« Les armes sont un moyen qui peut être mis au service du bien ou du mal (...). L’important, c’est la manière dont elles sont utilisées et l’objectif visé. »
C’est ce qu’a déclaré hier le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, qui a insisté à faire une distinction entre les armes « aux mains de la résistance » et celles « que manipulent les milices sévissant dans les ruelles ». « Les armes du Hezbollah sont au profit du Liban et pour son bien. Cela est désormais prouvé (...), alors que les armes qui sont aux mains des gangs de quartier desservent le pays et lui portent préjudice », a affirmé le numéro deux du Hezbollah. « Les chefs des gangs dans les rues sont connus, ainsi que ceux qui les entraînent, les financent et facilitent l’acheminement des armes à travers les ports ou autres moyens de transport entre le Liban et les pays voisins », a-t-il ajouté.
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Récapitulant les « contributions » du parti de Dieu au pays – « la libération du territoire et le soutien à la stabilité politique, sécuritaire et économique » –, le dignitaire chiite a indiqué que le « Liban a besoin de la résistance pour protéger son territoire et l’avenir de ses fils ». « Nous sommes prêts à discuter de notre approche ainsi que de celle des autres concernant la résistance à la table de dialogue afin de déterminer comment la mettre à profit (...) dans le cadre du triptyque armée-peuple-résistance », a déclaré Naïm Kassem, soulignant qu’on ne saurait éliminer la résistance « par une simple décision ou du fait qu’elle déplaît à certains ».
Le Hezbollah souhaite la formation d’un gouvernement qui puisse assurer le redressement du pays et qui soit capable de gérer les crises, a laissé entendre le numéro deux du parti chiite, réitérant la position de sa formation en faveur de la formule d’un « gouvernement d’unité nationale ».
« À ceux qui disent qu’il n’existe plus de dénominateur commun, nous leur répondons que nous pouvons en trouver plusieurs à l’intérieur du gouvernement », a déclaré cheikh Kassem. « Toutes les précédentes expériences ont échoué à cause de l’absence d’une action inspirée du modèle de l’unité nationale et du fait de l’unilatéralisme dans la prise de décision », a encore affirmé cheikh Kassem.
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Nawaf Moussaoui
Quant au député Nawaf Moussaoui, il a été droit au but. « Nous n’accepterons qu’un gouvernement représentatif de l’ensemble des forces politiques. Nous refuserons également tout gouvernement qui sert d’outil à un régime tierce qui cherche à étendre son hégémonie sur le pays pour mettre fin à sa diversité », a-t-il déclaré.
Selon lui, « il existe actuellement une décision de provoquer une escalade au Liban (...) ». « Elle est prise par des régimes qui ont une certaine influence dans notre pays et qui ne lui souhaitent pas de vivre en paix », a-t-il affirmé.
« Pour aboutir à un État puissant et juste, il faut renforcer l’armée libanaise et mettre fin à la série d’agressions et de provocations qui la ciblent », a déclaré à son tour le député Hassan Fadlallah. Ce dernier a estimé que « ceux qui empêchent l’armée d’assumer ses responsabilités sont ceux-là mêmes qui, lorsqu’ils se trouvaient à la tête du pouvoir, n’ont rien fait pour renforcer l’institution militaire ».
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« Le conflit ne peut être résolu en paralysant les intérêts des citoyens, encore moins en bloquant le fonctionnement des institutions », a renchéri le ministre d’État sortant pour la Réforme administrative, Mohammad Fneich, qui a insisté sur la nécessité de former un gouvernement le plus tôt possible « avec la participation de toutes les forces actives ».
Même son de cloche chez le député Ali Fayad, qui a estimé qu’un « gouvernement neutre ne veut rien dire car tout gouvernement présidé par une personnalité qui relève du camp du 14 Mars ne peut être neutre », a-t-il relevé, dans une allusion à l’allégeance du Premier ministre désigné, Tammam Salam. À l’instar de ses collègues, le député a préconisé la mise en place d’un gouvernement « de partenariat national, équilibré sur le plan politique ».
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(suite) Mercenaire Fadlallah, vous continuez à insulter notre armée. Mercenaires Fneich et Fayad, vous voulez vraiment nous faire croire que vous êtes l'exemplarité en terme de neutralité ??? Bande de mercenaires, les Libanais se tapent de votre avis, vous n'avez aucun droit sur la formation du gouvernement, en revanche nous vous faisons confiance pour retourner vos armes contre les Libanais pour pratiquer votre sport favori : menaces et intimidations. Ce ne sera ni la première ni la dernière fois. Tous les arguments et les points de vue de cette bande de mercenaires sont démontables par n’importe quel être sensé. La particularité de ces tarés de Dieu c'est vraiment le foutage de gueule tous azimuts.
11 h 46, le 06 août 2013