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Liban

Moscou rassurant : la stabilité au Liban sous parapluie international

L’ambassadeur de Russie a fait état hier devant M. Charbel d’une couverture internationale pour la stabilité au Liban.Photo Dalati et Nohra

L’ambassadeur de Russie, Alexander Zasypkin, a fait état d’une couverture internationale pour la stabilité au Liban, pendant que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, relevait qu’un accord russo-américain se répercuterait positivement sur la situation dans le pays.
En deux mots, Moscou semble confiant dans une issue politico-diplomatique à la guerre en Syrie. C’est ce qui ressort du moins des déclarations faites hier au sujet du dossier syrien, que ce soit à Beyrouth ou à Moscou.
M. Zasypkin, qui a été reçu dans la matinée par le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Marwan Charbel, s’est dit persuadé, dans une déclaration à la presse, quant à « la présence d’une couverture internationale pour le maintien de la stabilité au Liban ». « Il s’agit d’une position de principe qui plus est, est permanente, surtout en ces circonstances », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Nous avons réussi à éviter des frappes militaires contre la Syrie, ce qui a favorisé le maintien de cette couverture. »
Il a par ailleurs souligné l’importance d’appliquer les décisions qui seront prises par l’Organisation pour l’interdiction des armes, au sujet de la Syrie, suite aux propositions avancées par la Russie et les États-Unis à ce sujet. « Nous allons poursuivre notre travail avec les parties concernées, mais il faudra également intensifier les efforts afin d’entamer une solution politique en Syrie, à travers une conférence internationale à Genève », a-t-il encore dit, estimant que « l’objectif stratégique sera d’entamer une période de transition en Syrie et de mettre un terme à la guerre ».

Riabkov confirme
Parallèlement, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, qui venait de clôturer une visite officielle à Damas, a assuré que le compromis russo-américain « se reflétera positivement sur le Liban ». « Nous avons remarqué, aujourd’hui, que la situation à la frontière entre le Liban et la Syrie était calme. Les véhicules circulaient normalement. En revanche, si une guerre venait à éclater, elle aurait des répercussions négatives sur les rapports entre les différentes parties locales, ainsi que sur l’économie du pays », a-t-il déclaré à l’aéroport avant de prendre l’avion pour Moscou, via Istanbul. Il a été salué à son départ par M. Zasypkin.
Concernant ses entretiens à Damas, M. Riabkov s’est dit satisfait de sa conversation avec le président Bachar el-Assad, en indiquant que ce dernier semblait « rassuré et calme, consécutivement au compromis russo-américain ». « La situation n’est plus aussi tendue qu’elle ne l’était auparavant », a-t-il relevé, avant d’indiquer, en réponse à une question au sujet des armes chimiques employées dans la Ghouta de Damas, « avoir reçu trois documents, en particulier des rapports médicaux et des analyses de sang et d’urine ». « Nous avons également obtenu des informations de parties concernées spécifiques », a-t-il ajouté, en expliquant que les documents doivent être traduits vers le russe puis examinés par les experts russes en armes chimiques.
Dans le même temps à Moscou, le vice-ministre russes des Affaires étrangères pour les affaires du Moyen-Orient, Mikhaël Bogdanov, confiait à Laure Sleiman Saab, directrice de l’Agence nationale d’information, que « le rapprochement irano-américain aura un impact positif sur la région ». Il a cependant indiqué que « les efforts au sujet de la crise syrienne doivent se poursuivre en vue de parvenir à la conférence de Genève 2 ». « L’initiative russe à l’égard de la Syrie nécessite énormément de travail afin de la mettre en vigueur », a-t-il précisé.
Le responsable russe a assuré que « l’autorité syrienne sera représentée lors de la conférence de Genève 2 par son chef de la diplomatie Walid Moallem », mais il a mis en doute « le niveau de représentation de l’opposition syrienne qui est divisée ». « Sans oublier que la Coalition syrienne ne représente pas toutes les parties modérées de l’opposition », a ajouté M. Bogdanov.
Il a indiqué que « la Russie fournit des efforts dans le but de préserver la diversité culturelle et le dialogue entre les civilisations du Moyen-Orient et discute de cette question avec ses partenaires internationaux. L’Église orthodoxe russe coopère avec les Églises orientales en ce sens ».
M. Bogdanov a ensuite exprimé ses craintes pour la présence chrétienne au Moyen-Orient suite aux incidents en Syrie, au Qatar et en Irak.

Les réfugiés syriens
Entre-temps, le dossier des réfugiés syriens continue d’être au centre des préoccupations des responsables locaux. Il a été ainsi abordé durant l’entretien que le ministre sortant des Affaires sociales, Waël Abou Faour, a eu avec l’ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, qu’il a reçu dans le cadre d’une visite protocolaire. Les deux hommes ont passé en revue la situation générale, notamment l’afflux massif des réfugiés syriens au Liban.
Devant la presse, M. Hale a ensuite mis l’accent sur les efforts fournis par les États-Unis et la communauté internationale dans le but de venir en aide au Liban et au peuple libanais pour traiter cette crise humanitaire et économique. « Nos aides, cette année, au Liban, démontrent notre engagement à l’égard de la stabilité de ce pays », a-t-il dit.

 

(Lire aussi: Les écoles publiques libanaises n’ont pas la capacité d’absorber tous les petits réfugiés syriens)


Par ailleurs, M. Abou Faour a discuté avec la représentante du HCR, Ninette Kelley, des moyens de venir en aide aux refugiés syriens, pendant que le président des Kataëb, Amine Gemayel, discutait du même dossier avec l’ambassadrice du Canada, Hilary Childs-Adams.
Dans ce contexte, M. Gemayel a mis en garde contre « les répercussions dangereuses du déplacement syrien vers le Liban à tous les niveaux », appelant les parties concernées à établir un plan de secours afin de venir en aide au pays.
Il a également jugé nécessaire que la réunion de New York « soit complétée par une autre qui inclura les pays non invités à la première, notamment le Canada, vu son expérience dans le domaine des réfugiés et ses relations spéciales avec le Liban ».

 

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