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Culture - Concert

Pas de « Magic » sans « Malik » ?

Liban Jazz a renoué avec son thaumaturge du son préféré : un Magic Malik sans frontière, habitué à survoler les genres. Mais, à trop chercher la transe (ou la nier), on passe un peu à côté.

Épopée musicale qui respire la permanente recherche de nouvelles expériences. Photo Hassan Assal

Fougueux, oui toujours, d'emblée Magic Malik a propulsé son public au Music Hall dans une rythmique de feu dont l'enthousiaste voix jette les premières notes enchanteresses. Multi-instrumentiste, l'ensorceleur, connu pour sa flûte traversière, brasse les variantes de sa magie dans un grand mouvement syncrétique de compositions qui s'annoncent flamboyantes.


L'enthousiasme est à son comble, et un Magic Malik en pleine forme annonce vite la couleur : ce soir-là, ce sera électro, en hommage à son dernier album, TranzDenied, sorti dans les bacs en septembre dernier, conçu entièrement en studio et comprenant des paroles («Shibuya Memories» et «EZ.COM») écrites sur l'instant.
Accompagné de son orchestre – DJ Oil aux platines, Gilbert Nouno pour les trames électroniques et Hubert Motteau à la batterie», Malik slalome entre musique contemporaine, électro, pop et jazz.
Genre nouveau (ou transgenre?), on se laisse d'abord aller à cette épopée musicale, qui respire la permanente recherche de nouvelles expériences, si propre au musicien.


L'artiste se donne entièrement, passant d'un instrument à l'autre comme l'éclair, le corps totalement engagé dans ce voyage jusqu'au bout de la nuit. Plusieurs instruments en main: flûte, clavier, basse, guitare, senza sur des basses rythmiques préparées en amont par DJ Oil et Gilbert Nouno, le talent en un seul morceau. Oui, Malik saute. Oui, Malik s'éclate. Oui, Malik se tortille, mais pas l'assistance.
Certes, la voix portante et perçante du musicien, à contre-courant d'un rythme orchestral soutenu et constant, n'est pas sans éblouir le public conquis par l'artiste qui a été le premier invité de Liban Jazz au Music Hall en 2005.


Mais, naviguant sur les vagues de la musique rythmique d'un orchestre sagement déchaîné, le fameux «growl» qu'on lui connaît si bien – matérialisé de cris et chantonnements dans sa flûte – enchante d'abord puis finit par ennuyer.
Si Magic Malik ne manque pas de souffle, l'effet d'hypnose attendu, lui, n'est plus. Celui qu'on dit l'héritier indirect de Roland Kirk ne peut plus abuser de ces charmes-là. Son jeu débordant et expansif est attachant, mais pas assez pour ne pas ressentir, au terme de quelques interprétations, les revers de la magie.

Fougueux, oui toujours, d'emblée Magic Malik a propulsé son public au Music Hall dans une rythmique de feu dont l'enthousiaste voix jette les premières notes enchanteresses. Multi-instrumentiste, l'ensorceleur, connu pour sa flûte traversière, brasse les variantes de sa magie dans un grand mouvement syncrétique de compositions qui s'annoncent flamboyantes.
L'enthousiasme est à son comble,...

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