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Culture - Journée internationale du jazz

Nuit de liesse rue Uruguay

En collaboration avec l'Unesco, Solidere a célébré la Journée mondiale du jazz dans la joie et la bonne humeur.

« The Real Deal blues band », avec Issa Goraieb, Hani Alayli et Élie Farah. (Photo Nasser Trabulsi)

Du jazz, beaucoup de jazz, all that jazz, rue Uruguay, dans le centre-ville de Beyrouth, pour marquer d'une note bleue la Journée mondiale consacrée à cette musique métisse qui fusionne de multiples
continents.
Sept heures pétantes que déjà s'amoncelle la foule compacte de spectateurs. L'on tente tant bien que mal de se frayer une place (debout) pour goûter aux saveurs blues de l'atmosphère. Quelques gentilles bousculades plus tard et la soirée démarre avec les envolées instrumentales du Conservatoire libanais « Big Band » qui ouvre les festivités. Effectivement « big » avec ses dix-huit musiciens au saxophone, à la trompette, au trombone et aux rythmes, l'orchestre offre un pur moment de légèreté avec un jazz entraînant, gai et de bonne humeur qui précédera les notes orientales, sur un air flamenco, d'un Charbel Rouhanna fidèle à lui-même. Puis le public est invité à décoller au rythme d'une longue errance dans les couloirs du blues avec The Real Deal Blues Band, composé du guitariste Hani Alayli, du vocaliste et guitariste Élie Farah et du saxophoniste Issa Goraieb. Les musiciens attachants et authentiques, chevaliers servants du groove de Chicago, se déchaînent avec passion. Conquis, le public en redemande et la place Uruguay manque d'oxygène, mais pas d'inspiration. Il faut retenir son souffle pour profiter de The Funky Blues Band, avec l'ambassadeur Patrice Paoli (guitare et chant), au clavier Bruno Paoli, à la guitare basse Tony Rizkallah, Fayez Rizkallah à la batterie et Kamal Badaro à la guitare. Entre secousses bien lourdes de forts moments solos de guitare, entrecoupées de rythmes capricieux d'harmonica, on se laisse aller à l'ivresse de chansons, comme She is Whisky all the Time, portées par une voix fabuleusement juste. Une traversée dans un « des airs » de BB King, Elmore James ou encore Big Bill Bronzie sera le prélude de la chanson Bye Bye qui laissera la place aux musiciens du groupe Xango.
Animé par la voix andalouse d'une Naima Yazbek toute en « blue » qui chante, danse et enchante, Xango nous fait savourer des airs brésiliens de bossa-nova, Baden Powell et Antonio Carlos Jobim. La place se transforme le temps d'une virée musicale en centre-ville brésilien et invite malgré elle quelques déhanchés qui se prêtent aux mélodies. N'en déplaise à la Java, quand le jazz est là, la soirée ne s'en va pas. Mieux, elle se poursuit, inconditionnelle, grâce au superbe quartet d'Arthur Satyan, avec Thomas Hornig au saxophone, Raffi Mandalian à la guitare et Fouad Afra à la batterie. Une combinaison de talents charismatiques avec, à sa tête, un Arthur connu comme étant le « doyen des musiciens du jazz de Beyrouth » et qui offre un jazz fusion délicieux.
Jazzmine Bey Quartet tire le rideau sur cette soirée inépuisable, avec Thomas Hornig au saxophone, Bruno Paoli au piano, Ruedi Felder à la basse et Arnaud Oeggerli à la batterie. Des interprétations des compositions de Bruno Paoli ainsi que des airs de Mc Coy Tyner, Wayne Shorter et Abdallah Ibrahim achèvent le voyage. Minuit passé, on deviendrait presque « naze » pour une tête pleine de jazz.

Du jazz, beaucoup de jazz, all that jazz, rue Uruguay, dans le centre-ville de Beyrouth, pour marquer d'une note bleue la Journée mondiale consacrée à cette musique métisse qui fusionne de multiplescontinents.Sept heures pétantes que déjà s'amoncelle la foule compacte de spectateurs. L'on tente tant bien que mal de se frayer une place (debout) pour goûter aux saveurs blues de...

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