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Économie - Rapport

Une entreprise libanaise sur trois fait face à des demandes de pots-de-vin

Photo Bigstock/Staras

Près du tiers des entreprises au Liban ont fait face à des demandes de pots-de-vin en réclamant d'être raccordées aux réseaux électrique et hydraulique, un permis de construire, une licence d'importation ou d'exportation, affirme le dernier rapport de la Banque mondiale sur la corruption dans les institutions et administrations publiques.
Le rapport, cité par le Lebanon This Week de la Byblos Bank, affirme que 19,2 % des entreprises ont été confrontées à des demandes de pots-de-vin plaçant le Liban à la 50e place parmi 135 pays dans le monde et à la 5e position sur 11 pays de la zone Mena.


Plus de 61 % des entreprises interrogées indiquent que la corruption est le principal frein au développement de leurs affaires, contre 35,2 % au niveau mondial et 53,2 % dans la zone Mena.
Le pourcentage d'entreprises au Liban qui font face aux demandes de pots-de-vin est le même qu'au Togo, mais supérieur qu'en Algérie et au Monténégro (18,8 % chacun) et au Ghana (18,7 %), et inférieur à celui en Tanzanie (20,8 %), en Albanie (19,5 %) et en Côte d'Ivoire (19,3 %). Au niveau régional, le Liban se situe derrière la Syrie (69,6 %), le Yémen (64,3 %), l'Irak et le Maroc (37,3 % chacun).
Le rapport de la Banque mondiale comptabilise différents types de pots-de-vin « sous forme de paiements afin qu'une formalité soit obtenue ». Les résultats se sont basés sur les réponses de plus de 130 000 propriétaires et responsables de compagnies dans le monde. L'échantillon au Liban a regroupé 561 entreprises dont 264 petites entreprises, 207 moyennes et 90 grandes compagnies.
Plus de 42 % des entreprises opèrent dans le secteur industriel, 18,7 % dans le commerce et 38,7 % dans différents autres secteurs.


La Banque mondiale indique aussi que 41,8 % des entreprises au Liban s'attendent à payer des pots-de-vin ou à offrir des cadeaux afin d'obtenir un permis de construire, alors qu'elles ne sont que 17,3 % à penser devoir le faire pour être raccordées au réseau électrique, 11,8 % pour avoir une licence, 9,8 % pour avoir l'eau et 9,6 % pour obtenir une licence d'importation.


De plus, 20,9 % des entreprises au Liban ont offert des cadeaux et payé des pots-de-vin à des responsables officiels dans les douanes, les taxes, les licences contre 19,7 % au niveau mondial et 18,7 % dans la région. Quelque 30,2 % des entreprises au Liban ont offert des cadeaux et effectué des paiements informels afin d'obtenir un marché public, soit le 62e taux le plus élevé au niveau mondial.
Ce pourcentage est supérieur à celui de la Cisjordanie et de la bande de Gaza (17,6 %), de l'Égypte (14,3 %) et de la Jordanie (14,1 %).

 

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commentaires (2)

Et pour un pourcentage réaliste, multipliez par 2 puis ajoutez 30.

LS

00 h 58, le 12 août 2015

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Commentaires (2)

  • Et pour un pourcentage réaliste, multipliez par 2 puis ajoutez 30.

    LS

    00 h 58, le 12 août 2015

  • Pour un contrat d'enlèvement des ordures ca coute combien...?

    M.V.

    17 h 20, le 11 août 2015

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