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Culture - Concert

Soirée intensément musicale au Métro el-Madina pour Irtijal

Pour son deuxième jour, la quatorzième édition du festival Irtijal a offert une soirée riche et éclectique. Musique électronique expérimentale, post-rock, free jazz : il est presque impossible de ne pas y trouver son compte.

Sur les planches de Métro el-Madina, une énergie extraordinaire... Photo Sami Ayad

«L'esprit de l'édition, quitte à se répéter, c'est Irtijal, explique Sharif Sehnaoui, c'est-à-dire de l'impro, oui, mais aussi des concerts préalablement composés. Jazz moderne, musique classique contemporaine, électro, ce qui compte c'est l'esprit de recherche, la prise de risque et l'expression de styles différents et nouveaux.»
En effet, sur les planches de Métro el-Madina, l'énergie extraordinaire d'artistes venus d'ici et d'ailleurs s'éclate progressivement. C'est d'abord le quartet – Magda Mayas, Hans Falb, Tony Buck et Didi Kern – qui mouille la chemise et électrise le public sur la performance d'ouverture. Une musique à huit mains, où une Magda Mayas passionnée fait corps à corps avec son piano dont elle utilise les parties internes et externes et dont l'exploration des cordes à l'aide de fils se mêle aux plaques tournantes de Hans Falb et à la batterie de Tony Buck et Didi Kern. Un rendez-vous électronique dans les abîmes de l'urgence et de l'ambiance inquiète des grincements d'une ville (ou d'une tête?).
Dans un registre différent, Mehdi Haddab, le «Jimmy Hendrix du oud», selon Kerbaj, casse la baraque avec sa musique extatique, dont la succession des sonorités indociles laisse l'audimat pantois. Accompagné par des habitués de la scène alternative musicale de Beyrouth, membres du projet électronique/noise DnB, Bashar Farran à la basse électrique et Fouad Afra aux drums, Mehdi ne cherche pas la transe : il est en plein dedans. Son corps est le prolongement même de son oud et sa musique euphorique conquit le public qui proclame le génie.
Mais, fidèle à une déclinaison multidisciplinaire de talents, Irtijal implique le dessin automatique sur des rythmes de guitare électrique. Au menu de ce soir-là, une tentative d'une fusion entre deux projets similaires. D'un côté, le talentueux dessinateur Vincent Fortemps qui, à travers des doigts agiles et prompts, dessine, efface la matière sur un fond remarquable de guitare électrique d'un furieux et génial Jean-François Pauvros. De l'autre, Mazen Kerbaj, plus posé, qui improvise ses dessins sur les sons de la guitare électrique de Sharif Sehnaoui. Un exercice que les deux artistes libanais consacrent dans leur projet Wormholes.
Enfin, pour couronner le tout, les organisateurs ont réservé une petite surprise : une performance non programmée de « La Voix est libre », collectif réunissant des esprits à la fois créatifs et scientifiques, sur des improvisations libres. Ce sera trompette, saxo, guitare et drums avec imitation de sons d'oiseaux.
Un avant-goût peut-être de l'aube avant de se coucher? Vivement le lendemain pour la suite.

«L'esprit de l'édition, quitte à se répéter, c'est Irtijal, explique Sharif Sehnaoui, c'est-à-dire de l'impro, oui, mais aussi des concerts préalablement composés. Jazz moderne, musique classique contemporaine, électro, ce qui compte c'est l'esprit de recherche, la prise de risque et l'expression de styles différents et nouveaux.»En effet, sur les planches de Métro el-Madina,...

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