogie pour venir en aide aux enfants en général et aux nouveau-nés prématurés en particulier. Tandis que les adultes professionnels de la pédiatrie s'adonnaient à la tâche difficile de rénover et trouver des donateurs comme les familles Slim, Hélou et Sacy pour équiper une aile spéciale pour enfants dans cet hôpital qui tombait en ruine depuis la guerre libanaise, les filles, elles, ont commencé de leur côté leur chantier. Défrichage, débroussaillage, assainissement, peinture, balayage, rien ne pouvait les arrêter afin de compléter leur aventure avant l'inauguration officielle du nouveau service, une bouffée d'espoir pour cet établissement qui, à l'image de l'État, était non fonctionnel, mais ô combien vital. Plusieurs jours durant, les jeunes filles, guidées par leurs cheftaines, Tamara Chehwane, Thérèse Keyrouz, Gaëlle Atallah et Tatiana Abou Mrad, aidées de leurs aînés, scouts, routiers et caravelles du groupe, ont pu transformer cet espace envahi par la mauvaise herbe, les rochers et toute sorte de débris et anciennes traces de la guerre, en une terrasse agréable avec une vue imprenable sur le port de Beyrouth.


Ce jardin improvisé par les adolescentes et doté d'un grand mur noir où les enfants pourront exprimer leurs talents sera loué, par ailleurs, aux personnes désirant organiser un anniversaire ou une réception et dont les bénéfices iront alimenter la caisse réservée à la réhabilitation de l'hôpital. Un petit jardin il est vrai, c'est modeste à comparer avec tout un service de pédiatrie et de néonatalogie aménagé dans un hôpital, mais sa présence ajoute une touche magique et innocente, car c'est le fruit du travail acharné, dans des conditions sanitaires difficiles, de jeunes engagés auprès des plus défavorisés de la société.
Les guides du Collège Notre-Dame de Jamhour ont ainsi pu participer à leur façon, avec des moyens et ressources limités, à ce projet qui a été inauguré officiellement samedi par l'épouse du Premier ministre, Lama Salam, qui a tenu à féliciter et à rencontrer les filles personnellement. Une série de jeux et des stands de nourriture avec des travaux manuels ont permis en outre aux guides de rassembler une petite somme d'argent durant la journée de samedi afin de soutenir l'ONG Assameh.


Pour ces filles dont le slogan est « toujours prêtes », l'aventure se poursuit vers d'autres lieux pour offrir leur aide, même minime, mais qui renforce l'image d'une jeunesse impliquée, une véritable richesse pour le pays.

 

 

Pour mémoire
Bou Faour inaugure le pavillon pédiatrique « Carlos Slim » à l'hôpital de la QarantaineOuverture d'une aile pour l'enfance prématurée et malade à l'hôpital de La Quarantaine

 

« C'est très dangereux, pourquoi avoir choisi ce lieu en particulier ? Il y a toutes les ordures du pays entassées près du site, sans parler du voisinage du port qui est déjà très sale... » Les mamans des soixante guides âgées de 12 à 15 ans étaient sceptiques au début face à l'aventure particulière choisie pour cette année par la Compagnie I des guides du Liban : transformer...

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