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Le syndicat des hôteliers libanais dénonce « la guerre » que lui livre Airbnb

Le syndicat des hôteliers libanais dénonce « la guerre » que lui livre Airbnb

Le président du syndicat des hôteliers libanais, Pierre Achkar. Photo ANI

Le président du syndicat des hôteliers libanais, Pierre Achkar, a accusé les professionnels de la société américaine Airbnb de livrer « une sorte de guerre » au secteur hôtelier traditionnel en continuant d’opérer de manière « non-réglementée et incontrôlée », dans un contexte rendu déjà difficile par les débordements régionaux du conflit à Gaza et les affrontements au Liban-Sud.

« Le secteur Airbnb a enregistré une forte croissance ces dernières années, et compte environ 10.000 chambres de différents niveaux et dans des lieux importants de la capitale, du Mont-Liban et de diverses régions libanaises », a notamment déclaré M, Achkar, sans donner l’origine de cette estimation, rapporte vendredi l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

M. Achkar considère que la façon d’opérer de la plateforme internationale de location entre particuliers ressort de la « concurrence déloyale » et menace les emplois du secteur hôtelier, ainsi que les maisons d’hôtes. Il reproche aussi à ces professionnels de payer moins d’impôts que les hôtels ou pas d’impôts du tout, et brandit un risque pour la sécurité en assurant que les personnes qui louent des Airbnb ne sont pas enregistrées auprès de la Sûreté générale libanaise.

« L'État et tous les responsables concernés doivent réglementer ce secteur en exigeant que ses acteurs obtiennent une autorisation de la municipalité, un numéro fiscal et qu'il soient enregistrés à la Sûreté générale », a-t-il souligné.

Le secteur hôtelier est la filière qui a le moins profité dans son ensemble de l'embellie du tourisme que le pays a connue l'été dernier, avant que n'éclate la guerre à Gaza. Une particularité liée au fait que la majorité de visiteurs étaient des membres de la diaspora qui venaient visiter leurs famille, en plus de la concurrence livrée par les sites de locations entre particuliers. Selon le cabinet Ernst & Young, le taux d'occupation des hôtels de luxe dans la capitale a enregistré  41 % en 2023, le plus bas des 13 villes des pays arabes retenues. Il a oscillé entre 53 % et 65 % sur la période allant de juin à août avant de tomber à 31,5 % en septembre.

À titre de comparaison, le taux d'occupation moyen de ce même segment d'hôtels était de 61,7 % sur l'ensemble de l'année 2019, au cours de laquelle la crise économique a commencé au Liban, tandis que les taux d'occupation ont oscillé entre 69 % et 72 % de juin à septembre sur cette même année.



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