Rechercher
Rechercher

À La Une - Diplomatie

Riyad appelle Téhéran et le Hezbollah à "se retirer" de Syrie comme signe de bonne volonté

"Nous ne resterons pas les bras croisés" face au drame syrien, promet John Kerry.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors de son entretien avec le roi Abdallah à Riyad. Jason Reed/Reuters

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a assuré lundi qu'il n'y avait "pas de divergences" avec l'Arabie saoudite sur la crise syrienne.

 

Dépêché en urgence à Riyad pour apaiser les tensions entre les deux pays sur les dossiers du Moyen-Orient, M. Kerry a affirmé lors d'une conférence de presse au terme de sa visite que les relations américano-saoudiennes étaient "stratégiques" et "durables".

 

"Il n'y a pas de divergences concernant l'objectif que nous avons en commun sur la Syrie", a déclaré le secrétaire d'Etat après un entretien avec le roi Abdallah.

"Nous ne demeurerons pas les bras croisés alors qu'Assad continue à employer ses armes" contre son peuple, a-t-il ajouté lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue saoudien, le prince Saoud Al-Fayçal.

 

Ce dernier, dont le pays soutient sans réserve l'opposition armée au régime du président Bachar el-Assad, a affirmé pour sa part que les négociations au sujet de la crise syrienne "ne peuvent pas se poursuivre indéfiniment".

"Le royaume d'Arabie saoudite réalise parfaitement l'importance des négociations pour résoudre les crises, mais nous estimons que les négociations ne peuvent pas se poursuivre indéfiniment", a-t-il dit.

 

L'Arabie saoudite reproche aux Etats-Unis son inaction face au drame syrien, ne cachant pas sa colère après que le président Barack Obama a renoncé en septembre à des frappes contre le régime syrien.

 

Riyad s'inquiète également d'un éventuel rapprochement américano-iranien dont les monarchies arabes du Golfe feraient les frais, après l'élection du modéré Hassan Rohani comme président de l'Iran.

Le prince Saoud a souligné à cet égard que "la Syrie est un territoire occupé" en raison de la présence de forces iraniennes. Il a estimé que "la plus importante initiative que (l'Iran) pourrait prendre pour prouver sa bonne volonté est de se retirer de Syrie avec son allié libanais, le Hezbollah", dont des membres participent aux combats, aux côtés des forces de Bachar el-Assad.

 

John Kerry s'est dit "particulièrement reconnaissant" au roi Abdallah, âgé de 90 ans et à la santé déclinante, de lui accorder une audience "alors qu'il ne voit pas beaucoup de monde ces jours-ci".

Il s'agira de la première rencontre entre le souverain saoudien et John Kerry depuis qu'il a pris ses fonctions de secrétaire d'Etat.

 

 

'Tactiques' différentes

Déjà dimanche au Caire, première étape de sa tournée régionale, John Kerry avait assuré que les Etats-Unis se tenaient aux côtés de leurs alliés dans une région déstabilisée par le Printemps arabe.

"Nous serons là pour l'Arabie saoudite, les Emirats, les Qataris, les Jordaniens, les Egyptiens et les autres. Nous ne laisserons pas ces pays être la cible d'attaques de l'extérieur", a-t-il affirmé.

 

Il a reconnu que Washington avait peut-être opté pour des "tactiques" différentes de celles de ses alliés sur le conflit en Syrie, mais assuré que tous avaient en fin de compte le même objectif.

"Nous partageons tous le même objectif, à savoir sauver l'Etat syrien et la mise en place d'un gouvernement de transition (...) qui puisse donner la chance au peuple de Syrie de choisir son avenir", a-t-il dit, en répétant que M. Assad ne pouvait pas en faire partie.

 

Washington, Moscou et l'ONU tentent non sans grandes difficultés de réunir à Genève une conférence internationale avec la participation du régime et de l'opposition afin de trouver une solution politique au conflit qui a fait selon une ONG plus de 120.000 morts depuis mars 2011.

 

L'opposition, très divisée sur sa participation, réclame des garanties que la conférence dite Genève-2 aboutira à un départ de M. Assad, ce que le régime rejette.

L'Arabie saoudite observe par ailleurs avec méfiance l'amorce d'un dégel entre Washington et l'Iran, pays allié du régime syrien, et une éventuelle participation de Téhéran à Genève-2.

 

"Nous sommes complètement d'accord avec les Saoudiens concernant leurs inquiétudes", a dit un haut responsable du département d'Etat. "Il n'est pas question pour nous d'assouplir notre position sur ce que les Iraniens ont fait pour soutenir des groupes terroristes à travers la région".

 

Pour exprimer son mécontentement, Riyad a annoncé le 18 octobre son refus de siéger au Conseil de sécurité de l'ONU, un acte sans précédent visant à protester contre l'inaction de cette instance.

 

Mais pour les analystes, les relations saoudo-américaines n'atteindront pas un point de rupture.

"Malgré le tollé saoudien, le fondement des relations entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite --la coordination dans le domaine des renseignements et l'endiguement militaire de l'Iran-- est solide", écrit Frederic Wehrey, analyste au Carnegie Endowment for International Peace.

 

 

Lire aussi

Damas accuse Washington de vouloir « faire échouer Genève 2 »

 

Washington déterminé à travailler avec Le Caire
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a assuré lundi qu'il n'y avait "pas de divergences" avec l'Arabie saoudite sur la crise syrienne.
 
Dépêché en urgence à Riyad pour apaiser les tensions entre les deux pays sur les dossiers du Moyen-Orient, M. Kerry a affirmé lors d'une conférence de presse au terme de sa visite que les relations américano-saoudiennes étaient "stratégiques"...

commentaires (4)

Riyad est culotté! Et puis.. depuis quand les appels de riyad ont un écho chez vaillants, les intelligents et les courageux? bahhh.. Riyad élève la voix parce qu'il a à ses coté son puissant copain (en réalité seulement intéressé) amerloque, pour bien caché le fait réel du déplacement de ce dernier qui consiste à venir le tirer par le 3gal vers Genève 2 étant donné qu'il est le seul du cheptel, qui telle une chèvre têtue (téss), résiste encore lorsque son maitre et berger tire sur la corde.. Tout ça alors que les agneaux ont déjà pris quelque km d'avance sur le route de Genève en bêlant allègrement à l'unissons une sorte de .. 3 km à sabot, ça use, ça use... les oreilles battant un coup à gauche un coup à droite suivant le rythme de leurs pas.

Ali Farhat

14 h 53, le 05 novembre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Riyad est culotté! Et puis.. depuis quand les appels de riyad ont un écho chez vaillants, les intelligents et les courageux? bahhh.. Riyad élève la voix parce qu'il a à ses coté son puissant copain (en réalité seulement intéressé) amerloque, pour bien caché le fait réel du déplacement de ce dernier qui consiste à venir le tirer par le 3gal vers Genève 2 étant donné qu'il est le seul du cheptel, qui telle une chèvre têtue (téss), résiste encore lorsque son maitre et berger tire sur la corde.. Tout ça alors que les agneaux ont déjà pris quelque km d'avance sur le route de Genève en bêlant allègrement à l'unissons une sorte de .. 3 km à sabot, ça use, ça use... les oreilles battant un coup à gauche un coup à droite suivant le rythme de leurs pas.

    Ali Farhat

    14 h 53, le 05 novembre 2013

  • Parole.. Parole.. Parole.. Obama le lâche ne fera rien en Syrie et Bachar le chimique continuera de régner sur les cadavres des Syriens grâce aux criminels qui le soutiennent.

    Halim Abou Chacra

    03 h 43, le 05 novembre 2013

  • Qu'il se retire de Syrie et de Bahrein , ce grabatataire démocrate du désert .

    Jaber Kamel

    19 h 40, le 04 novembre 2013

  • Quoi de plus que d'avoir vendu leurs freres palestiniens sur une pression yanky aux ordres du sionisme ? et on nous annonce que les relations bensaoudo/yanky ne pâtiront pas de la nouvelle approche yanky qui decide de négocier avec les puissances de la résistance ? en plus un grabataire de 90 ans qui accepte de recevoir kerrydiot malgré sa maladie ! aurait il osé ne pas répondre à la convocation que kerrydiot lui fait chez lui dans son palais ? je pense que les ordres qui lui a intimé d'executer son patron ont du le remettre au lit avec une fièvre décuplée, mais que peut il faire ce roi grabataire, se révolter ? trop tard et pas assez fort pour ça .Il s'exécutera , un point c'est tout .

    Jaber Kamel

    18 h 52, le 04 novembre 2013

Retour en haut