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Culture - Musique

Frank Nello, l’instrument c’est lui !

L'artiste a choisi Beyrouth pour la promotion de son nouvel album « Baby Frank ».

Il attendait déjà, serein, dans le hall de l'hôtel. Une partie de baby-foot en plein soleil avait fini par figer sur son visage un sourire bienveillant. Il ne le quittera pas de tout l'entretien.
Frank Nello est mi-marseillais, mi-corse, «Marseillorse» ou «Corseillais», à vous de choisir. D'ailleurs, ça n'a pas d'importance car, finalement, «nous sommes tous des habitants de la Terre».
Avant de prendre son envol dans le monde de la musique, Frank Nello a touché à tout: cuisinier, videur, chauffeur de maître, garde du corps, déménageur... jusqu'à ce que, boosté par un de ses patrons, il décide de se consacrer à sa passion. C'était en 1993. Il n'avait qu'une envie : tout donner.
Depuis, il a eu l'occasion de se produire dans tout genre de salles, allant du petit bar à vin au Zénith de Paris s'adressant à tous les publics, des «gangsters» aux jet-setteurs. En 2010, Jacques Dutronc remarque l'énergie de cet artiste et l'embarque avec lui en tournée. De ce géant de la chanson française avec qui il a tissé des liens familiaux, le jazziste a appris la tenue sur scène et le professionnalisme. Pour la fête de l'Humanité, Frank Nello a eu l'occasion de jouer devant 80000 personnes. «On aurait dit une boîte de «smarties» tant il y avait des couleurs. J'étais tellement impressionné que j'ai pris une photo du public», confie-t-il les yeux pétillants de malice.
Percussionniste au départ, Frank Nello a appris à jouer de la guitare, de la basse ou encore des claquettes. Mais aujourd'hui, l'instrument qu'il joue le mieux c'est sa voix. «L'instrument, c'est moi; il n'y a pas de cordes, il n'y a pas de bois, c'est juste moi. Et c'est gratuit! On n'a même pas besoin de me brancher.»
Une voix rauque, teintée de soleil, qui rappellerait un certain Ray Charles. Une voix rocailleuse qui se fond parfaitement à l'ambiance jazzy de son album, «son premier beau bébé». Baby Frank, qu'il s'appelle d'ailleurs. Toute une équipe s'est occupée de l'accouchement. D'abord, des musiciens de qualité qui l'ont «tiré vers le haut». Entre autres, Scott Allen, le bassiste qui s'est produit avec Prince, Peter Thomas, le batteur qui a joué avec James Brown et Stevie Wonder, ainsi que Jay Matcalf au saxophone et Philippe Marcille, un guitariste qui accompagne Frank depuis 30 ans. Ensuite, un bon producteur. Et enfin, un accueil très chaleureux ici au Liban.
Côté distribution et promotion, l'artiste a salué le travail de Play for Today, une agence de management et booking pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. «Ce sont mes sages-femmes!»
Un album qui reprend des tubes comme Bensonhurst Blues, Vieille canaille ou encore l'épique (Sittin' on) The Dock of the Bay, mais qui dévoile également Ma peine, composée par Frank lui-même, sa préférée, avoue-t-il encore. Un album très agréable, à partager, qui reflète parfaitement la personnalité de l'artiste: chaleureux et plein de sourire.

Il attendait déjà, serein, dans le hall de l'hôtel. Une partie de baby-foot en plein soleil avait fini par figer sur son visage un sourire bienveillant. Il ne le quittera pas de tout l'entretien.Frank Nello est mi-marseillais, mi-corse, «Marseillorse» ou «Corseillais», à vous de choisir. D'ailleurs, ça n'a pas d'importance car, finalement, «nous sommes tous des habitants de la...

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