L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux Nations unies, Abdallah Y. al-Mouallimi, a affirmé que la décision de Riyad de conseiller à ses ressortissants de ne pas se rendre au Liban ou de ne pas y rester « est certainement réversible ».
Répondant à une question de L'Orient-Le Jour sur les mesures prises par l'Arabie saoudite à l'encontre du Liban au lendemain des positions adoptées par le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, au sujet de la crise irano-saoudienne, M. al-Mouallimi a souligné hier, au Palais de Verre, que « le gouvernement d'Arabie saoudite n'a pas demandé à ses ressortissants de quitter le Liban ». « Nous avons conseillé aux citoyens saoudiens de ne pas se rendre au Liban, et nous avons conseillé à ceux qui sont au Liban de ne pas y rester pour des raisons de sécurité personnelle. Mais nous ne leur avons pas donné l'ordre de quitter ou de ne pas se rendre au Liban », a-t-il dit.
Cette décision est-elle réversible ? « Cette décision est certainement réversible si le gouvernement libanais est en mesure de gérer ses affaires en toute indépendance, et s'il fait face au chantage du Hezbollah. Le Hezbollah bloque l'élection présidentielle », a-t-il souligné.
« Nous continuons de penser que le Liban est un pays important qui nous est cher, et nous avons les meilleures intentions à son égard, a ajouté l'ambassadeur saoudien. Mais ce que nous ne pouvons tolérer, c'est la conduite continue du Hezbollah, en tant qu'organisation terroriste, à l'intérieur et l'extérieur du Liban. »
(Lire aussi : Entre Riyad et Téhéran, le cœur des entrepreneurs refuse de balancer)
« Alerter le peuple libanais »
Prié de commenter les prises de position des pays arabes vis-à-vis du Hezbollah, l'ambassadeur Mouallimi a précisé à L'Orient-Le Jour que « les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ainsi que la quasi-totalité des ministres arabes de l'Intérieur, qui se sont réunis en conférence la semaine dernière, ont eu l'occasion de passer en revue, documentation exhaustive à l'appui, les activités hostiles menées par le Hezbollah à l'intérieur et l'extérieur du Liban, ce qui a mené à la déclaration qualifiant le Hezbollah d'organisation terroriste ». « Son action a été prouvée dans de nombreuses situations, a ajouté l'ambassadeur saoudien. Nous pensons qu'il est grand temps de le déclarer. »
Quelles seraient les conséquences pour le Liban ? « Nous espérons qu'elles seront positives. C'est une manière d'alerter le peuple libanais sur la présence d'une organisation terroriste au sein de son gouvernement », a-t-il conclu.
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commentaires (13)
MERCI A BERY D,AVOIR PRESQUE TOUT DIT !
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 46, le 06 mars 2016