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À La Une - syrie

Soutenir Assad est le seul moyen d'arrêter la guerre, estime Poutine

Vols de reconnaissance russes, mais pas de frappes, affirme le Pentagone.

Un homme dont les habits sont tachetés de sang, marche dans une localité de la province d'Idleb, bombardée selon des activistes par l'aviation du régime syrien de Bachar el-Assad, le 25 septembre 2015. REUTERS/Khalil Ashawi

Le président russe Vladimir Poutine estime que le seul moyen de mettre fin à la guerre en Syrie est de soutenir le président Bachar el-Assad dans son combat contre le terrorisme, selon un extrait d'entretien à une chaîne américaine diffusé jeudi.

Ces nouvelles déclarations du chef du Kremlin, dont l'intégralité doit être diffusée dimanche par CBS, surviennent peu avant la venue à l'Assemblée générale de l'Onu, lundi, de M. Poutine et de sa rencontre prévue à New York avec le président américain Barack Obama.

Interrogé par le journaliste de l'émission 60 Minutes de CBS sur le fait que cette montée en puissance militaire visait à "sauver" M. Assad, le président russe répond: "Eh bien, vous avez raison". "Et je crois profondément que toutes les actions allant dans l'autre sens - qui visent à détruire le gouvernement légitime (syrien) - vont créer une situation qu'on a déjà observée dans d'autres pays de la région ou dans d'autres régions, par exemple en Libye, où toutes les institutions étatiques ont été désintégrées", argumente M. Poutine. "On a assisté à une situation identique en Irak", critique encore le chef de l'Etat russe. "Et il n'y a pas d'autre solution à la crise syrienne que de renforcer les structures gouvernementales et de les aider dans le combat contre le terrorisme", fait-il valoir, en allusion à la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

 

(Lire aussi : Poutine aux Américains : Ne m'appelez pas le "tsar")

 

Les Etats-Unis, à la tête depuis un an d'une coalition militaire internationale contre l'EI, martèlent au contraire que le régime de Damas a servi d'"aimant" à la propagation des jihadistes en Syrie et que le président Assad doit être exclu de toute solution politique en Syrie. Le secrétaire d'Etat John Kerry a encore réaffirmé le week-end dernier à Londres que le président syrien devait "partir" mais que le calendrier de son éventuel départ était négociable. Washington s'inquiète depuis deux semaines des intentions militaires de Moscou en Syrie. Selon les Etats-Unis, les forces russes sont en train d'établir une base aérienne avancée dans la province de Lattaquié, un fief de Bachar el-Assad. Au moins 28 avions de combat russes y ont été déployés, selon des sources américaines. Les Russes n'avaient jusqu'à maintenant en Syrie qu'une base navale à Tartous.

 

(Lire aussi : La Russie veut mettre les deux pieds en Syrie, centre de gravité du Proche-Orient)

 

Possible apport de Moscou à la coalition anti-EI
Dans ce contexte, un diplomate russe a évoqué vendredi la possibilité que la Russie se joigne à la coalition menée par Washington contre l'EI à condition que le Conseil de sécurité de l'Onu donne un cadre légal à son action.

"Il est en théorie possible que tous les protagonistes intéressés se joignent à la coalition si celle-ci reçoit l'accord du Conseil de sécurité pour un recours à la force et si elle agit sous l'égide de l'Onu", a déclaré à l'agence de presse Interfax le chef du département des "défis et menaces" du ministère russe des Affaires étrangères, Ilya Rogatchev. "A ces conditions - qui sont aujourd'hui inacceptables, et on se demande bien pourquoi, pour cette coalition -, une coopération plus étroite avec eux (les membres de cette coalition) est possible", a ajouté M. Rogatchev.

Interrogée par l'AFP sur les intentions de la Russie d'intégrer la coalition, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova n'a pas confirmé mais rappelé que "la Russie a proposé de coordonner les efforts de tous ceux qui luttent contre l'EI". "Mais la Russie ne se joindra pas à une opération illégale", a-t-elle ajouté, évoquant la coalition actuellement engagée en Irak et en Syrie.

 

(Repère : Les armes déployées par la Russie en Syrie)

 

Pas de frappes russes
Enfin, un porte-parole militaire américain a déclaré que les Russes ont mené des vols de reconnaissance au-dessus du pays mais n'ont pas procédé à des frappes.

"Nous avons vu des vols de reconnaissance d'appareils russes. C'est tout ce que nous avons observé pour l'instant", a déclaré le colonel Pat Ryder, le porte-parole du Centcom, lors d'un point presse.
Les militaires américains restent dans l'ignorance des projets de Moscou et "ne sont pas en contact avec les militaires russes", a-t-il souligné. "La porte est ouverte pour des discussions potentielles à l'avenir sur comment les Russes et la coalition pourraient travailler ensemble, mais ce serait prématuré pour moi de dire à quoi cela pourrait ressembler", a-t-il dit.

 

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Le président russe Vladimir Poutine estime que le seul moyen de mettre fin à la guerre en Syrie est de soutenir le président Bachar el-Assad dans son combat contre le terrorisme, selon un extrait d'entretien à une chaîne américaine diffusé jeudi.
Ces nouvelles déclarations du chef du Kremlin, dont l'intégralité doit être diffusée dimanche par CBS, surviennent peu avant la venue à...

commentaires (4)

CORRECTION ! MERCI : ".... Le Nain poutinien a le malheur d'être singulièrement méconnu dans le "monde syrien", sauf en tant que gnome et nabot mongolo-sibérien...."

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

12 h 42, le 27 septembre 2015

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Commentaires (4)

  • CORRECTION ! MERCI : ".... Le Nain poutinien a le malheur d'être singulièrement méconnu dans le "monde syrien", sauf en tant que gnome et nabot mongolo-sibérien...."

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 42, le 27 septembre 2015

  • OURSIENNEMENT FAUX... C'EST DU QUITTE OU DOUBLE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 35, le 27 septembre 2015

  • POUTINIEN OURSIEN... LA FRANCHISE... PAS SOUTENIR ASSAD... EN USER DE ASSAD PLUTÔT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 44, le 26 septembre 2015

  • Le Nain poutinien a le malheur d'être singulièrement méconnu dans le "monde syrien". En sœur-syrie, il a le droit d'être mauvais stratège, parce qu'il passe pour être "bon dirigeant" russe. En Russie, il a le droit d'être mauvais "dirigeant", parce qu'il passe pour être "stratège syrien" des plus forts. Les Sains Syriens, eux, en leur qualité de Syriens stratèges et futurs bons dirigeants à la fois, veulent à tout prix protester contre cette double méprise !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 52, le 26 septembre 2015

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