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Liban - Santé publique

Ouverture d’une aile pour l’enfance prématurée et malade à l’hôpital de La Quarantaine

Avec 45 lits, l'hôpital gouvernemental de Beyrouth-La Quarantaine est aujourd'hui doté d'un service pédiatrique. Le projet, destiné à soigner l'enfance défavorisée, a été réalisé grâce à l'initiative et au financement de l'association Assameh Birth and Beyond.

Le professeur Robert Sacy et quelques visiteurs dans la nouvelle aile pédiatrique de l’hôpital public de La Quarantaine. Photos Anne-Marie el-Hage

Dans les salles flambant neuves du nouveau service pédiatrique de l'hôpital gouvernemental de Beyrouth-la Quarantaine, une quinzaine de visiteurs, hommes et femmes, déambulent entre les lits et les couveuses encore recouverts de nylon. Guidés par le professeur Robert Sacy, initiateur du projet, ils écoutent religieusement les explications du pédiatre, s'informant du coût de tel équipement, de la fonction de tel autre. Donateurs ayant contribué à financer la construction et l'aménagement du service, représentants d'ONG, bénévoles et amis, parmi lesquels des représentants des familles Slim, Ayoub, Hélou, de la Fondation Carlos Slim et de la Fondation Give a child a toy... : nombreux sont ceux qui ont répondu à l'invitation d'Assameh (Association d'aide à la mère et l'enfant à l'hôpital, Birth and Beyond) et de son président, le Pr Sacy, pour constater la fin des travaux de réhabilitation et de construction d'une aile de l'hôpital. « Des travaux qui ont coûté la somme de 200 000 dollars, sans parler du coût des équipements, qui ont atteint le montant de 1,2 million de dollars », comme l'affirme le médecin à L'Orient-Le Jour.

9 000 prématurés par an
L'ouverture du service pédiatrique ne saurait tarder. Elle est prévue pour la mi-octobre. Il sera géré par l'ONG pour une période de 10 ans, dans le cadre d'un contrat de collaboration entre l'institution publique de La Quarantaine, présidée par le Dr Samir Mallat, l'Hôpital Saint-Georges et l'Université de Balamand. « Cette association stratégique permettra la création d'un département pédiatrique moderne, susceptible d'assurer un service de qualité, car fonctionnant comme un hôpital universitaire », explique aux visiteurs Abboud Chami, chargé de la communication et du marketing.

Dans l'attente, le Pr Sacy et son équipe mettent la touche finale au projet, installent les derniers équipements de radiologie et d'échographie, quelques couveuses supplémentaires, et s'attèlent à l'aménagement du laboratoire. Ils n'attendent plus que le feu vert du ministre de la Santé et le déblocage par les autorités des fonds pour permettre l'embauche d'infirmières. Une nécessité pour l'institution qui va désormais compter 45 lits et qui accueillera les nouveau-nés et les enfants défavorisés habitant la région de La Quarantaine et ses environs, plus particulièrement ceux qui ne bénéficient d'aucun système de soins médicaux. Sans compter que les hôpitaux privés refusent d'admettre les malades non couverts par la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS).

L'objectif, 2 000 enfants en 2017
« Un demi-million de personnes nécessiteuses vivent dans les parages, parmi lesquelles au moins 30 % d'enfants », souligne Abboud Chami. Le plus grave est que « le nombre de naissances prématurées est très élevé au Liban, 12 % des nouveau-nés libanais », assure-t-il, soit « 9 000 sur 70 000 naissances annuelles », sans compter les Palestiniens et les Syriens. « Avec la population réfugiée, le nombre de prématurés risque de doubler », observe-t-il. Quant aux structures hospitalières publiques qui ont la capacité d'accueillir des prématurés dans le Grand-Beyrouth, elles se limitent à l'Hôpital Rafic Hariri de Beyrouth et celui de Baabda. « Ces capacités sont restreintes, nombre de couveuses et d'incubateurs étant hors d'état de fonctionnement », note le chargé de communication.

Assameh s'est déjà fixé des objectifs. L'association envisage d'accueillir dans son service pédiatrique 460 enfants environ en 2015, répartis entre l'unité néonatale de soins intensifs, la pédiatrie générale et les soins intensifs. Elle espère tripler ce chiffre en 2016 et atteindre en 2017 le chiffre de 2 000 enfants hospitalisés.
Il reste toutefois à relever un défi de taille : comment le service pédiatrique peut-il survivre avec les modalités de paiement du ministère de la Santé que l'on connaît, et les retards accumulés ? L'association a déjà la réponse. Elle a entamé l'aménagement de pièces du bâtiment endommagées durant la guerre et laissées à l'abandon, pour en faire un espace destiné à accueillir séminaires et conférences. « Car il faut des rentrées régulières d'argent », comme l'indique le Dr Sacy. De même, sera aménagé un espace récréatif extérieur, pour y organiser des fêtes d'enfants. Assameh a déjà mobilisé ses troupes, plus particulièrement des groupes de femmes et de scouts, pour mener à bien son projet.

Pour plus de renseignements, contacter le Pr Robert Sacy au +961 3 201455 ou par courriel à robertgsacy@gmail.com

Pour vos donations :
Banque : BankMed
Client : Assameh
Branche : Hazmieh
Swift code : MEDLLBBX
Numéro de compte : 0240046381600
IBAN : LB08. 0022 0000 2400 4638 1600.

 

 

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