Un véhicule des Nations unies escortant un convoi humanitaire dans la Ghouta orientale, près de Damas, en Syrie, le 24 février 2016. / AFP / Abd Doumany
Pour évaluer l'impact de la guerre en Syrie sur la santé mentale des déplacés contraints de fuir les zones de combat, l'Organisation mondiale de la santé, affiliée à l'Organisation des Nations unies, a fait appel à la consultante Choukria Moqdad, épouse du vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, l'un des plus hauts dignitaires du régime de Damas.
Cette nomination suscite la polémique, rapporte le New York Times qui met en doute "l'impartialité" de l'OMS. Le journal américain cite notamment Jennifer Leaning, professeur à l'école de santé publique de l'université de Harvard qui s'interroge sur les dessous de cette nomination, estimant notamment que les données scientifiques de Choukria Moqdad pourraient être biaisées du simple fait que son époux est partie prenante de cette guerre.
Citée par le New York Times, le dr Elizabeth Hoff, représentante de l'OMS en Syrie, a défendu cette nomination, expliquant que son équipe est composée de personnes de diverses sensibilités politiques.
"Je ne les ai pas recrutées en fonction de leurs noms ou leurs connexions", explique-t-elle, soulignant qu'elle travaille également avec des personnes "soutenant fortement l'opposition".
Mme Moqdad ne joue aucun rôle "important" au sein de l'antenne syrienne de l'OMS, ajoute-t-elle, précisant qu'elle a travaillé au sein du bureau des Nations unies en Syrie.
Rappelant que "les agences onusiennes ne peuvent être présentes dans un pays qu'avec l'assentiment des autorités locales", le New York Times estime qu'elles "sont souvent accusées de faire des pieds et des mains pour satisfaire" le pouvoir local.
"L'agence de l'OMS à Damas n'a pas expressément expliqué pourquoi elle a choisi Mme Moqdad pour effectuer ce travail : il n'y a pas de documents publics montrant ses qualifications, ni d'articles scientifiques écrits par elle sur la question de la santé mentale des déplacés", écrit le quotidien américain, indiquant que sa page Facebook révélait peu de choses sur ses qualifications professionnelles. "On sait qu'elle aime le président syrien Bachar el-Assad et son parti politique", conclut l'article.
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commentaires (3)
L'OMS engage l'épouse de Fayçal Moqdad comme consultante ET LES CHEFS PSYCHOPATHES DU PARTI BAASS ,CRIMINELS DE GUERRE ET CRINELS CONTRE L'HUMANITEE ILS SERONT BIENTOT ENGAGEES COMME CONSULTANTS A LA COUR PENALE INTERNATIONALE? SACREE OMS :APRES LES CONSULTATIONS DE MADAME LA MOQDAD ELLE S'ENGAGEGERA DANS LES PRESCRIPTIONS SANGLANTES DES CHABIHHA?
Henrik Yowakim
00 h 27, le 26 février 2016