Dans ce pays, on confond liberté et censure, choix et critique, beauté et laideur, sensualité et pornographie, candeur et décadence, franchise et diffamation, fraîcheur et dégradation, privé et public, dignité et vulgarité, et bien plus encore...
Je connais cette jeune fille (Jackie Chamoun, NDLR) dans son milieu familial, mais surtout par le biais de ses activités sportives et sociosportives autour du ski alpin de haut niveau. Comme beaucoup de jeunes de son âge, elle rayonne de vitalité, de peps, de joie, de simplicité. Comme beaucoup de jeunes de son âge, sous la douceur de son beau teint de pêche frémissent des multitudes de sentiments et d'émotions, contraires, contradictoires, semblables, similaires, nouvelles, oubliées, récurrentes, nostalgiques, fortes, douces, inhibées, provocantes, conformes, réactionnaires, étouffées, refoulées, libérées, explosives, indécises, irréfléchies, grisantes, passionnantes, émerveillées, la liste est infinie, les combinaisons et les associations encore plus et d'une complexité intrigante à déchiffrer.
Comment évaluer et juger tant de richesses en chacun, par un simple constat l'accablant systématiquement ?
Quel est l'impact réel de cette petitesse lâche – ici, ailleurs, partout ? Ça devient drôle, formulé dans cet ordre de grandeur et d'importance, non ?
Des excuses face à un affront, non ! Du repentir face à l'humiliation, non !
De la retenue, de l'honnêteté, du naturel, de l'aisance, de la bienséance, de la spontanéité, de la sincérité, de l'innocence, des craintes, et là beaucoup d'anxiété et de frayeur... Oui, elle ballotte face à l'absurdité et à la méchanceté, Jackie.
Il n'y a pas de quoi. Libre elle est, belle, très belle même, de cette beauté qui fait couler beaucoup d'encre et fait pâlir sympathisants comme contradicteurs.
Claude RABABY
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