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Liban

Bou Faour inaugure le pavillon pédiatrique « Carlos Slim » à l’hôpital de la Qarantaine

Le ministre de la Santé en chemin pour l’inspection du dépôt central des médicaments ; en compagnie de Randa Hamadé, directrice des soins de santé premiers au ministère. Photo Dalati et Nohra

« Le secteur hospitalier libanais est dépassé. Échafaudé à la mesure du Liban, il est aujourd'hui submergé par la masse des réfugiés syriens accueillis. De ce fait, des enfants libanais et syriens meurent faute de lits disponibles en soins intensifs, en particulier au Akkar, au Liban-Nord et dans la Békaa. Les responsables du ministère de la Santé mettent parfois deux ou trois jours pour trouver un lit d'enfant libre, la capacité des hôpitaux ne répondant plus aux besoins croissants. »
Ces propos alarmants, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, les a prononcés à la salle de conférences de l'hôpital gouvernemental de la Quarantaine, lors de l'inauguration d'un pavillon pédiatrique spécial qui a reçu le nom de « Centre Carlos Slim ». La cérémonie s'est tenue en présence notamment du député Nadim Gemayel, l'accent étant mis sur le modèle de coopération entre les secteurs privé et public que représente le centre en question. Le pavillon pédiatrique fonctionnera en partenariat avec le Centre hospitalier universitaire (CHU) Saint-Georges, l'Université de Balamand et l'association Assameh, dévouée aux patients démunis. Président de l'association Birth and Beyond, le Dr Robert Sacy a précisé que la capacité du pavillon pédiatrique est de 20 lits pour nouveau-nés et enfants en bas âge, une capacité qui peut évoluer jusqu'à 30 lits. « Ces lits sont disponibles pour tous, pauvres et riches », a-t-il souligné.

« L'argent égare nos hommes politiques »
Déplorant une politique officielle privilégiant le secteur privé et, par extension, « la recherche de l'intérêt plutôt que l'exercice de la responsabilité publique d'un État », le ministre de la Santé a affirmé, à son tour, que « beaucoup d'hommes politiques bafouillent et égarent leurs esprits devant l'argent ».Et de préciser que 80 % des 430 milliards de livres dépensés annuellement par le ministère de la Santé vont au secteur privé.
Exprimant sa gratitude à la Fondation Carlos Slim, M. Bou Faour a insisté sur la nécessité pour l'État d'assumer ses responsabilités et « de ne pas compter sur la mendicité ».
Pour finir, le ministre de la Santé a demandé au personnel hospitalier de l'hôpital de ne pas hésiter à faire connaître ses besoins, annonçant en même temps qu'avec le concours du CDR, un chantier global de modernisation de l'hôpital gouvernemental sera lancé pour un budget de 8 millions de dollars, déjà engagés. Il est « honteux que cet hôpital reste dans l'état où il se trouve », a-t-il lancé.
Le ministre de la Santé a, par la suite, visité le dépôt central de médicaments de l'hôpital, en compagnie d'un représentant de l'Unicef, équipé d'un système de réfrigération aux normes internationales qui le placent aux premiers rangs des hôpitaux du monde, et lui permet de fournir des vaccins et médicaments gratuitement aux secteurs public et privé.

Tous les vaccins disponibles
Au demeurant, un communiqué publié hier par le ministère de la Santé a annoncé que contrairement à certaines informations provenant de centres médicaux, tous les vaccins en vigueur au Liban sont disponibles, gratuitement, auprès du ministère, et que les médecins en rupture de stock sur certains vaccins peuvent les obtenir, gratuitement, en en faisant la demande auprès des centres relevant du ministère.

« Le secteur hospitalier libanais est dépassé. Échafaudé à la mesure du Liban, il est aujourd'hui submergé par la masse des réfugiés syriens accueillis. De ce fait, des enfants libanais et syriens meurent faute de lits disponibles en soins intensifs, en particulier au Akkar, au Liban-Nord et dans la Békaa. Les responsables du ministère de la Santé mettent parfois deux ou...

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