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Le Liban en 2013 - Rétro 2013

À vue

Soixante-dixième Noël et soixante et onzième année d'existence du Liban. Les puissances qui ont parrainé sa naissance, elles-mêmes enlisées dans l'une des guerres les plus laides de l'histoire de l'humanité, ont bâclé le travail, tracé des frontières pas claires, torché la tâche comme à contrecœur et en tout cas à l'emporte-pièce. Le territoire était petit, la population mal préparée à l'autonomie après des décennies de repli confessionnel et de soumission aux Ottomans. Mais il y avait du potentiel, une langue commune, des traditions. Il y avait une mémoire, on lui consacra un territoire.

 

Tant bien que mal, parfois plutôt bien mais souvent très mal ; avec ou sans capitaine, en incessante mutinerie, le Liban prit le large. Où en sommes-nous aujourd'hui, quel regard sur l'année écoulée ? Ni bonne ni mauvaise à l'aune des drames passés, mais certainement pire avec sa tiédeur nauséeuse. Comment, en effet, définir une République accablée d'un Parlement autoprorogé, d'un gouvernement démissionnaire depuis des lustres, d'une échéance présidentielle tout aussi fuligineuse et d'un peuple à qui cela ne fait ni chaud ni froid ? Dans un tel bateau ivre, n'importe qui aurait été pris de panique. Pas nous, étonnamment. Les conflits, les crises, les épreuves nous ont appris à faire avec, ou plutôt à faire sans. Le vide institutionnel ? Les attentats de temps en temps ? Business as usual. Les mafias, quel que soit le nom qu'elles se donnent, y ont trouvé un environnement épanouissant. Avec le temps, le Liban, en quelque sorte rendu à l'État sauvage, tend à rejoindre sa nature initiale : une géographie réfractaire à toute tentative d'aménagement et une gouvernance introuvable.

 

Le Liban existe pourtant. Nous l'avons tant de fois rencontré. Il existe, ce frêle esquif que tout ballotte et que rien ne noie, non pas en vertu de sa petite forme tracée sur la carte du monde, mais grâce à la race exceptionnelle que ses épreuves ont façonnée. La Banque centrale est sans doute la première à avoir perçu ce potentiel, décidant d'investir dans les jeunes entreprises libanaises au lieu de bêtement se coucher sur l'or ou laisser les bas de laine geler dans l'immobilier. En attendant de voir s'appliquer une Constitution aussi archaïque que dysfonctionnelle, le moment est venu de se tourner vers le seul atout de ce pays, le seul élément énergique, positif et non conflictuel, sa seule véritable caractéristique identitaire : l'inventivité et l'adaptabilité de sa jeunesse. De ce point de vue au moins, 2014 sera une belle et bonne année.

Soixante-dixième Noël et soixante et onzième année d'existence du Liban. Les puissances qui ont parrainé sa naissance, elles-mêmes enlisées dans l'une des guerres les plus laides de l'histoire de l'humanité, ont bâclé le travail, tracé des frontières pas claires, torché la tâche comme à contrecœur et en tout cas à l'emporte-pièce. Le territoire était petit, la population mal...
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Toutes les factions des Conglomérés libanais(h), tant chrétiens que musulmans, dont chacune a in petto ses propres convoitises, font prévaloir alternativement face aux convoitises d'usurpation de leurs rivales la domination commune infecte de leur Archaïsme Sectaire et Communautariste : la forme sous laquelle les prétentions particulières de chacune d’entre elles restent neutralisées et réservées sous l’ombre de ce fameux Grand-Liban post Mandat-Franc ! Et ce, malgré ces Libanais(h)-là. De même qu’on fait du Grand-Liban, seule forme rationnelle de cette montagne Campagnardisée, un postulat de la raison pratique dont la réalisation n'est jamais atteinte mais qu'il faut constamment l’avoir comme but ultime et avoir à l'esprit, de même ces Conglomérés en font autant avec leur foultitude de Wilâïyâh -Mouttassarifïâths, Émiraths et autres Double-Câïmacâmïyâths". Ainsi, la République libanaise-là, sortie au siècle dernier dépassé des mains tricoteuses de Tabrîz des traditionalistes confessionnels musulmans et chrétiens et de celles de leurs Protecteurs Francs en tant que formule + ou -idéologique, devient dans les mains de ces conglomérés coalisés chacun de son côté une forme riche de contenu Sectaire creux. Et l’Anthracite enturbanné dit plus vrai qu'il ne pense quand il déclare que c'est eux, les fakkîhàRiens, qui sont en vérité les véritables soutiens en béton et en acier de ce Liban-là(h) finalement Per(s)cé !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 22, le 03 janvier 2014

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Commentaires (1)

  • Toutes les factions des Conglomérés libanais(h), tant chrétiens que musulmans, dont chacune a in petto ses propres convoitises, font prévaloir alternativement face aux convoitises d'usurpation de leurs rivales la domination commune infecte de leur Archaïsme Sectaire et Communautariste : la forme sous laquelle les prétentions particulières de chacune d’entre elles restent neutralisées et réservées sous l’ombre de ce fameux Grand-Liban post Mandat-Franc ! Et ce, malgré ces Libanais(h)-là. De même qu’on fait du Grand-Liban, seule forme rationnelle de cette montagne Campagnardisée, un postulat de la raison pratique dont la réalisation n'est jamais atteinte mais qu'il faut constamment l’avoir comme but ultime et avoir à l'esprit, de même ces Conglomérés en font autant avec leur foultitude de Wilâïyâh -Mouttassarifïâths, Émiraths et autres Double-Câïmacâmïyâths". Ainsi, la République libanaise-là, sortie au siècle dernier dépassé des mains tricoteuses de Tabrîz des traditionalistes confessionnels musulmans et chrétiens et de celles de leurs Protecteurs Francs en tant que formule + ou -idéologique, devient dans les mains de ces conglomérés coalisés chacun de son côté une forme riche de contenu Sectaire creux. Et l’Anthracite enturbanné dit plus vrai qu'il ne pense quand il déclare que c'est eux, les fakkîhàRiens, qui sont en vérité les véritables soutiens en béton et en acier de ce Liban-là(h) finalement Per(s)cé !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 22, le 03 janvier 2014

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