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À La Une - Tension

Le Liban célèbre le 70e anniversaire de son indépendance dans un climat tendu

Une voiture piégée à destination de Beyrouth désamorcée dans la Békaa.

Photo Michel Sayegh

Trois jours après le double attentat suicide à Beyrouth près de l'ambassade d'Iran et quelques heures après la découverte d'une voiture piégée dans la Békaa, le Liban a célébré vendredi matin le 70e anniversaire de l'indépendance de 1943, dans un climat tendu.

Des mesures de sécurité draconniennes ont été mises en place pour la parade militaire qui a eu lieu sur l'avenue Chafic Wazzan, à Beyrouth, en présence de plusieurs hauts responsables libanais, dont le chef de l'Etat Michel Sleiman, le président du Parlement Nabih Berry, le chef du gouvernement sortant Nagib Mikati et le Premier ministre désigné Tammam Salam.

Après la cérémonie, M. Sleiman et les hauts responsables se sont dirigés vers le Palais présidentiel de Baabda pour une réception prévue à cette occasion.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une voiture piégée de type Buick 4x4 contenant près de 500 kgs d'explosifs a été désamorcée par les experts de l'armée. Selon l'agence nationale d'information (ANI, officielle), le véhicule se dirigeait vers Beyrouth et a été découvert par les services de renseignements militaires sur une route entre les villages de Makna et de Younine dans la Békaa (Liban-est).


Les explosifs retrouvés dans la voiture piégée. Photo ANI

Les attentats et incidents sécuritaires au Liban se sont multipliés en raison de l'implication de certains partis dans la guerre en Syrie. Soutien indéfectible du régime du président syrien Bachar el-Assad, le Hezbollah combat officiellement depuis plusieurs mois aux côtés de l'armée syrienne.

(Vidéo : Liban : le cheminement vers l’indépendance en images)

Mardi, un double attentat suicide revendiqué par un groupe lié à el-Qaëda a visé l'ambassade d'Iran à Beyrouth faisant au moins 23 morts, la première attaque contre la République islamique depuis le début du conflit en Syrie.
Selon l'armée libanaise, deux kamikazes ont commis ces attentats à Bir-Hassan, un quartier résidentiel du sud de Beyrouth à majorité chiite et bastion du Hezbollah.

La banlieue-sud de Beyrouth avait déjà été secouée par deux attentats l'été dernier, le premier à Bir el-Abed le 9 juillet avait fait 50 blessés et le second à Roueiss le 15 août avait fait 27 morts. Un groupuscule syrien inconnu avait revendiqué ces attentats, affirmant riposter à l'implication du Hezbollah dans les combats aux côtés du régime syrien.

Le 26 mai dernier, deux roquettes Grad de 122 mm avaient en outre explosé dans la banlieue-sud de Beyrouth. L’un des engins avait atteint un parc de voitures situé près de l’église Mar Mikhaël, l’autre dans le quartier Maroun Misk, blessant quatre personnes – des ressortissants syriens – et provoquant des dégâts matériels.

A la mi-octobre, les forces de sécurité avaient annoncé, à la veille de la fête de l’Adha, avoir découvert une voiture bourrée d’explosifs dans un quartier très fréquenté de la banlieue sud, garée sur le bas-côté de la route et prête à exploser.

Sleiman critique le Hezbollah
Jeudi soir, le président de la République a tenu des propos particulièrement fermes, réaffirmant les constantes nationales qui dictent sa ligne de conduite dans le contexte présent, tout en dressant de manière succincte un bilan de son action et des principales réalisations enregistrées au niveau du pouvoir exécutif sous sa houlette.

Fait significatif dont la haute portée politique ne saurait échapper à un observateur averti, le chef de l’État a adressé de sévères critiques, à peine voilées, au Hezbollah – sans le nommer – en soulignant qu’il ne saurait être question d’indépendance si les forces régulières ne sont pas exclusivement maîtres des armes et des capacités défensives du pays, de même que l’on ne peut parler d’indépendance "si une faction libanaise sort du consensus national en prenant la décision de dépasser les frontières pour s’impliquer dans un conflit armé sur le territoire d’un pays frère, mettant ainsi en danger l’unité nationale et la paix civile".

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commentaires (2)

PAUVRE LIBAN ! PAUVRE PAYS ! PAUVRE PEUPLE LIBANAIS ! NOS PROBLÈMES N'ONT JAMAIS CESSÉ... MAIS NOTRE CALVAIRE VIENT DE COMMENCER !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 03, le 23 novembre 2013

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Commentaires (2)

  • PAUVRE LIBAN ! PAUVRE PAYS ! PAUVRE PEUPLE LIBANAIS ! NOS PROBLÈMES N'ONT JAMAIS CESSÉ... MAIS NOTRE CALVAIRE VIENT DE COMMENCER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 03, le 23 novembre 2013

  • Triste 70e anniversaire d’indépendance pour un pays depuis sept mois sans gouvernement et avec une sécurité qui laisse toujours à désirer .

    Sabbagha Antoine

    15 h 53, le 22 novembre 2013

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