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Culture

Droits des femmes, avancées et obstacles

Une vue de la rencontre. Photo Michel Sayegh

Un sujet qui n’arrête pas de faire couler de l’encre sans pour autant faire bouger beaucoup les choses. Trois femmes, concernées par les droits de la femme de par le monde, se sont retrouvées samedi soir dans le cadre d’une conférence au Salon. «Au Liban, les obstacles sont beaucoup plus importants que les acquis, affirme Pamela Chrabieh, docteur en sciences des religions. Plus des 2/3 des femmes souffrent de violences conjugales et de viols sexuels sans pour autant que ces actes ne soient punis, la femme libanaise n’a toujours pas le droit de donner sa nationalité à ses enfants. Les lois religieuses régissent encore les statuts et conditions de l’homme, et surtout de la femme. Seule une présence effective des femmes au Parlement pourra faire bouger les choses. Hélas, le Liban occupe la 133e place au niveau de la participation des femmes dans la vie politique.»
En Algérie et dans les pays du Maghreb, ce sont «les mentalités qu’il faut changer avant les lois, martèle Wassyla Tamzali, activiste et avocate à la cour d’Algérie. Les hommes ne sont pas prêts à accepter des réformes au sujet des droits des femmes qui dépendent encore de tout le système politique qui l’entoure. L’idée de dire que les féministes sont des occidentalistes est une stratégie pour museler toute évolution sur leurs conditions.»
«Si en Europe, la femme a certes beaucoup plus d’acquis et de droits que dans d’autres pays, il aura fallu des années de bataille pour y arriver, admet Marie-Thérèse Sanchez, maire adjointe à Perpignan et députée au Parlement européen. Les femmes n’ont eu le droit au vote que depuis une cinquantaine d’années et il a fallu attendre l’an 2000 pour que la loi sur une vraie parité équitable dans la vie politique entre femmes et hommes soit signée.» Elle admet toutefois que les sociétés occidentales ne sont pas féministes car elles ont la liberté d’avancer dans un monde libéral. «Alors que dans nos régions, malgré un mouvement de modernité, les querelles entre hommes et femmes sont loin d’être réglées», conclut Wassyla Tamzali.
Un sujet qui n’arrête pas de faire couler de l’encre sans pour autant faire bouger beaucoup les choses. Trois femmes, concernées par les droits de la femme de par le monde, se sont retrouvées samedi soir dans le cadre d’une conférence au Salon. «Au Liban, les obstacles sont beaucoup plus importants que les acquis, affirme Pamela Chrabieh, docteur en sciences des religions. Plus des 2/3...

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