Le ministre du Travail, Sejaan Azzi, s'est dit « soulagé » par les réactions à la dernière circulaire qu'il a émise pour « faciliter les formalités des citoyens et limiter les intermédiaires et la corruption ».
M. Azzi avait récemment publié une circulaire portant sur la « création d'un fonds spécial qui sera financé d'une manière facultative par les citoyens qui désirent accomplir leurs formalités le plus rapidement possible ». Dans la circulaire, il explique qu'il avait fixé entre 3 à 15 jours le délai pour l'accomplissement des formalités. Les citoyens qui ne désirent pas attendre peuvent verser la somme de 50 000 LL dans ce fonds pour accélérer les procédures. La somme récoltée sera répartie entre tous les fonctionnaires du ministère selon un barème établi par le ministère. M. Azzi avait expliqué que cette démarche visait à « mettre fin à la corruption » et pour « empêcher les citoyens de recourir à des intermédiaires ».
Dans une conférence de presse tenue hier, M. Azzi a affirmé qu'il « ne se soumettra pas au chantage ». « Ma politique n'est pas décidée par une personne via Twitter, Facebook ou les autres réseaux sociaux qui mènent une campagne organisée contre ce sujet, a-t-il martelé. C'est comme s'ils étaient au service des corrompus au lieu de soutenir ceux qui luttent contre la corruption. » Et d'affirmer que c'est « l'intérêt des citoyens, l'honnêteté et l'intérêt public » qui régissent « la politique du ministère ».
M. Azzi a souligné que bien « qu'il soit convaincu par cette circulaire », il a décidé de « suspendre son application » et de « la transmettre au Conseil d'État pour qu'il donne son avis sur la conformité de cette mesure avec la législation en vigueur, d'autant que d'autres administrations appliquent une pareille mesure ». Si l'avis émis par le Conseil d'État « est positif, je transformerai la circulaire en un projet de décret que je soumettrai au Conseil des ministres parce que la lutte contre la corruption ne relève pas d'un ministre, mais c'est la responsabilité du gouvernement réuni », a affirmé le ministre.
Et M. Azzi d'insister sur le fait que cette circulaire a été le résultat « d'une série de mesures prises pour mettre fin aux pots-de-vin et aux intermédiaires ».
Réaction de Sukkariyeh
L'ancien député Ismaïl Sukkariyeh a estimé que la mesure prise par le ministre du Travail est une « hérésie » qui « consacre et légalise les pots-de-vin et la corruption, sous prétexte d'accélérer les formalités administratives » et d'alimenter la caisse des fonctionnaires.
EL LES ACCÉLÉRATEURS... QUELLES COULEURS ONT-ILS... ET AVEC QUEL CARBURANT TRAVAILLENT-ILS ???
12 h 34, le 11 août 2015