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Liban - France / Liban

Cazeneuve à Beyrouth pour accroître la coopération en matière sécuritaire

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a clôturé hier une courte visite au Liban au cours de laquelle il a été reçu par le Premier ministre Tammam Salam et a rencontré son homologue libanais, Nouhad Machnouk. Il s'est aussi rendu à Zahlé auprès de réfugiés syriens, dans un camp informel.

Bernard Cazeneuve, au cours de sa conférence de presse conjointe avec Nouhad Machnouk, hier, à l’AIB. Photo Marwan Assaf

« On ne combat pas le terrorisme avec la main qui tremble, mais avec de la fermeté, de la détermination, de la coopération et de la confiance entre les services des pays qui travaillent ensemble, depuis longtemps, à un haut niveau de connivence. » Ces propos, tenus hier par le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d'une conférence de presse à l'aéroport Rafic Hariri, à l'issue de son court séjour à Beyrouth, illustrent fort bien la détermination de la France et du Liban à coopérer pour combattre ensemble la montée du terrorisme et pour faire face aux risques liés à la crise migratoire actuelle. D'autant que la « menace terroriste est élevée en France » et « partout ailleurs ».
Ces propos ont été tenus en réponse à la question de L'Orient-Le Jour sur la nécessité de mettre en place une plate-forme entre la France et le Liban, mais aussi une plate-forme Nord-Sud, avec l'Europe notamment, pour faire face au terrorisme. « Il n'y a pas de plate-forme parce qu'il y a une action quotidienne, a affirmé le ministre français. Tous les jours, nos administrations et nos services se parlent, tous les jours notre ambassade agit dans la relation avec le gouvernement libanais et il en est de même à Paris », a-t-il ajouté, précisant que la coopération franco-libanaise, qui se base sur « une relation naturelle très ancienne, est opiniâtre, déterminée et efficace ». « Il n'est donc nul besoin de formaliser les choses pour nous parler », a-t-il fait remarquer.

 

(Lire aussi : Sigrid Kaag à « L’OLJ » : Il ne faut pas oublier le Liban, sa stabilité est fragile)

 

Des terroristes ressortissants de pays européens
C'est d'ailleurs dans le cadre de « la lutte contre le terrorisme et de la coopération en matière de sécurité » que s'est située la visite libanaise de M. Cazeneuve. Une coopération qu'il a qualifiée « d'exemplaire », car basée sur un « haut niveau de confiance ». « Elle nous conduit, à travers l'activité de services de renseignements et la qualité de notre coopération en matière de lutte contre le terrorisme, à agir efficacement face à ceux qui s'en prennent à nos pays et à nos valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie », a-t-il soutenu, en présence de son homologue libanais, Nouhad Machnouk. Et de noter à ce propos que « les terroristes, qui agissent en Syrie et en Irak notamment, sont parfois des ressortissants des pays européens et reviennent en Europe après avoir transité dans un certain nombre de pays ».

Également au cœur des rencontres du ministre français de l'Intérieur avec le Premier ministre Tammam Salam et avec le ministre de l'Intérieur et des Municipalités, Nouhad Machnouk, la question des réfugiés et la solidarité de la France à l'égard du pays du Cèdre. « Le Liban se trouve confronté à une situation particulière en raison du flux de réfugiés qu'il lui faut accueillir, a-t-il reconnu. Je suis donc venu réaffirmer la solidarité qui unit la France et le Liban face à cette crise migratoire, même si les réalités sont très différentes dans nos deux pays, puisque le Liban accueille 1,2 million de réfugiés. »
Pour manifester sa solidarité, Paris a donc décidé de consacrer 100 millions d'euros sur deux ans, dont 40 millions pour le Liban, pour aider les communautés d'accueil, à travers les organisations non gouvernementales, à apporter « une aide aux réfugiés en situation de détresse ». « C'est pour nous une manière de dire que nous sommes ensemble dans cette épreuve (...) et que la France prend sa part », a-t-il dit. Autre moyen pour l'Hexagone de faire part de sa solidarité à l'égard du pays du Cèdre, la réinstallation en France, en 2016, de 1 000 réfugiés qui se trouvent dans des camps au Liban, soit le double du nombre actuel. « C'est une contribution symbolique dans le cadre de ce que nous faisons globalement en faveur des réfugiés, qui témoigne de notre solidarité avec le Liban », a tenu à préciser M. Cazeneuve.

(Lire aussi : « Le Liban compte l'une des présences onusiennes les plus larges au monde », souligne le directeur du Pnud)


Et de souligner que l'Europe est confrontée à une situation similaire puisque depuis le début 2015, « 700 000 réfugiés, dont beaucoup en provenance de Syrie, d'Irak et d'Érythrée, ont franchi les frontières extérieures de l'Union européenne pour demander l'asile en Europe ». Bernard Cazeneuve a rappelé qu'au cours des deux prochaines années, la France accueillera 30 000 réfugiés, dont une grande partie sont en provenance de la région. Par ailleurs, selon le programme européen de relocalisation et de réinstallation des réfugiés qui auront franchi les frontières de l'Union européenne, elle en accueillera 2 765. « Ce programme a été initié par la France », a indiqué le ministre, insistant sur la volonté de son pays d'accueillir les réfugiés qui ont « souffert de persécution » et qui ont « besoin de protection », « dans les meilleures conditions possibles ».

Qu'en est-il des suites de cette visite ? « Cette journée de travail à Beyrouth en appellera d'autres, dans les prochaines semaines », a promis Bernard Cazeneuve après sa visite d'un camp informel de réfugiés syriens dans la région de Zahlé. D'autres visites qui, au nom de l'amitié franco-libanaise, permettront certes aux deux parties de plancher sur les retombées mondiales de la crise migratoire, mais qui pourraient également aider le pays du Cèdre à « envisager les solutions politiques » pour « surmonter les difficultés auxquelles il est confronté ».

 

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« On ne combat pas le terrorisme avec la main qui tremble, mais avec de la fermeté, de la détermination, de la coopération et de la confiance entre les services des pays qui travaillent ensemble, depuis longtemps, à un haut niveau de connivence. » Ces propos, tenus hier par le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d'une conférence de presse à l'aéroport Rafic...

commentaires (2)

Caseneuve cherche des clients.....! pour la conférence de Paris ...! qui bas déjà de l'aile .....comme le gouvernement de Normal 1er...Il semble que Monsieur Salam a assez de sérieux ...pour ne pas perdre son temps avec la politique frivole de Normal 1er...!

M.V.

10 h 35, le 27 octobre 2015

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Commentaires (2)

  • Caseneuve cherche des clients.....! pour la conférence de Paris ...! qui bas déjà de l'aile .....comme le gouvernement de Normal 1er...Il semble que Monsieur Salam a assez de sérieux ...pour ne pas perdre son temps avec la politique frivole de Normal 1er...!

    M.V.

    10 h 35, le 27 octobre 2015

  • et pra pra pra , et bla bla bla ...et shot shot shot ... bitch better have my money .... pay me what you owe me .... avons nous besoin d'un rigolo de plus , non mais vraiment ?????????

    FRIK-A-FRAK

    09 h 33, le 27 octobre 2015

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