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À La Une - révolte

La Syrie secouée par deux attentats sanglants à Damas et en pays druze

Moscou prêt à accueillir une rencontre entre régime et opposition.

Une rue d'Alep jonchée de débris et entachée de sang, le 6 novembre 2013. AFP PHOTO/KARAM AL-MASRI

Deux attentats ont fait mercredi au moins 16 morts à Damas et près d'un siège de l'armée de l'air dans le Sud, après qu'Américains et Russes ont échoué à fixer la date d'une conférence censée trouver une solution au conflit.


A Damas, huit personnes dont deux femmes ont été tuées et plus de 50 blessées par l'explosion d'une bombe sur la place jouxtant la célèbre gare désaffectée du Hijaz, selon l'agence officielle Sana. Quelques heures plus tard, au moins huit membres des redoutables renseignements de l'armée de l'air, dont leur chef local, ont péri dans un attentat suicide à la voiture piégée à Soueida, un bastion druze contrôlé par le régime dans le sud du pays, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). 


Alors que la guerre civile est entrée dans son 31e mois et fait plus de 120.000 morts, chaque camp revendique des victoires. Selon l'OSDH, les rebelles et les jihadistes se sont emparés d'une grande partie d'un arsenal de l'armée dans la province centrale de Homs, ce qu'a démenti un haut responsable de la sécurité syrienne.
"Les combattants du Front al-Nosra et l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ainsi que des rebelles du bataillon al-Khadra et de celui des commandos de Baba Amr ont pris des bâtiments faisant partie de l'armurerie près de Mahin", a affirmé l'OSDH. "Ils se sont emparés d'une large quantité d'armes", dans ce complexe qui compte 30 bâtiments.
Mais le responsable syrien a démenti à l'AFP la prise du dépôt. "La bataille se poursuit et les terroristes n'ont pas réussi à s'emparer des armes. Ils ont un nombre important de pertes dans leurs rangs".

 

 

Des exactions à Raqa
Dans le nord du pays, à l'est de la ville d'Alep, les jihadistes de l'EIIL ont pris le contrôle d'une importante centrale électrique, selon l'OSDH.

Pour leur part, les forces du régime ont capturé la grande majorité de la ville à majorité kurde de Tal-Aran, position stratégique entre Alep et Sfira, selon l'OSDH.


Toujours dans le Nord, les jihadistes de l'EIIL ont commis des exactions à Raqa, seule capitale provinciale échappant totalement au régime: ils ont décapité la "statue de la liberté" représentée par un paysan et sa femme en habit traditionnel et planté son drapeau. Ils ont en outre abattu dans la rue un médecin, l'accusant dans un communiqué "d'avoir pris des photos de jihadistes afin de les envoyer aux renseignements turcs pour lesquels il travaillait et d'être impliqué dans un trafic d'organes".



Bons offices de Moscou

Alors que les violences ne connaissent aucun répit, l'émissaire international Lakhdar Brahimi et représentants russes et américains réunis une nouvelle fois à Genève mardi n'ont pas réussi à fixer une date pour une conférence destinée à trouver une issue politique au conflit.

 

Pour tenter de sortir de l'impasse, Moscou, allié indéfectible du régime de Bachar el-Assad, a proposé de jouer les bons offices en proposant d'accueillir une rencontre informelle entre des représentants du pouvoir et de l'opposition.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a dit que l'offre de son pays "de contacts informels à Moscou dans le cadre de la préparation de Genève-2 serait importante pour créer une atmosphère favorable, de façon à ce que les uns et les autres puissent discuter des problèmes existants".

Des groupes de l'opposition ont déjà indiqué qu'ils viendraient à Moscou, a souligné M. Bogdanov, sans dire lesquels.

La Coalition de l'opposition, qui réclame le départ de M. Assad, a accusé son régime de refuser toute solution politique.


Le président syrien, qui se dit déterminer à en finir avec les rebelles qu'il qualifie de "terroristes", a pour sa part comparé la guerre dans son pays à celle qui a dévasté l'Algérie dans les années 1990.
"Les positions du peuple algérien en faveur de la Syrie ne sont pas surprenantes car ce peuple a connu une épreuve presque similaire à celle du peuple syrien, qui fait face aujourd'hui au terrorisme", a indiqué M. Assad, cité par les médias officiels.

 

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Deux attentats ont fait mercredi au moins 16 morts à Damas et près d'un siège de l'armée de l'air dans le Sud, après qu'Américains et Russes ont échoué à fixer la date d'une conférence censée trouver une solution au conflit.
A Damas, huit personnes dont deux femmes ont été tuées et plus de 50 blessées par l'explosion d'une bombe sur la place jouxtant la célèbre gare...

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