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Poutine fustige le "double jeu" occidental avec les "terroristes" en Syrie

Moscou annonce avoir "mis hors de combat les principales unités des groupes terroristes".

Vladimir Poutine vendredi lors du forum du Club de Valdaï à Sotchi, dans le sud de la Russie. AFP PHOTO / POOL / ALEXANDER ZEMLIANICHENKO

Le président Vladimir Poutine a dénoncé jeudi un "double jeu" des Occidentaux avec les "terroristes" en Syrie, tandis que l'armée russe a affirmé avoir mis une bonne partie d'entre eux "hors de combat", à la veille de pourparlers à Vienne sur le conflit syrien.

"Il est toujours difficile de mener un double jeu: dire qu'on lutte contre les terroristes et en même temps essayer de se servir d'une partie d'entre eux pour faire avancer ses pions au Proche-Orient et servir ses intérêts", a déclaré M. Poutine lors du forum du Club de Valdaï à Sotchi, dans le sud de la Russie.
"C'est une illusion de croire qu'il sera possible de se débarrasser d'eux par la suite, de les écarter du pouvoir et de parvenir à s'entendre avec eux", a-t-il poursuivi, dans une claire allusion aux Occidentaux, appelant à ne pas "jouer sur les mots et classer les terroristes en modérés et non modérés".

Les propos du président Poutine interviennent à la veille d'une rencontre à Vienne entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ses homologues américain John Kerry, saoudien Adel al-Jubeir et turc Feridun Sinirlioglu, ministres des Affaires étrangères des pays les plus hostiles au maintien au pouvoir de Bachar el-Assad. Cette réunion participe à l'offensive diplomatique et politique menée ces dernières semaines sur le dossier syrien par le Kremlin, qui a accueilli mardi soir à Moscou le président Bachar al-Assad, dont la Russie est le principal allié.

 

(Lire aussi : Assad à Moscou : toutes les options sont aujourd'hui sur la table)



Parallèlement aux efforts de la diplomatie russe, l'aviation russe continuait jeudi son intervention en Syrie.
"A la suite des frappes aériennes russes, les principales unités des groupes terroristes, composées des combattants les mieux entraînés, ont été mises hors de combat", a déclaré jeudi le chef de l'intervention militaire, le général Andreï Kartapolov, selon les agences de presse russes.
"L'organisation et le système d'approvisionnement de ces groupes ont été perturbés. Les terroristes connaissent une grave pénurie en munitions, armes et carburant", a-t-il assuré.
Pour autant, peut-on "dire que le terrorisme en Syrie a été vaincu? Non", a nuancé Vladimir Poutine, qualifiant de "héros" les pilotes russes.

L'armée russe a affirmé jeudi avoir bombardé 72 cibles de groupes "terroristes" en Syrie ces dernières 24 heures. Les avions russes, qui ont effectué 53 sorties, ont frappé des "cibles terroristes" dans les provinces d'Idleb (nord-ouest), de Lattaquié (ouest), d'Alep (nord-ouest), de Deir Ezzor (est), de Damas et de Hama (centre), selon un communiqué du ministère de la Défense.
Contrairement aux précédents communiqués, il n'a pas été précisé quelles cibles avaient été visées.
La Russie dit viser le groupe jihadiste État islamique (EI) et d'autres groupes "terroristes" à la demande du régime de Damas. Le Pentagone, à la tête d'une coalition internationale contre l'EI depuis un an, soutient de son côté que la Russie vise avant tout les rebelles qui combattent les troupes syriennes.

(Reportage : Avec les soldats russes présents en Syrie (caméra cachée))


"Pourquoi les efforts de nos partenaires américains et de leurs alliés dans la lutte contre l'EI n'ont-ils toujours pas donné de résultats tangibles?", s'est interrogé en réponse le président russe Vladimir Poutine.
Depuis le 30 septembre, l'aviation russe a frappé 819 "cibles terroristes", a précisé M. Kartapolov.
Ces frappes rendent plus difficiles la livraison d'une aide cruciale pour les civils souffrant de la guerre, a affirmé à l'AFP le chef des opérations de la Croix-Rouge (CICR) pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Robert Mardini.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres, a par ailleurs affirmé mercredi à l'AFP qu'au moins 13 personnes ont été tuées par une frappe russe contre un hôpital de campagne dans la province syrienne d'Idleb (nord-ouest), ce que la Russie a fermement démenti jeudi.

 

 

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