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À La Une - liban

Al-Nosra annonce l'exécution du soldat libanais Ali Bazzal

"C'est la moindre des réponses à l'armée libanaise, indique le groupe jihadiste dans un communiqué. Si les femmes otages ne sont pas libérées, un autre otage sera liquidé".

Le soldat libanais Ali Bazzal mis à mort vendredi soir par le Front al-Nosra. Capture d'écran.

L'armée libanaise perd de nouveau et de la façon la plus cruelle qui soit un de ses soldats enlevés par les jihadistes dans le jurd de Ersal. Après avoir à maintes reprises menacé de le tuer puis reporté son verdict, vendredi soir, le Front al-Nosra a finalement mis à mort Ali Bazzal. Dans un communiqué posté sur un des ses comptes Twitter, le groupe jihadiste menace également de ne pas se limiter à cela.  "C'est la moindre des réponses à l'armée libanaise, indique-t-il dans un communiqué. Si les femmes otages ne sont pas libérées, un autre otage sera liquidé".

Quelques minutes plus tard, al-Nosra a attaqué plusieurs postes de l'armée libanaise dans le jurd de Ersal, le jurd de Brital et Ras Baalbeck, dans la Békaa, ont rapporté les médias locaux. L'information a été néanmoins démentie par une source de sécurité citée par la LBC.

Une vingtaine de militaires sont toujours maintenus en otage par le Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) et le groupe État islamique (EI) depuis les combats, début août, à Ersal. Trois d'entre eux ont déjà été tués, dont deux par décapitation.

La réaction des familles des militaires ne s'est pas faite attendre. Elles ont, quelques minutes plus tard, coupé à l'aide de pneus enflammés la route reliant le village de Bazzaliyé à Laboué, dans la Békaa. Un grand nombre d'éléments armés se sont par ailleurs déployés autour de la maison de Ali Bazzal.

Plus tôt dans la journée, les familles avaient indiqué dans un communiqué qu'elles n'évacueront "à aucun prix" la place Riad el-Solh, au centre-ville de Beyrouth, où elles campent depuis plusieurs semaines. Dans leur communiqué, les proches des militaires ont rejeté dans ce contexte certaines informations ou analyses faisant état d'une intention de les convaincre de lever leur sit-in. "Nous lèverons notre sit-in après le retour de nos fils", ont-ils assuré.

 

(Pour mémoire : Six soldats tués dans une embuscade contre leur patrouille dans le jurd de Ras Baalbeck)

 

"Je rendrai la pareille..."
Les femmes mentionnées dans le communiqué d'al-Nosra et dont la capture par les services de renseignements de l'armée a provoqué la colère des jihadistes sont Saja al-Doulaimi, l'ex-épouse du chef de l'EI, et l'épouse de Anas Charkas, commandant d'al-Nosra connu sous le nom d'Abou Ali al-Chichani.

Ce dernier a menacé dans une vidéo diffusée vendredi de kidnapper les femmes et les enfants des soldats libanais jusqu'à ce que les autorités libanaises libèrent son épouse et ses deux enfants. Il a indiqué que son épouse "Ola, a été arrêtée à Tripoli, ville de l'islam et des musulmans". "Pourquoi la retiennent-ils ? En raison de son mari !", s'est insurgé Anas Charkas dans une vidéo de 14 minutes diffusée sur Youtube et dans laquelle il apparaît entouré de deux hommes masqués. D'après lui, son épouse a été interpelée avec ses deux enfants, l'un de 4 ans et l'autre de 6 mois.

 

(Lire aussi : Frontières est : extrême vigilance de l'armée face au risque de nouvelles attaques)

 

"Ceci est un message à tous les Libanais : je vais bientôt agir, ma femme et mes enfants ont été arrêtés et je rendrai la pareille, j'emprisonnerai les femmes des +rawafed+ (infidèles, ndlr) et toutes les femmes et les enfants des militaires libanais", a menacé al-Chichani.  "Je n'aurai pas la conscience tranquille avant que ma femme et mes enfants ainsi que les femmes des musulmans ne sortent des prisons des infidèles", a-t-il dit à l'adresse des "adorateurs de Khomeyni" (le fondateur de la République islamique, ndlr).

 

Pour ce qui est de Saja al-Doulaimi, elle avait été arrêtée avec un ou plusieurs enfants par l'armée libanaise il y a une dizaine de jours alors qu'elle entrait au Liban, en provenance de Syrie. Elle a été présentée par des responsables de la sécurité libanaise, interrogés par Reuters, comme étant l'une des épouses d'Abou Bakr al-Baghdadi. Une certaine confusion régnait mardi soir sur l'identité de cette femme. Puis mercredi, le ministère irakien de l'Intérieur a indiqué que la femme n'est pas l'épouse du "calife" de l'EI. Toutefois, le ministre libanais de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a fait savoir mercredi soir que Saja al-Doulaïmi, était l'ancienne épouse de Baghdadi.

Suite aux interrogatoires, il s'avèrerait que la jeune femme aurait acheminé des fonds au groupe al-Nosra, notamment en provenance du Qatar. Toujours selon as-Safir, al-Doulaimi aurait précisé à ses gardiennes qu'elle était enceinte. Un test de grossesse aurait été effectué par la suite, confirmant ses propos. La détenue aurait toutefois refusé de dévoiler l'identité du père.

 

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