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Lorsque les universitaires improvisent...

Pour clôturer le Mois de la francophonie en beauté, l'AUF et l'Institut français ont organisé pour la seconde année consécutive un match interuniversitaire d'improvisation théâtrale. Cet événement a eu lieu le 27 mars au théâtre Montaigne. Le premier prix a été décerné à l'Alba à l'issue d'un match très serré.

Les membres de l’équipe de l’Alba, lauréate du match, auprès de leur professeure, Mme Nadine Mokdessi. Debout, de gauche à droite, Alix Lenoir, José Labaki et Carmina Khaïrallah. Accroupies : Maïsaa Maatouk et Yasmina Salamé.

Ambiance déchaînée dans une salle comble et étudiants rivalisant d'ingéniosité, c'est ce qui a fait de cette soirée un événement exceptionnel. Le public, se mettant au diapason, applaudissait au rythme des sketches endiablés. Sur scène, quatre équipes universitaires issues de l'Alba (encadrée par Nadine Mokdessi), l'UL (encadrée par Julia Kassar), l'USJ (encadrée par Michel Bejjani) et l'Université du Caire (encadrée par Chérine Chéhata) s'affrontent dans les règles de l'art. Ces équipes ont été durement sélectionnées au préalable par leurs professeurs respectifs. L'arbitre, Nebil Daghsen, comédien et metteur en scène franco-tunisien, se démène pour départager tout ce petit monde.
Suite à un hymne national personnalisé et revisité, l'arbitre hurle: «Scénette une, ayant pour thème "J'ai décidé d'habiter seul contre l'avis de maman.» Et voilà, le ton est donné, les comédiens en herbe se défoulent complètement en exécutant des mimiques hilarantes qui enflamment la salle. Un coup de sifflet strident retentit pour signaler la fin de l'exercice. C'est au public alors de voter et de designer l'équipe gagnante à l'aide de cartons rouges ou blancs.
L'arbitre accentue les contraintes exigeant «une improvisation sur le thème de «La trahison», mais avec trois déclinaisons différentes : théâtre gréco-romain, théâtre arabe des années 70 et, enfin, théâtre français contemporain.» La pression monte et la salle s'échauffe. Applaudissements, encouragements et fous rires.
Puis les comédiens sont appelés à exprimer l'amour et la haine en utilisant des mots improvisés par ordre
alphabétique, c'est tout leur talent qui est mis en jeu; on aura droit à Ursula pour la lettre U et à Xanax pour la lettre X.
Finalement, lors de la dernière improvisation, l'arbitre leur demande de jouer un film sur le thème «L'amour est une trahison volcanique», en français, anglais, chinois, allemand et avec plusieurs contraintes. Malgré leur jeune âge, les comédiens en herbe semblent vraiment bien préparés pour cet exercice et l'exécutent avec brio. Il faut signaler que les quatre équipes ont eu la chance de s'exercer en amont lors d'ateliers d'improvisation menés par le comédien Nebil Daghsen, qui affirme: «J'ai accompagné les équipes lors de master classes afin de les familiariser avec l'improvisation, un exercice difficile qui nécessite un véritable lâcher prise et presque un retour en enfance.»

Un combat acharné
Parents et amis ont encouragé leurs équipes favorites et semblaient conquis d'avance : ils sont là à brandir des cartons, rouges ou blancs, à hurler des encouragements et à applaudir passionnément. Suite au vote du public qui s'est révélé ex aequo, le jury a dû trancher. Un jury formé des représentants des ambassades de Belgique (Christophe Le Chat, premier secrétaire), de Suisse (Jérémie Bron, attaché culturel) et de Roumanie (Laura Mircea, ministre conseiller), ainsi que de Hervé Sabourin, directeur de l'AUF, Éric Lebas, attaché culturel près l'ambassade de France / Institut français du Liban, et Joanna Baloglou, représentante de la SGBL, et qui a attribué le trophée final à l'équipe de l'Alba constituée des étudiants José Labaki, Alix Lenoir, Carmina Khaïrallah, Maïsaa Maatouk et Yasmina Salamé. Plusieurs autres prix ont été décernés à des étoiles montantes parmi les différentes autres équipes.
Pour Nebil Daghsen, toutes les équipes ont bien interagi ensemble: «Durant une improvisation, on joue avec une équipe et non pas contre elle.» Pour José Labaki, 20 ans, qui a reçu une étoile en plus du trophée octroyé à son équipe, l'Alba, l'exercice est passionnant: «Personnellement, j'étais très à l'aise car j'avais déjà participé l'année dernière, et toutes les équipes ont bien joué. » Quant à Yara Zakhour, 24 ans, étoile montante appartenant à l'équipe de l'UL, elle estime le jeu d'improvisation très amusant : « C'est une première expérience très bénéfique et qui nécessite de bons réflexes et une présence d'esprit continuelle. »
Julia Kassar, grande actrice libanaise et professeure de théâtre à l'UL, a trouvé le niveau des participants très bon et apprécié le fait d'avoir récompensé les meilleurs : « Les étudiants sont de plus en plus motivés par cet événement et cela fait effet de boule de neige d'une année à l'autre. »

Ambiance déchaînée dans une salle comble et étudiants rivalisant d'ingéniosité, c'est ce qui a fait de cette soirée un événement exceptionnel. Le public, se mettant au diapason, applaudissait au rythme des sketches endiablés. Sur scène, quatre équipes universitaires issues de l'Alba (encadrée par Nadine Mokdessi), l'UL (encadrée par Julia Kassar), l'USJ (encadrée par Michel...

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