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Culture - Programme

Ondes gravitationnelles, jongleries, théâtre et rap au Festival du printemps de Beyrouth

Du 3 au 7 juin, la capitale libanaise bat au rythme du Festival du printemps de Beyrouth, organisé par la Fondation Samir Kassir et dont le programme a été annoncé hier par sa présidente Gisèle Khoury lors d'une conférence de presse au ministère de la Culture, en présence du ministre Rony Araiji, de la directrice du festival Randa Asmar et des responsables des centres culturels français et britannique.

« Smashed » : des jongleurs de pommes !

C'est un festival pas comme les autres et il survole le paysage beyrouthin comme cette hirondelle dont il porte l'emblème. Annonciateur du printemps, le Festival du printemps de Beyrouth, organisé par la Fondation Samir Kassir depuis 2009, en hommage au journaliste assassiné en 2005, propose des spectacles, conférences et rencontres condensés sur quelques jours et ouverts gratuitement aux spectateurs. La présidente de la Fondation a par ailleurs annoncé la création d'un prix annuel portant le nom de Wajih el-Ajouz, jeune producteur de TV tué dans un accident de la route en 2012. Les détails et informations à suivre seront bientôt publiés sur le site Internet de SKeyes.
Gisèle Khoury a exprimé son espoir pour la culture au Liban « surtout en votre présence au poste de ministre », a-t-elle ajouté en s'adressant a Rony Araiji. Ce dernier a tenu à réaffirmer l'attachement du Liban à son « visage culturel » et a lancé un appel du cœur aux organisateurs des festivals « qui accueillent et encouragent des talents locaux ».

 

Le 3 juin
« Ondes gravitationnelles » de la compagnie française Retouramont, un spectacle de danse sur la place Ajami, dans les souks du centre-ville de Beyrouth, à 21h.
Un spectacle « spectaculaire », comme l'a défini Randa Asmar, une exploration chorégraphique, les « Ondes gravitationnelles » placent le spectateur en observateur d'une expérience à grande échelle dans l'espace public. Le site choisi devient le lieu d'une exploration sur la gravité. Une expérience de perception, chorégraphiée et sténographiée par Fabrice Guillot, qui englobe le spectateur-observateur dans une rêverie gravitaire en 10 dimensions (visuelle, chorégraphique et sonore). L'œuvre plastique et sonore de Vincent Bredif, sculpteur et acousticien, rend audible le mouvement du danseur. Elle est une tranche de perspective greffée sur la fenêtre d'un bâtiment et offre un espace en profondeur pour l'interprète.
Les corps habitant cet espace peuvent ainsi interagir avec les images en 3D. « Au travers de ce projet, j'ai envie de placer le spectateur en observateur d'une expérience volumique à grande échelle dans l'espace public. Je voudrais créer lors de cette expérience une bulle de perception qui englobe le spectateur-observateur dans une rêverie gravitaire, visuelle, chorégraphique et sonore », écrit Guillot à ce propos.

 

Le 4 juin
Au théâtre Tournesol, « Smashed », spectacle de jonglerie de la troupe Gandini Juggling, à 21h. En 20 ans, la compagnie londonienne a déjà parcouru plus de 40 pays avec 4 000 représentations à son actif, devenant une référence dans l'art du jonglage. Dans ce spectacle, neuf jongleurs endimanchés au flegme britannique et à l'humour pince-sans-rire partent en croisade contre les étiquettes, les idées reçues et les préjugés. Ils démultiplient leurs mouvements à l'infini et créent une série d'images cinématographiques en hommage à la chorégraphe Pina Bausch. Avec une grande précision, ils rayonnent dans des saynètes drôles et poétiques qui croquent le quotidien. Anticonvention oblige, ce ne sont pas les balles qui fusent, mais les pommes (et elles sont au nombre de 80 !). En virtuoses, les artistes jonglent autant qu'ils dansent. Plus qu'un spectacle de cirque, les Londoniens donnent à voir des tranches de vie faites de petits riens...



Le 5 juin
La Fondation Samir Kassir et SKeyes donnent la parole à des « Voix d'otages », avec Susan Dabbous (Syro-Italienne) et Magnus Falkehed (Suédois), dans un hommage aux reporters qui mettent leurs vies en péril pour dire la vérité. « La Syrie est devenue le lieu le plus dangereux pour les journalistes. Depuis le début du conflit, pas moins de 65 ont été assassinés et 30 autres kidnappés. Des reporters ont été détenus par les divers partis en guerre, les empêchant de raconter la souffrance du peuple syrien », indique Gisèle Khoury. Ces journalistes qui sont invités à témoigner ont fait preuve de courage et de détermination face à des situations périlleuses et à des pressions psychologiques intenses. Et malgré tout, ils sont de retour sur le terrain des lieux chauds de la planète pour réaffirmer leur croyance dans la liberté d'expression. À Dawawine, Gemmayzé, 18h.

 

Le 6 juin
Our Fathers, pièce de théâtre par la compagnie british Babakas. Un conte sur l'identité et les origines par la compagnie qui vient de Birmingham et qui a récolté pour cette pièce de nombreuses distinctions et des innombrables accolades de la presse. À signaler qu'elle sera présentée au théâtre Babel avec un sous-titrage en français. À 21h.

 

Le 7 juin
La place du jardin Samir Kassir, dans le centre-ville, au pied de l'immeuble an-Nahar, accueille « Salt and Blood » (sel et sang), un concert de rap réunissant des talents syriens et libanais : Nasser Deen al-Touffar, Sayed Darwish et Hello PsychAleppo. À partir de 21h.

 

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