Le plan de gestion des déchets approuvé par le Conseil des ministres, mercredi soir, propose l'aménagement de deux décharges : l'une dans la région de Srar, au Akkar, et l'autre à Masnaa, dans l'Anti-Liban. Il envisage également la réouverture de la déchetterie de Naamé pour une semaine afin de ramasser les ordures empilées dans les rues de Beyrouth et du Mont-Liban depuis plus d'un mois.
C'est à partir de ce point que M. Paul Abi Rached, l'un des activistes dans ce domaine, exprime sa critique du plan Chehayeb. Selon lui, « le plan n'est ni logique ni écologique car il réitère la » catastrophe « de la décharge de Naamé ». « Nous sommes déçus par la proposition de M. Chehayeb qui est revenu aux décharges alors que le peuple s'y oppose dans la rue », souligne M. Abi Rached avant de signaler que « le comité chargé de l'étude du dossier n'a pas consulté les habitants de Naamé au sujet de la réouverture de la décharge dans leur région, ce qui renforce le caractère " illogique " du plan ».
À son tour, le coordinateur de la « coalition civile contre le projet gouvernemental des déchets », Raja Noujeim, qualifie le projet de M. Chehayeb d'« illogique » car il « se contente de préciser vaguement les différentes étapes de la solution. Il lui manque de signaler la typologie des produits pour chaque phase. Il fallait dire, par exemple, que le tri concerne le papier et le carton... », précise-t-il.
L'activiste soulève une seconde remarque : « Le plan du ministre de l'Agriculture prévoit des solutions provisoires non écologiques, notamment les décharges. » « Il n'est pas logique de créer une décharge pour les déchets à Masnaa (Anti-Liban). C'est une zone karstique, sans oublier qu'elle constitue une importante réserve d'eau », signale-t-il.
Quelles sont les solutions alternatives ?
Pour M. Abi Rached, « la solution est simple et ne coûte que deux millions de dollars ». « Il s'agit de traiter les déchets dans des carrières dans chaque caza », indique-t-il.
De son côté, M. Noujeim insiste sur le fait que « le tri à la source et au niveau des municipalités est la clé d'une solution logique ». Mais il ne manque pas, toutefois, de proposer d'autres alternatives, dont la mise en place de centres de tri secondaire (qui réduit considérablement les quantités de déchets produites) et l'adoption de 30 centres de traitement des déchets (à raison de 100 tonnes par centre).
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commentaires (1)
ET LE PAYS N,EST NI DANS UNE SITUATION LOGIQUE ET NI VIABLE... TREVE DE MANIPULATION !!!!
LA LIBRE EXPRESSION
08 h 46, le 11 septembre 2015