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À La Une - Repère

Quelles sont les forces en présence en Syrie

De nombreux groupes, syriens ou étrangers, sont impliqués dans le conflit syrien.

Photos AFP.

La guerre en Syrie, qui opposait à son début en 2011 le régime de Bachar el-Assad à des opposants armés s'est complexifiée en quatre ans, avec surtout la montée en puissance du groupe jihadiste ultra-radical État islamique (EI). De nombreux groupes, syriens ou étrangers, ainsi que des grandes puissances sont impliqués dans le conflit avec différents objectifs, sur un territoire de plus en plus morcelé.

 

Les régime et ses alliés


Photo d'archives/AFP

 

- L'armée syrienne, qui comptait 300.000 hommes dans ses unités combattantes au début du conflit, a vu depuis ses effectifs baisser de moitié en raison des morts, des défections et des insoumissions.
Elle a perdu les deux-tiers du pays au profit de l'EI ou des rebelles islamistes et du Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda. Le territoire qu'elle contrôle est toutefois stratégique car il comprend Damas, Homs et Hama dans le centre, le littoral et une partie d'Alep, soit des régions où vit 50% de la population encore présente en Syrie.

- Les milices pro-régime comptent environ 150 à 200.000 hommes. La principale, les Forces de défense nationale (FDN, 90.000 combattants), a été créée en 2012.
S'ajoutent à la multitude de milices locales celles qui viennent du Liban, d'Iran, d'Irak ou d'Afghanistan. La plus importante est celle du Hezbollah , qui comprend entre 5.000 et 8.000 combattants selon des experts.

- La Russie: alliée de poids du régime, elle a procédé mercredi à ses premières frappes aériennes.
Elle n'a cessé ces dernières semaines de renforcer sa présence, en aménageant une base aérienne sur l'aéroport de Lattaquié (ouest) et en acheminant avions de combat, systèmes de défense aérienne et équipements modernes, dont une partie cédée au régime. Au moins 1.700 soldats ont été dépêchés en renfort, selon la presse russe.

- L'Iran: principal allié régional du régime, il a envoyé 7.000 Gardiens de la révolution pour prêter main forte à l'armée et fournit aussi conseillers militaires et aide économique.

(Repère : Les armes déployées par la Russie en Syrie)

 

Les rebelles et le Front al-Nosra

 


Photo d'archives/AFP

 

- Le Front al-Nosra: branche syrienne d'el-Qaëda, c'est le plus important groupe jihadiste en Syrie après son rival, l'EI. Mené par Abou Mohammad al-Jolani et classé comme groupe "terroriste" par Washington, il est allié avec des groupes rebelles notamment dans les provinces d'Idleb (nord-ouest) et d'Alep (nord). Il est également présent près de Damas et dans le sud.

- Ahrar al-Cham: l'un des plus importants groupes rebelles. Créé en 2011 et financé par des pays du Golfe et la Turquie selon des experts, il est présent surtout dans le nord et dans la région de Damas. D'inspiration salafiste, il a tenté en 2015 de se présenter comme modéré aux yeux de l'Occident.

Ces deux groupes font partie avec d'autres groupes rebelles moins importants de "L'Armée de la conquête" créée en 2015. Financée selon les experts par des pays du Golfe, elle a chassé l'armée de la totalité de la province d'Idleb.

- Jaich al-Islam: le plus important groupe rebelle dans la région de Damas. Il est dirigé par Zahrane Allouche, un islamiste.

- Le Front du sud: il regroupe des groupes armés non islamistes qui ont conquis des parties de la province de Deraa (sud).

 

Le groupe État islamique

Photo d'archives/AFP

 

Le groupe le plus mieux organisé, le plus riche et le plus craint en raison de ses atrocités. L'EI a conquis depuis son intervention en 2013 dans le conflit la moitié du territoire syrien.
Dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi, fort de milliers d'hommes, il combat le régime, al-Nosra, les autres rebelles et les Kurdes. Il a proclamé en juin 2014 un "califat" sur les territoires conquis en Syrie et en Irak voisin. Près de 30.000 jihadistes étrangers ont rejoint ses rangs dans ces deux pays depuis 2011, selon les services de renseignement américains.

 

 

Les kurdes

Photo d'archives/AFP

 

Surtout présents dans le nord et le nord-est, les Kurdes défendent eux-mêmes leurs zones après le retrait du régime de leurs régions. Ils ont reçu le soutien de la coalition internationale pour chasser le groupe de plusieurs de leurs villes.

 

La coalition internationale

Photo d'archives/AFP

 

Face aux exactions commises par l'EI, les États-Unis et plusieurs pays arabes ont lancé en septembre 2014 des frappes contre les jihadistes de l'EI, sans parvenir à les neutraliser jusqu'ici. Ils ont été rejoints par plusieurs pays occidentaux, dont le Royaume-Uni et la France.

 

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commentaires (4)

TOUS LES FANATIQUES ET EXTRÉMISTES OFFICIELS ET NON OFFICIELS DES DEUX CÔTÉS... C.A.D. LES DEUX FACES DE LA MÊME MONNAIE !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 48, le 30 septembre 2015

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Commentaires (4)

  • TOUS LES FANATIQUES ET EXTRÉMISTES OFFICIELS ET NON OFFICIELS DES DEUX CÔTÉS... C.A.D. LES DEUX FACES DE LA MÊME MONNAIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 48, le 30 septembre 2015

  • "Près de 30.000 jihadistes étrangers ont rejoint les rangs de l'EI depuis 2011." ! Oui, mais au total, le total de ces "jihadistes", il est de combien, sans oublier les opposants non- "jihadistes" ? 200, 300, 400 mille ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 13, le 29 septembre 2015

  • Tous ces groupuscules salafowahabites bensaouds sous un seul groupe ( BACTERIES) .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 36, le 29 septembre 2015

  • C'est typique de la désinfo Made In AFP...j' attends tout de même , d'autres infos d'autres sources ...pour me faire une opinion plus élaborée.......

    M.V.

    16 h 50, le 29 septembre 2015

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