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Culture - Festival de Baalbeck

Festival de Baalbeck : le retour aux sources

Une conférence de presse au cœur de la citadelle de Baalbeck pour annoncer l'édition 2014 du Festival international de Baalbeck : c'est là l'acte de résistance culturelle d'un comité qui a bravé de rudes épreuves pour un retour aux sources. En effet, plus qu'une conférence habituelle, le lancement du programme du festival était un événement en soi.

C'est en présence des ministres de la Culture et du Tourisme, respectivement MM. Rony Araiji et Michel Pharaon, du Dr Hamad Hassan, président de la municipalité de la ville du Soleil, de Mmes Leila Solh Hamadé et Martha Hraoui, membres du comité, que Mme Nayla de Freige, présidente du comité, a d'abord souhaité la bienvenue aux personnes présentes sous les colonnes imposantes de Baalbeck en rappelant les paroles de la grande chanteuse Fayrouz : « Min Ghib ktir min rouh ktir w mnirja3 3ala draj Baalbeck » (Nous nous absentons et nous partons loin, mais nous revenons toujours sur les marches de Baalbeck).


« L'an dernier, pour des raisons que vous connaissez, le festival n'a pu se faire à l'ombre des célèbres colonnes, a déclaré Mme Nayla de Freige, mais cette fois, avec les promesses de l'armée de sécuriser le trajet et la région, les festivités sont assurées dans ce lieu mythique. »


M. Hamad Hassan a pris la parole pour saluer l'acte courageux de la présidente du festival et souligner que c'est la première fois que l'annonce du programme se fait à partir de la citadelle. Une initiative soutenue par les ministres concernés, surtout à la lumière du plan sécuritaire instauré pour les régions de Baalbeck et de Tripoli. M. Hassan devait mettre l'accent sur l'importance de ce haut lieu touristique inscrit par l'Unesco au patrimoine de l'humanité, appelant par la même occasion les responsables à s'occuper davantage de cette partie du pays meurtrie par tant d'épreuves.


En écho aux propos du président de la municipalité, le ministre de la Culture devait, à son tour, saluer cet acte courageux du comité et affirmer que Baalbeck demeurera une forteresse de résistance pour que le Liban fasse barrage à l'ignorance. « Notre retour à Baalbeck est un acte de foi dans la culture et la vie commune de la part des responsables locaux ainsi que du comité du festival », a-t-il déclaré.


De son côté, après avoir salué la détermination et le courage du comité, et particulièrement de sa présidente, M. Michel Pharaon, ministre du Tourisme, a confirmé une fois de plus les promesses du commandant en chef de l'armée concernant la sécurité tant du parcours que de la région, afin de rassurer les plus sceptiques. Un point sur lequel insisteront d'ailleurs tous les intervenants.


Pour sa part, Mme Leila Solh Hamadé a affirmé que « si le festival démarre dans un cadre plutôt obscur, la confiance que nous mettons dans notre pays est inébranlable ». « Acte de courage pour certains, saut dans l'inconnu pour d'autres, toujours est-il que le Festival de Baalbeck est un pari et que la fondation al-Walid ben Talal s'associe au comité pour relever ce défi », a souligné Mme Solh Hamadé.
Enfin, Mme Martha Hraoui a brièvement présenté les différentes activités du programme avant que Mme Nayla de Freige ne clôture cette rencontre en précisant qu'en cas de problème (qui sait !), les événements pourraient être délocalisés ou même remboursés.

 

Mercredi 30 juillet et vendredi 1er août
Assi el-Hellani dans Assi... al-Helm sur les marches du temple de Bacchus.
Un spectacle chorégraphié par François Rahmé et réalisé par Joe Moukarzel.
La star libanaise, ce fils de la Békaa adulé par son public, a traversé les continents, a participé aux grands festivals de Jerash et Carthage, chanté en Europe et aux États-Unis et revient retrouver les temples de Baalbeck dans un spectacle haut en couleur.
Dès 16 ans, Assi el-Hellani participe au programme pour amateurs Studio el-Fan, où il est sélectionné dans la section «chanson libanaise». Sa passion pour la musique et la chanson le pousse à s'inscrire au Conservatoire national supérieur pour poursuivre ses études musicales.
Le chanteur poursuit sa carrière artistique et devient vite une des stars du monde arabe. Il s'investit dans les activités humanitaires et se voit nommer «ambassadeur de bonne volonté» aux Nations unies. Il reçoit la médaille d'honneur en regard de son soutien au Programme alimentaire mondial (PAM) qui lutte contre la faim et la pauvreté.
Assi el-Hellani possède à son actif plus de 18 albums et 50 vidéoclips. Il a composé la musique de nombre de ses chansons, dont la première, en 1991, Ya Hala Bil Kheil. Par la suite, il met en musique al-Qarar, chanson écrite par le poète Nizar Kabbani. Suivront Ya Naker el-Maarouf, Ouwetna Bi Wehdetna, Beirut Aam Tebki et Bab Aam Yebki.
Assi el-Hellani s'est en outre produit sur de nombreuses scènes internationales, parmi lesquelles l'Albert Hall de Londres, le Palais des Congrès de Paris et le Fox Theater de Detroit – Michigan (USA). Il a participé à plusieurs festivals, notamment ceux de Jerash, de Carthage, de Dar el-Opera (Maison de l'Opéra) en Égypte et celui de Las Vegas (USA).
Al-Helm met en scène le «rêve» de Assi, son parcours artistique depuis ses débuts jusqu'au sommet de sa gloire. Des tableaux chantés et dansés défilent au rythme des quatre saisons. Il chantera «live» et interprétera ses chansons les plus populaires ainsi qu'une nouvelle chanson-surprise dédiée à Baalbeck. Il sera accompagné sur scène par un orchestre et une troupe de danseurs.

 

Dimanche 3 août
Angela Gheorghiu dans une soirée lyrique au temple de Bacchus, accompagnée au piano par Alexandru Petrovici.
Le Festival de Baalbeck est fier de présenter la diva que le New York Sun a récemment consacrée The World's Most Glamorous Opera Star.
Révélée en 1994 dans la Traviata dirigée par Georg Solti, la cantatrice roumaine Angela Gheorghiu, héritière de la Callas, s'est imposée sur les plus grandes scènes mondiales en se démarquant rapidement par sa voix exceptionnelle, son timbre sensuel, sa diction remarquable et sa palette de nuances infinies. Ses interprétations dans les grands rôles de soprano dans les oeuvres de Puccini, Verdi ou dans Adriana Lecouvreur... de même que ses coups de cœur et ses coups d'éclat la placent dans le peloton de tête des stars lyriques du moment.
Angela Gheorghiu a remporté le titre d'«Artiste de l'année» aux Classical Brit Awards en 2001 et 2010. Elle a également été promue chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres avant de recevoir la plus haute distinction roumaine, l'«Étoile de Roumanie».

 

Dimanche 10 août
Dhafer Youssef.
Jazz Oriental – Septet: sur les marches du temple de Bacchus, avec Hüsnü Senlendirici et Eivind Aarset, dans Birds Requiem.
Nominé à deux reprises, en 2003 et 2006, aux BBC Awards, Dhafer Youssef joue souvent à guichets fermés dans les grandes capitales : de New York à Paris, en passant par la Norvège et le Liban. Comme un funambule sur le fil de son oud magique, le célèbre Tunisien à la voix unique est de retour avec sa dernière création, un concert au titre évocateur : Incantations – Birds Requiem. Il est entouré d'une escouade de musiciens de haut vol, dont un invité très spécial, le clarinettiste turc Hüsnü Senlendirici, qui jouera pour la première fois au Liban. Dhafer Youssef propose un voyage méditatif et fiévreux, entre jazz et mysticisme oriental.

 

Samedi 16 août
«Les 7 doigts de la main» dans Séquence 8.
Danse acrobatique sur les marches du temple de Bacchus.
Le collectif canadien «Les 7 doigts de la main» est connu pour ses spectacles acrobatiques. Enrichies d'une recherche chorégraphique, théâtrale et musicale, ses performances ont fait le tour du monde lors d'événements prestigieux tels que le Royal Variety Performance pour la reine d'Angleterre et les cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques de Turin, de Vancouver et de Sotchi.
Leur dernier spectacle a été créé en 2012 au Festival des nuits de Fourvière (Lyon). Depuis, cette performance a été présentée 300 fois devant 200000 spectateurs à travers le monde.
Séquence 8 est porteur de message, une invitation à la rencontre de l'autre. Sur scène, huit circassiens, à la fois jeunes et expérimentés, transcendent le quotidien avec une acrobatie très chorégraphiée, technique, esthétique et moderne. Les émotions sont si intenses qu'elles se subliment d'elles-mêmes en actions. Cette œuvre acrobatique et théâtrale contemple le rôle de «l'autre» et comment, à travers lui ou à son encontre, on se définit soi-même. Une thématique qui sied au Liban comme «Les 7 doigts de la main»! Le spectateur vivra un moment magique et interactif qui séduira les adultes et les plus jeunes.

 

Dimanche 31 août
Gérard Depardieu et Fanny Ardant dans une pièce de Marguerite Duras, La Musica deuxième, au temple de Bacchus.
Gérard Depardieu et Fanny Ardant, deux monstres sacrés du cinéma français, prêtent leur talent au texte bouleversant de Marguerite Duras, La Musica deuxième. Une femme. Un homme. Ils se sont aimés, ont formé un couple, se sont mariés pour faire «comme tout le monde» avant de se séparer.
Le Festival de Baalbeck est fier d'accueillir sur ses planches Gérard Depardieu et Fanny Ardant pour interpréter ensemble l'un des textes les plus émouvants de Marguerite Duras dont on fête, cette année, le centenaire de la naissance.

 

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C'est en présence des ministres de la Culture et du Tourisme, respectivement MM. Rony Araiji et Michel Pharaon, du Dr Hamad Hassan, président de la municipalité de la ville du Soleil, de Mmes Leila Solh Hamadé et Martha Hraoui, membres du comité, que Mme Nayla de Freige, présidente du comité, a d'abord souhaité la bienvenue aux personnes présentes sous les colonnes imposantes de Baalbeck...

commentaires (4)

Cela s’appelle un acte de Foi!Bravo.

Christiane Chammah Sahyoun

14 h 33, le 01 juin 2014

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Commentaires (4)

  • Cela s’appelle un acte de Foi!Bravo.

    Christiane Chammah Sahyoun

    14 h 33, le 01 juin 2014

  • Bonne chance pour un vrai retour aux sources pour la citadelle de Baalbeck sauf mauvaise surprise comme l'an dernier .

    Sabbagha Antoine

    12 h 21, le 30 mai 2014

  • Effectivement M. Safa ! Merci d'avoir relevé cette coquille. Cordialement,

    L'Orient-Le Jour

    10 h 56, le 30 mai 2014

  • ...dans les grands rôles de soprano pour Puccini, Verdi ou Adriana Lecouvreur... ... "pour"? Puccini ? Et puis Adriana Lecouvreur est le titre d'une oeuvre (de Francesco Cilea), non pas le nom d'un compositeur...

    Paul-René Safa

    08 h 50, le 30 mai 2014

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