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Liban - Crise des déchets

Il reste à convaincre Naamé de rouvrir sa déchetterie

Le plan adopté par le Conseil des ministres, mercredi, prévoit la décentralisation du traitement des déchets et la responsabilisation des municipalités. À court terme, il approuve la réouverture pour une petite semaine de la déchetterie de Naamé, l'aménagement de décharges dans le Akkar et l'Anti-Liban, et la réhabilitation du dépotoir de Bourj Hammoud.

Approuvé tard dans la soirée de mercredi lors de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres, le plan du ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, pour la gestion du dossier des ordures à long terme repose sur le principe de la décentralisation du traitement des déchets et sur la responsabilisation des municipalités. Nous en présentons les grandes lignes, ainsi que les solutions d'urgence pour la crise actuelle des déchets. Tout projet proposé par les municipalités sera mis en application sous le contrôle d'une équipe technique centralisée, présidée par le ministre de l'Intérieur et des Municipalités. Cette équipe comprendra des représentants des ministères de l'Environnement et des Finances, du bureau du ministre d'État pour la Réforme administrative et du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR).
Deux décharges sanitaires seront aménagées, conformément aux normes environnementales requises, l'une dans la région de Srar, au Akkar, et l'autre, à Masnaa, dans l'Anti-Liban (idéalement, les terrains seront recouverts d'une paroi de protection censée empêcher toute atteinte à l'environnement, comme l'ont indiqué des ministres à L'Orient-Le Jour, à l'issue du dernier Conseil des ministres). La décision a été prise après consultation des municipalités de ces régions. Parallèlement, l'usine de Saïda de tri des ordures recevra une partie des déchets, notamment durant la période transitoire, le temps que soit terminée l'étude de réaménagement du dépotoir de Bourj Hammoud. En outre, le CDR est chargé de réaliser les études nécessaires, en collaboration avec le ministère de l'Environnement, pour réaménager et réhabiliter le dépotoir de Ras el-Aïn, dans la région de Tyr, et le rendre opérationnel.
Quant aux ordures qui se sont amoncelées à Beyrouth et dans le Mont-Liban entre le 17 juillet 2015 et jusqu'à ce jour, elles seront transportées à la décharge de Naamé. Cette dernière sera rouverte pour une période de sept jours uniquement, les déchets accumulés dans les rues ayant atteint un degré de dégradation tel qu'il est impossible de les traiter. Ces ordures seront emballées, recouvertes de sables et enfouies, avant la fermeture de la décharge. Les émanations de gaz qui se dégagent des ordures permettront alors, grâce à une infrastructure déjà mise en place, de générer de l'énergie électrique, de l'ordre de 6 mégawatts environ qui sera distribuée à la région.
Le CDR est chargé de prendre les mesures nécessaires pour aménager les lieux proposés et pour les rendre opérationnels. Et ce afin de se débarrasser des déchets de manière définitive dans un délai d'un mois, selon les normes techniques requises.
Quant aux contrats avec l'entreprise Sukleen chargée des ordures de Beyrouth et du Mont-Liban, trois d'entre eux ne seront pas reconduits : le traitement et l'enfouissement des ordures, ainsi que la supervision de ces deux opérations. Seuls seront renouvelés par le CDR et pour une période ne dépassant pas 18 mois, les contrats de Sukleen de balayage, de collecte et de transport des ordures.
Un autre décret important a également été adopté mercredi soir en Conseil des ministres : celui du transfert à la Caisse autonome des municipalités des recettes de la téléphonie mobile qui leur sont dues. Enfin, le cabinet a débloqué le montant de 150 milliards de livres libanaises en guise d'aide au développement de la Békaa.

Approuvé tard dans la soirée de mercredi lors de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres, le plan du ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, pour la gestion du dossier des ordures à long terme repose sur le principe de la décentralisation du traitement des déchets et sur la responsabilisation des municipalités. Nous en présentons les grandes lignes, ainsi que les solutions...

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